Date de création : 13.05.2015
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ImagesL'agrinature tend vers la pratique native d'agriculture n'utilisant que les ressources du vivant en son effort de néguentropie insufflée par l'injection constante dans l'écosystème Terre des photons que lui dispense maître Soleil, étoile moyenne de la galaxie.
La nourriture des plantes est pour l'essentiel un triptyque constitué par l'hydrogène de l'eau, le dioxyde de carbone de l'air & par voie indirecte l'azote de l'air. Utiliser toute l'eau & tout le soleil disponibles en un lieu tout au long de l'année est l'enjeu d'agrinature.
Cela signifie que le seul intrant en cette pratique agricole est d'énergie solaire. De ce fait nous prendrons soin à observer que les plantes présentes puissent faire emploi autant que faire se peut de ces deux ressources données à tous. - la lumière solaire & l'eau des précipitations.
Deux parts au moins de la production est destinée à la fabrication des sols & une part prélevée comme nourriture. Nous intervenons le moins qu'il est possible afin de laisser aux êtres vivants de l'écosystème champ toute latitude d'oeuvrer selon leur nature propre.
Pour que ces êtres puissent exister, nous devons proscrire l'usage des substances de synthèse que le vivant ne sait pas métaboliser. C'est la diversité qui assure l'ensemble des fonctions requises & ce par le moyen de la complémentarité biologique des êtres.
Les notions de pédogenèse sont l'essence de l'agrinature : la Terre doit redevenir terreuse, refabriquer ses sols. A l'échelle d'un siècle l'agronomie envisagera une combinaison des deux pratiques. Des paysans, paysannes, chercheurs & chercheuses affineront des méthodes applicables à plus grande échelle & éventuellement des machines simples & légères. Celles disponibles ce jour sont trop complexes, trop pesantes sur le sol & de ce fait trop voraces en énergie.
Des petites parcelles sont le cas idéal car les lisières & bordures sont des points de grande richesse biologique & parce qu'il est besoin d'arbres pour garder & fabriquer le sol. La production locale permet aussi le retour, le "recyclement" de la matière organique pour l’auto-fertilisation.
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06.5 une symphonie en sous-sol majeur - tchernozium
Lotus berthelotii – Canary islands trefoil - lotier des Canaries.
6.5.1 - une symphonie en sous-sol majeur - an underground silent symphony -
Le gel de l'hiver édifie le sol.
La glace gonfle & éclate la terre & les rochers en fragments - premier stade.
Le vent du printemps édifie le sol,
assoifant les plantes qui de ce fait approfondissent leur enrracinement & ainsi éclatent la roche dure - deuxième stade.
Le soleil brûlant édifie le sol,
grandissant les plantes qui vont en conséquence devoir envoyer des racines plus bas pour dissoudre le roc - troisième stade.
La sécheresse de l'été édifie le sol,
oblgeant les plantes pour lui survivre à cesser d'accroître leurs tige & ramure
au profit des parties souterraines qui pénetreront plus bas jusqu'au rocher - quatrieme stade.
L'averse bienfaisante édifie le sol,
vecteur de tous les flux de la vie & des zilliards d'êtres vivants en son sein
qui en digèrent, redigèrent & digèrent encore les composants en perpétuelles transmutations - cinquième stade.
La pluie d'automne édifie le sol,
creusant la rivière, point le plus bas de la nappe d'eau du sol, descendant d'autant cette nappe,
limite inférieure d'exploration des racines - sixième stade.
La tempête édifie le sol,
lui restituant tous les débris, branches, feuilles & déchets divers désormais inutiles
qu'il incorporera peu à peu sans y penser - septième stade.
Les souriceaux & les eucalyptus édifient le sol,
le faisant gonfler de toutes les galeries qu'ils oeuvrent à y creuser sans discontinuité.
Dans le monde vivant tout concourt à édifier son édifice principal,
puisqu'il apparait que sur terre nous ne saurions nous limiter aux apparences:
les quatre cinquièmes de la vie biologique ont lieu en sous-sol.
à suivre...
6.5.2 - tchernozium - terres noires d'Ukraine -
Nourrissant directement les plantes qui n'ont de ce fait que peu besoin de développer leurs racines, l'usage d'engrais freine l'approfondissement des sols.
Les arrosages réguliers ont le même effet. Une plante arrosée ne ressent plus le besoin d'approfondir ses racines. Arroser présente le second inconvénient de lessiver le sol, entrainer vers le bas, vers la nappe les nutriments & minéraux.
Par l'intrusion dans les cycles biologiques de molécules qui ne pourront pas être métabolisées, les traitements chimiques affectent l'univers microbien du sol & de ce fait en freinent l'activité biologique.
Le travail mécanique d'un sol y ameublit l'horizon de surface & par contraste indure les horizons sous-jacents en ce qui est nommé la semelle de labour.
Les racines s'établiront promptement en la première couche, mais trouverons par contraste au dessous un sol profond difficile à explorer.
De ce fait, elles ne pourront que peu contribuer à sa fabrication & approfondir le sol.
Désherber met le sol à nu, ce qui provoque une minéralisation de l'humus & interrompt pour le temps où le sol demeurera exposé aux intempéries, au lieu désherbé la production de biomasse, matière carbonée constitutive du vivant.
Par cette carence en actuel, en potentiel & en stock de biomasse & d'humus, la construction de la structure du sol dont l'humus est le ciment, est freinée d'autant.
La plupart des actions humaines en agriculture freinent la pédogenèse, l'édification des sols.
De ce constat naquit Agrinature, l'agriculture du non-faire.
Avant d'opter pour cette méthode qui peut sembler étrange puisqu'elle naquit en un pays lointain, d'une culture différente, la question se pose de savoir si cette approche pourrait impliquer une différence significative, ainsi que nous allons le voir.*
Puisque la nature converge tous ses efforts à la fabrication des sols & tous ses détritus à s'accumuler en ce milieu natif & ultime tout à la fois, depuis les quatre ou cinq milliards d'ans qu'existe la terre, les sols devraient être tous si profonds que le tchernozium d'Ukraine n'en serait plus l'exception – ils ont souvent trente pieds de profondeur - pourquoi pas?
Or nous nous trouvons souvent contents de trouver une zone arable d'un pied, un seul,
tant notre globe bleu s'est fatigué de nos agissements, usé de nos trajets, abusé souvent par nos pratiques, érodé toujours par notre imitation les uns des autres.
Regardez! Vous constaterez qu'entre l'agir & le non-faire, au fil des siècles la différence n'est pas maigre.
Comparer la maigreur du sol d'un pied de la garrigue provençale qui s'usa d'un surcroit de pâtures,
& le gras des terres noires, de cent pieds de fond que tant de plantes sauront explorer,
nous ouvre par le contraste qu'ils offrent les portes de deux univers potentiels
- en Provence, quelques moutons en transhumance, en Ukraine les meilleures terres à blé.
Les pluviométries des deux lieux sont pourtant comparables.
L'exceptionnelle profondeur du tchernozium s'explique par une configuration particulière des lieux & un climat froid qui rendent l'érosion presque impossible.
Il fut observé qu'à l'inverse même, les poussières charriées par les vents de la planète entière s'y déposaient.
Elle nous révèle néanmoins le potentiel énorme que possède la terre à créer du sol,
& la voie sur laquelle il nous reste désormais à apprendre en matière d'agriculture.
Nous en ferons aux articles suivants le testament.
à suivre...
6.5.3 - genèse des sols - soft soils can be sound ground -
Lotus berthelotii is a perennial plant endemic to the Canary Islands, in the genus Lotus , either extinct in the wild or persisting as a few individuals, already classed in 1884 as exceedingly rare - plant collection probably hastened its decline.
6.5.4 - border le champ au bas - to set a lower border to a field - to set a lower border -
Nous approchons les outils de nos tracteurs toujours trop près du bord de la parcelle en aval.
Il m'arrive aussi de le faire : juger de cette distance n'est pas aisé. Egarés dans la dualité du plus & du moins, du gain & de la perte, nous voudrions tout à la fois utiliser la totalité de la surface sans pour autant perdre de la profondeur du sol par érosion.
Il serait bon d'y laisser une bande intacte d'herbe.
Un mètre semble la largeur minimum de cette bande de protection contre l'érosion qui au fil des ans deviendra une banquette pour éviter que la terre du sol ne roule vers le ruisseau ou vers le fossé de la route qui collecte les eaux qui peu après abonderont le ruisseau.
Laisser une bande de deux mètres de large serait mieux encore.
Sur cette bande intacte, une haie pourra s'installer au fil des temps, même si nous ne la plantions pas. C'est ainsi que les terrasses en agricoles naturelles se construisent.
Des agronomes comme Dominique Soltner démontrèrent il y a longtemps qu'une haie bien située augmente la production globale des parcelles par la protection contre les intempéries qu'elle procure & compte tenu de la supposée perte que la surface occupée par la haie supposerait.
A long terme, l'effet bénéfique de la bande, banquette ou haie qui permettent de conserver & donc bâtir du sol, semble révélé à tous égards.
A court & moyen terme en agriculture biologique ou naturelle - en agrinature - il l'est également du fait que ces bordures laissées en état de nature favoriseront la prévention des maladies par augmentation de la divesité des espècs végétales & animales présentes. le contrôle des ravageurs par leurs prédateurs, la protection des équilibres - sol & climat - des milieux vivants, la production de bois ou lignine, unique source de l'humus, l'infiltration de l'eau lors des précipitations & la régulation de l'évapo-transpiration en période de déficit hydrique, la modération du climat en température & force des vents, & aussi forcément nombre de phénomènes dont nous ne savons rien.
En l'agriculture qui utilise des intrants chimiques produits par l'énergie & la substance du pétrole - celle que la langue courante par glissement sémantique nomme conventionnelle - ces questions n'émergent pas.
Ceux qui pourraient se les poser ont cesser d'interroger la conscience.
Nous voyons donc en cet automne des campagnes de France
des sols qui s'érodent sous une pluie qui insiste
avec la lenteur sure des douleurs lancinantes
& des rivières plus brunes que les fleuves des tropiques.
to be continued...
6.5.5 - orner le ciel au mont - weeds, bushes, trees, birds, bees, wind-breakers, & any other regulators or side-producers - weed, bush, tree, bird, bee -
Ce qui précède concerne le haut & les côtés de la parcelle aussi.
Ces bords hauts en revanche sont concernés surtout par la protection contre l'érosion par les fils d’Éole qui augmentent l'évaporation du sol lorsqu'il est dénudé - ce qui en agrinature n'advient qu'en une portion la plus petite qu'il est possible du temps ou de l'espace - & la transpiration des plantes agricoles dès que le sol est à nouveau intégralement couvert.
Il est des régions telles que ma région natale de la vallée du Rhône ou les littoraux où une agriculture sans l'habillage qu'un maillage de haies est semble absurde voire impossible du fait que le vent y souffle en continu en deux directions alternées.
Par sa protection contre les vents, les excès de températures & des frimas qui dessèchent les plantes & les forcent à fermer leurs stomates, une haie est effective sur une portée de l’ordre de dix fois sa hauteur, ce qui correspond pour des haies complètes de vingt mètres de haut à un maillage des parcelles de l'ordre de quatre hectares.
La haie complète combine les arbres & buissons afin de ne créer ni courant d'air ni tourbillon. Il est sage de la renouveler par jardinage, c'est-à-dire en coupant des arbres individuellement à l'âge maximum de vingt ans. Lorsqu'une plante ferme les stomates qui captent l'air sous ses feuilles pour résister à un temps trop sec, elle cesse en coséquence sa photosynthèse - la transmutation de la lumière solaire reçue par les plantes qui couvrent une aire avec comme nutriment premier le dioxyde de carbone - CO2 - de l'air.
J'ai bien conscience que différencier le haut & le bas des parcelles est vain dans la mesure où le bas de l'une sera en général le haut de l'autre. Nous décelons en cela que la gestion des terres devrait être envisagé par le collectif des paysans d'un lieu.
Si nous voulions favoriser l'existence de ces haies & bordures herbeuses & herbées d'herbes de bord bordant le champ qui attirent & nourrissent abeilles, busards & chouettes, nous devrons - & j'en subodore l'émergence - les considérer à nouveau à la manière des communs d'un immeuble pour leur dispenser une gestion en copropriété.
Il est dit que le caractère plus social des peuples d'Asie se relie à la nécessité qui était la leur depuis vingt mille ans de gérer les rizières en commun.
En ce temps de mondialisation, lorsque orient & occident s'observent, s'inspirent, se copient, ce qui le conduira à s'unir ou du moins s'unifier, les agriculteurs d'Europe peuvent se donner le mot pour adopter un mode de gestion en commun des communs que sont les haies hautes, basses ou complètes, & les bordures d'herbes - herbs weeds & grasses - qui en sont le socle.
to be continued...
6.5.6 - Pourquoi la haie sud protège mieux encore. - Prejudice -
Nos préjugés concernant les haies sont ainsi que tous leurs homonymes, faux.
Citons pour exemple le fait qu'en année ordinaire, le lieu le plus productif se trouve au nord d'une haie orientée d'est en ouest. Il se peut que les années de pluviosité fréquente y fassent exception. A l'idiot seul, l'exception saurait dicter la règle d'usage - l'idiot étant une personne enfermée sur elle-même. nous verrons pourquoi la haie sud protège souvent mieux.
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Dans le jardin en mouvement, les plantes décident de leur implatation & le jardinier écarte son chemin. Aller avec au lieu de faire contre. La graine garde-vie en dormance. Dans mon jardin se trouvent moins de fleurs que dans celui du gouverneur. C'et un territoire mental d'espérance. Le jardin en mouvement inventé par Gilles Clément influence le comportement des jardiniers & aménageurs du territoire - les friches ne sont plus honnies & leur retour par la seule force de la nature que l'on laisse s'exprimer à l'état de nature ne scandalise plus. il est des epaces verts des villes qui désormais comptent des portions laissées en friche où des herbes se trouvent à mille le mile en liberté d'herboriser.
131108
06.4 * fortitude begets hope - de colline en kaolin
6.4.4 - hyper-mulch -
Le mulch sur la photo contient des orties géantes, de la consoude, les rameaux des petits arbres alentour, les herbes du lieu... Couper ces plantes en l'état conduit à la fabrique du sol par le moyen de la décomposition lente qui s'opère dès le premier instant par l'entremise de la vie des bactéries du sol. Le milieu digère la matière végétale, l'incorporera en sa substance au cours des huit ans à venir. Les habitants lieu utilisent l'énergie qui y dort contenue & élaborent par elle la maçonnerie de la terre, ce qui lui permet d'accroître son espace, son volume, l'élément premier de la plus haute fertilité, conformément à ce qui fut énoncé à un article précédent. La présence de trèfles & autres mille espèces de fabacées contribue à l'injection d'air, de l'azote qui contribuera par ce fait à gonfler le soufflé avec le zèle inouï des béotiens autodidactes méditants dilettantes...
cliché Rosie Audsley
6.4.5 - de colline en kaolin -
Qui pourra avérément prévenir que les mots ne s'envolent de colline en colline? Le mot « colline » a pour origine le Chinois « Khaô-Lîn », le contrefort de la montagne ou piémont. Le substratum des collines du Limousin est un granite de très grand âge & par conséquent très érodé. Les argiles qui résultent de l'altération finale du granite sont blanches, du type « Kaolin » caractérisées par une faible cohérence & une surface microscopique d'adsorption, de stockage & d'échange d'ions minime. De ce fait, les sols des collines limousines aux argiles de Khaô-Lîn sont de texture essentiellement sablo-limoneuse & de structure faible. Durant nonante années, les sols de la "ferme de mars" furent successivement délaissés, surexploités, tassés, asphyxiés, pillés & ruinés. Depuis sept ans, nous œuvrâmes à permettre à ces sols de reconstruire l'édifice périlleux de la micro-architecture vivante qu'ils avaient été. L’observation que toutes les pierres leur furent une à une ôtées indique le soin extrême qui leur était consacré. Tant de dur labeur préalable au labour révèle le caractère hautement précieux qu'ils possédèrent jadis aux yeux de leurs fermiers & propriétaires. Le paradoxe réside dans le fait que cela contribua à leur dégradation finale, ainsi que nous le vîmes aux articles 6.5 & 6.6. Un terrain dépourvu de pierres est soumis au tassement s'il est horizontal, ou à l'érosion hydraulique s'il est pentu, & aux autres formes d'érosion dans tous les cas. Bien que ces sols se soient considérablement améliorés depuis six années, ils demeurent pauvres, peu réactifs & de capacité hydrique médiocre. Ce qui leur fut prélevé au cours de tant de temps doit désormais leur être redonné sous la forme d'amendements: les stocks ioniques sont épuisés. Nous allons les reconstituer par des apports de marne, d'algues, de déchets de poisson, & de fumiers de provenance externe. Par analogie, nous pourrions comparer notre sol à une batterie déchargée, dont il faut reconstituer les stocks d'ions par injection massive & prolongée d'énergie neuve. Ensuite, il faudra veiller à toujours leur restituer l'intégralité de ce qui n'est pas destiné à la vente pour l'alimentation humaine. Seuls seront exportés du sol les produits de vente. Tout le reste demeure sur place. Il faut par surcroît apporter un surplus de matière organique & de lignine, tant de nourriture & d'énergie qui seront mis à usage & profit, puis recyclés par le monde vivant du sol. Le bois raméal, fragmenté ou non permettra ces apports. Aux abords des arbres de haies & des lisières, le gain de fertilité est d'ores & déjà visible. La proximité des arbres y protégea les sols des excès du climat, & l’apport d’humus par chute des feuilles & brindilles y limita leur dégradation.
Commentaire le 06/08/2010 : http://lire-a-loisir.centerblog.net
De colline à collis, je trouve facilement dans n'importe quel dictionnaire étymologique, mais de collis à khaô-lîn, quel cheminement, où chercher, car j'imagine qu'il existe de multiples exemples, tous aussi poétiques, du voyage des sons? Du chinois au latin, par quel intermédiaire, en quelle époque? On se prend à rêver. J'aime beaucoup la rubrique "spiritual basis" ! Il faudra que je m'y promène plus souvent! Bravo! Christine.
marssfarm le 02/11/2012 : http://marssfarm.centerblog.net
La route de la soie est fort ancienne & parcourait d'est en ouest & d'ouest en est la longueur du continent d'Eurasie depuis la langueur de Chine jusqu'à l'activité d'occident. Ainsi Europe connut la porcelaine, le papier, la poudre, les pâtes, l'encre, la monnaie. Lorsqu'un marchand demanda à un autre marchand la recette du vase si blanc, le Mandarin répondit Kaolin. Comme l'autre n'entendait pas la langue, il le mena aux environs de Limoges, païs de collis. Par un trou dans la terre l'argile fut trouvée. Une ethnie se définit par sa manière de parler & sa manière de prier. Le cheminement des symboles, des sons, des mots peut être tracé depuis Bharat des Dravidiens - dans le sud d'India - vers la civilisation copte, l'Egypte, la Phénicie, la Crète, la Grèce, les Gaules, c'est-à-dire l'Europe de la Turquie & Golan de Syrie jusqu'à l'Irlande. Les marchands ou Vaishas, les conquérants ou Kshatriyas circulent & transportent aussi les mots, créolisent les langues. Il existe aussi un courant en linguistique qui pense qu'existait dans la nuit des éons au début une langue native unique. Les mots les plus anciens sont des onomatopées d'une seule syllabe désignant les catégories de la nature ou du groupe : eau, vent, feu, mer, ru, thé, vin, pain, je, nous ...
La simplicité & la complexité cohabitent en toutes les langues.
La poésie consiste à simplifier la langue en complexifiant l'idée
au sens d’affiner, cheminer plus avant, approfondir -
créoliser donc, emprunter à la langue de l'autre les mots & idées autres,
s’affranchir des errements du passé, du joug du vieil homme.
Nous voyons donc qu'elle peut être tout à fait spontanée
ou par contraste une recherche,
puisqu'en science la tendance ce jour va à l'inter-disciplinarité...
6.4.5 - tit for tat
Could our words possibly fly around the world, step by step, from that hill to this one? The German « hill » originates from the Latin « Collis » that came itself from the Chinese « Khaô-Lîn », the rim of a mountain. The hills of Limousin stand on a very ancient & consequently very eroded granite. When granite disintegrates gradually over centuries, we obtain in the end a whitish clay called Kaolin. As you guess, this latter Kaolin came from that former one. This white clay when baked makes good china, but in the soil itself, it must be considered poor, for its coherence is rather weak & its capacity to store & give back minerals is the smallest amongst clays. As a consequence, the soils in Limousin are mainly silt & sand, prone to erosion, fragile, easy to deplete. For ninety years, that is, since nineteen fourteen, before Mars's farm existed, its soils to be had been very much ill-treated in every way possible – successively abandoned, over-exploited, compressed, over-used & ruined. For seven years, we have been giving them the opportunity for rebuilding the subtle, live micro-architecture they once were. We see, as they contain no stones that for generations on, farmers & owners took great care in the removal of every stone from the soil before ploughing. It is a paradox that in doing so, they contributed to speed to an end the damage to the soils they thought so precious. As exposed in articles 6.5 & 6.6, a stone-less ground cannot stand being tramped if it is flat; is eroded by rains if it is sloped & in every way it will be frail against all climates. For more than six years now, I have seen a tremendous improvement in those soils. However they remain sterile, very much unable to feed the plants they harbour or to store water. I realise that what was once taken for so long a time, must now be given back. By means of selected amendment – lime, seaweed & manure or organic wastes came from other farms – we are to restore the mineral capacity of our soils. We could compare today's soils with a depleted battery. It has to be plugged to a new source of energy in view to build again its stock of ions. Once the fertility is back, to maintain it will be easier: only the food products for humans will be exported from the plots; everything else is going to stay where it was, in order to feed back the soil. Organic matters & humus in the form of fragmented or non-fragmented twig wood will be brought from the woodland to the farmed plots. Already, we see how much the richness of the soil remained high near the hedgerows. The closeness of the trees protected the soil from the weather hardships, & humus was nurtured there by fallen leaves & twigs that maintained & upgraded fertility.
130227
6.4.6 - la fertilité du silicium silicate & autres substrats acides
Il est suggéré souvent que les sols à substratum de granite seraient pauvres. Ce n'est pas exact. Il est vrai que la roche est riche en silice. Elle se décompose en sables, limons & argiles du type kaolin. Les sols de sables & limons sont des terres de faible cohésion & de ce fait sensibles à l'érosion. Il est vrai que les granites sont des roches de montagne. La pente des montagnes accroît les facteurs d'érosion également par l'écoulement qu'elle induit, la violence des vents, la fréquence des pluies & les amplitudes thermiques. Il est vrai que le kaolin ou argile blanche qui nait en résidu de la décomposition de la roche granite si dure, fait montre d'une remarquablement faible capacité d'adsorbsion - ce qui signifie que son aptitude à stocker les ions nutritifs pour les servir ensuite aux racines des plantes selon leur besoin est en tout état de cause très minime. J'ai vu sur sol calcaire des chênes de cinquante ans au tronc gros comme le bras : le calcium libre en trop grande teneur est un toxique à de nombreuses plantes aussi. Par ailleurs, les roches calcaires ne retiennent pas l'eau, la laissant percoler de plus en plus bas en sous-sol. Les grottes, avens & karsts ensont de belles illustrations. A l'inverse, le granite est imperméable. Toute eau reçue par un sol sur granite peut de ce fait être utilisée par les plantes qu'il porte. La matière organique par ces plantes produite ne sera de ce fait que peu exportée. Elle deviendra un jour humus, matière réputée pour sa qualité à garder l'eau en réserve dans des proportions au-delà de nos imaginations. C'est ainsi que les sols sur granite deviennnent humiques. Le froid de l'humidité qui tire vers l'acide & les acides humiques tout deux contribuent plus encore à décomposer la roche qui les engendra jusqu'au stade ultime en finesse, l'argile. Le kaolin ainsi formé & accumulé à l'horizon bas du sol y établit une couche imperméable & ce caractère a son tour renforce la capacité qu'avait déjà le sol à conserver toute eau reçue par lui sans accepter d'en perdre une goutte. Nous voyons donc en ce procédé la phénomène richesse des sols de granite s'élaborer par leur capacité à conserver l'eau & à fabriquer de ce fait de l'humus. Le kaolin par en dessous nous ferait penser à l'argile d'un pot. L'humus au-dessus évoque le terreau qu'une jardinère attentive plaça dans le pot. Ainsi sont les sols de granite, généreux & de grande capacité de croissance. Certes ils ne connaissent pas le complexe argilo-humique dont le noyau souvent a besoin d'un atome de calcium pour se constituer En revanchent ils possèdent de l'humus d'abondance & s'ils sont vieux, des limons de la finesse la plus fine qui pourront jouer le rôle d'argile presque. Ceux qui sauront garder leurs sols de la pente & ce faisant de l'érosion & qui sauront de plus mobiliser leur humus sans le laisser se minéraliser, verront croître leur terre en couleurs & volume : grandir, gonfler, sélever, l'acidité s'évaporer, la fertilié accroître. Comparer la richesse des uns & des autres ne mène à rien. Chaque lieu possède un génie qui lui est propre & il existe toujours une manière de le valoriser. La méthode & la stratégie varieront selon les cas. Pauvreté n'est pas naturelle. Si notre sol est pauvre, il importe d'élucider l'origine de cet état de fait pour ensuite élaborer la méthode qui lui offrira toute capacité à se régénérer. Si votre sol est riche, nous saurons aussi en étudier les mécanismes dans une perspective semblable qui aboutira à mieux protéger cette fertilité acquise au passé. Nous pourrons par cette prescience aussi même l'augmenter encore un peu - notre cadeau à ceux à naître.
130804
6.4.3 - constance, patience, humilité
La photo montre la reconstruction du bocage, c'est-à-dire des terrasses. Une terrasse n'est à l'évidence pas naturelle, dans le sens d'une nature sans humains. Elle résulte de l'interaction des trois facteurs, la photosynthèse ou action du soleil, l'érosion due à la pluie, & l'agriculteur, c'est-à-dire la présence humaine. Je n'ai pas voulu recréer les terrasses: elles apparaissent lorsque je permets aux terrains - qui étaient morts - de revivre. Le bocage fut bâti il y a plusieurs milliers d'années & les sources temporaires ou permanentes présentes rendirent nécessaires alors la création de fossés en limite des parcelles agricoles. Au cours du vingtième siècle, des parcelles furent regroupées & les fossés disparurent. Ainsi le sol devint hydromorphe par excès d'eau en hiver. Le sol humide se tassa, durcit & se stérilisa peu à peu. Au fil des ans, sa partie vivante s'amenuisait. Après une période de nombreux tâtonnements, j'ai pu recréer les fossés. En recréant les fossés, les talus sont réapparus. Il faut ensuite replanter les haies qui redonneront vie aux flux du sol &, lorsque l'on use du tracteur, veiller à ne plus rompre ces talus & de ce fait, le lessivage horizontal du sol en est interrompu. De plus, toute intervention a lieu uniquement dans le sens de la pente & en montant. Par cette discipline, le tracteur remonte de la matière vers le haut de la pente générale. Si une parcelle possède plusieurs pentes avérées ou intuitivement supposées, c’est qu’elle résulta de la réunion de plusieurs parcelles & il s’impose alors parfois de la subdiviser à nouveau. Œuvrer de la sorte en remontant des matières minérales & organiques nous suggère que la pente des parcelles devrait augmenter; or c’est le contraire exact qui se produit & nous observons que la terrasse d’antan se rebâtit. J’explique ce phénomène surprenant par une différence de vitesse de genèse du sol – ou pédogenèse – entre le haut & le bas: un peu de lessivage du haut vers le bas de la parcelle crée une activité biologique supérieure aux lieux bas & la pédogenèse y est donc plus forte. La terrasse se nivelle donc plus par une croissance du sol en aval que par l'érosion de l’amont, que nous avons neutralisée en reconstruisant les talus & fossés. Pour résumer ce que j’observe, je dirais que le sol s’accroît en profondeur partout sur la parcelle, du fait que l'eau de pluie peut désormais s'y infiltrer sans s'écouler, & que cette croissance est encore supérieure en sa partie aval – l'aval s’entend dans le sens de la pente générale du relief, puisque nos parcelles devenant des terrasses, n'ont que peu de pente. La croissance des sols est un phénomène ordinaire qu'un paysan qui n'en a pas la conscience peut interrompre ou même inverser. Les sols de la ferme de mars croissent, simplement par notre prise de conscience, & le non-agir qui en nait. Le non-agir ne signifie pas paresse, mais obéir sans délai à l'observation continue de ce qui est. C'est une œuvre de constance, patience, humilité, une œuvre de douleur & félicité.
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6.4.3 - Fortitude begets hope.
The photo shows the rebuilding of terraces. It seems obvious; a terrace cannot be natural if we think of a nature wherefrom human beings would be excluded. On Mars’s farm, terraces appear on their own, with no special will of mine, while I am allowing the formerly dead soils to live anew. They seem to be the result effect of three factors – photosynthesis, propped by sunlight, soil erosion caused mainly by rainfall, & the farmer, that is, a human being, being there. There are terraces that have been existing for millennia. When they were once created, because temporary & permanent springs pre-existed, the plots had to be bordered by trenches in order to replace the former small streams. Along the twentieth century, some plots were joined together. That resulted in some trenches disappearing, & it so happened as a consequence that soils became very humid in the winter, hard in summer & gradually more & more sterile. Life could not exist in hardened soils & lifeless soils became hard. After a few years of trials & errors, I found at last where the former trenches had existed & patiently dug them again. To dig a trench creates a dike & on the dike, it is good to plant trees, for trees work unceasingly in soil-building: that is their major, if unseen art-work. Then we have to be vigilant not to damage the reconstructed dykes when using our tractor. If we follow that simple rule, it means the horizontal washing away of the soil's mineral elements becomes impossible, cannot exist any more. Inasmuch, we use the tractor tools always along the general slope of the land & uphill only. Some plot may show more than a single slope & being so means we may have to divide it in as many smaller ones, in order to recreate the landscape of old. When we use the tractor going uphill only, we pull up some mineral & organic matter, & to do so we could imagine we are increasing the slope on our plot. But actually, I currently watch the opposite: terraces build themselves as it were, as if it was a natural state. I explain such an astonishing occurrence through a differential in speed of the soil-genesis between the upper part & the lower part of the plot: some of the minerals drained toward the low parts are tantamount to an afflux of nutriments there & a consequential higher biological activity & so, a faster soil-edification too. The plot tends to become level not because its upper part is eroded – for we have taken all care to stop that happening – but because the soil in its formerly lower places grows faster. Let us sum up what I see taking place: when we created anew the trenches, we drained the plots & thus allowed plant & animal life to exist in the soils again. So, because rain can now imbibe the softened soil instead of running on it - horizontal washing - & because water in a soil is the main factor for its paedogenesis, we see the soil growing everywhere on a plot, but at the same time, soil growth is faster on the lower part, & that induces the plot being levelled & so becoming a terrace. Soil growth is a very ordinary phenomenon & if farmers are not aware of it happening, they may well block it or even invert it into soil decay, erosion or destruction. Soils on Mars's farm are a growing, just for the sheer awareness we have of that growth & the non-doing it involves. Non-doing does not mean being lazy, but rather to obey instantly to what we continually observe being. It is a labour in forbearance, fortitude, patience & humility, travail in pain & bliss.
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6.4.1 - beaucoup de temps, d'effort ou de travail
La terre est tout à la fois la substance la plus commune, car elle constitue l'écorce de la Terre, & la plus rare aussi car un sol pour devenir riche, demande beaucoup de temps – soit d'énergie solaire raffinée – d'effort ou de travail, ou les trois. Élaborer des substances chimiques non totalement biodégradables ou remonter du sous-sol profond qui était leur lieu naturel des métaux lourds – plomb, uranium, mercure, cadmium, amiante – expose nos précieux sols à des dangers inouïs de nos ancêtres. Ce qui est frappant en ce qui concerne ces substances & ces métaux lourds, c'est que nous en faisons usage en général le temps d'une génération. Puis, après prise de conscience de leur danger, soudain nous cesseront d'y avoir recours, prouvant ainsi leur superflu, leur inutilité radicale, première. Le prétexte à leur emploi fut la recherche d'un progrès technique ou d'un profit pécuniaire. Ces deux données se basent sur l'illusion que nous pourrions résoudre les paradoxes de l'humaine condition par des stratagèmes technologiques ou financiers. Après usage, ces molécules surgies de nos usines, c'est-à-dire notre projection mentale vers le futur, ou du sous-sol, c'est-à-dire du passé géologique, deviendront déchets & inévitablement contamineront des sols. Il est fort probable alors que des humains seront atteints dans leur corps par les conséquences de ces contaminations. L'immoralité consiste à supposer que l'autre est autre, différent. Elle est de ce fait la racine du racisme. Le racisme trouve son origine dans le clan. La pensée clanique est forme collective de l'égoïsme. L'égoïsme quant à lui, est la conscience étrécie d'être avant tout un corps physique, essentiellement matière, sans dimension spirituelle. Polluer les éléments au sein desquels notre corps physique doit exister est signe de cette carence spirituelle, cet étrécissement de la conscience. L'immortalité & l'immoralité ne sauraient cohabiter en nous.
6.4.1 - ego versus fortitude
Earth is the most common substance on Earth, for our planet is currently covered with it. But it is altogether the rarest too, for a soil becomes rich only after a very long time – that is, concentrate solar energy – or a lot of effort or work, or the three together. Through industrial activity, we manufacture chemicals that cannot be wholly recycled by the living. Or else, we extract from the underground heavy metals such as lead, uranium, mercury, cadmium or asbestos. Those chemicals & metals endanger our soils like it never happened before along human history. Usually, we make use of them for a generation or so. Then, the next generation see the danger they represent, & generally speaking, cease to use them any more. The fact that we become one day able not to use a chemical or a heavy metal, proves that they were not really of any use in the first place. Looking for a technical improvement or a financial benefit, we had made use of them. Those expectations were based on the illusion that we could find a way out of the paradox of our human condition through mere stratagems of technology or finance.
Projecting itself in the future, our mind conceives the factories that create these new molecules. Many industries use heavy metals stolen from the geological past, the underground store, in many untold ways. Then after use, we dump those substances. Soon or later, they are going to contaminate soils. One day, someone's body will be contaminated. It cannot be avoided. Immorality means we imagine another is other, different from what we are. It is therefore at the root of racism. Prejudice originates in family or clan awareness, when we think our group is special or different. Tribal thought or clan is a collective form of egoism. Egoism in itself results in body consciousness, narrowing our mind into thinking ourselves first of all, as bodies, matter devoid of a spiritual dimension. Today, unaware of the real fact that our physical body itself cannot but live within them, we pollute the elements. It reveals our lack of awareness, or love, or spirituality: a narrow mind in a vast universe. Immortality & immorality cannot coexist in us.
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6.4.2 - Bois raméal non fragmenté.
Gilles Lemieux, agronome québécois a mis au point depuis des décennies la méthode dite du "bois raméal fragmenté", ou B.R.F. qui consiste à amender le sol grâce à un broyât de jeunes rameaux encore feuillus, en fin de saison. La lignine, composant caractéristique des tiges & du bois, est la seule ou principale source d'humus. Les filaments de mycélium - la part microscopique, invisible des champignons - du sol sont parmi les rares êtres vivants capables de la dégrader.
Le processus total dure huit années, au cours desquelles toutes les formes intermédiaires d'humus vont exister successivement et permettre ainsi la vie du sol et la nutrition des plantes qui y poussent. Ainsi que nous pouvons digérer nos aliments uniquement par l'intermédiaire de notre flore intestinale, les plantes en général absorbent les nutriments du sol par association de leurs racines avec le mycélium, ce que l'on nomme mycorhizes. L'amendement par B.R.F. rend superflus:
Aux paysans qui ne disposent pas d'un broyeur, je propose le "bois raméal non fragmenté" - B.R.N.F. On plante par graines ou boutures, ou jeunes plants, tous les trente mètres par exemple, une ligne d'arbres orientée nord-sud ou est-ouest.
Ensuite, tous les deux ou trois ans en fin d'été, on coupera ces jeunes arbres à la base. Les rameaux sont laissés en cordon de chaque côté de la haie. Au bout de six mois, leur bois se fragmente facilement lorsqu'on le piétine. Il peut être alors répandu sur toute la surface de la parcelle.
Commentaire d'Eléa en recherche verdoyante :
"Bonjour. Au hasard d'une recherche je tombe sur cette page. Je me permet de réagir. Je suis co-auteur d'un ouvrage sur les BRF : http://brfdelarbreausol.blogspot.com/ Gilles Lemieux est l'inventeur du terme BRF et a beaucoup travaillé à leur diffusion dans le monde. Nous lui devons énormément. Cependant, le véritable instigateur se nomme Edgar Guay. Un certain Jacques Hébert a fort œuvré à ses côtés dès le début. Ce n'est que dix ans après cette découverte que le professeur Lemieux intervint. Voilà pour l'histoire ! Bonne année 2009. Avec mes sentiments les plus verdoyants." Eléa.
Le cas est courant. La personne qui développe & répand une invention est par voie de conséquence, plus connue que l'inventeur véritable. A tel point que l'invention lui sera le plus souvent attribuée. L'humus nous incite à l'humilité. Le rôle que la vie nous fait jouer n'a pas de rapport exact avec notre valeur réelle.
Nous sommes tous des diamants, mais seuls les diamants taillés attirent l'œil.
Un diamant brut semble au premier regard, une pierre ordinaire.
6.4.2 - non-fragmented twigs' wood
An agronomist from Quebec, Gilles Lemieux, has developed for the past few decades a technique he named "fragmented twig wood". It consists in enriching a soil with twigs, chopped when they still bear leaves, at the start of autumn. On our planet, wood is the lone raw matter for humus, & only fungi or mushrooms in the soil are able to digest it. The whole process, from plain wood to refined humus, lasts eight years. Along those years, organic matter is used & transformed gradually by the plants' roots & the the soil's various living beings. In the same way animals - including us - are able to digest foods only through the action of the bacteria living in their intestines. Likewise the roots of plants can absorb nutrients
only through association with fungi or mycelia existing in the soil. The F.T.W. technique reduces drastically the need for:
To farmers who cannot afford a wood-chopper, I suggest the "non-fragmented twigs' wood" method – or N.F.T.W. Divide your plot in smaller ones by sowing seeds of trees or planting saplings or cuttings along lines every hundred feet or so. Those hedges-to-be can be orientated either North-South or East-West. Let them grow for two years. Then, every other year, you may cut these short trees & let the twigs & branches dry along the hedge they were cut from. Six months later, the twigs are dry or decayed enough as to break to pieces when tramped over. This means they can then easily be spread everywhere on the plot.
Comment about fragmented twig wood :
Elea Asselineau participated in a book in French about fragmented twig wood -
http://brfdelarbreausol.blogspot.com/
Gilles Lemieux invented the phrase b.r.f. - bois rameal fragmenté - & worked a lot to spread this technique all over the world, although the person who really invented the technique was Edgar Guay & Jacques Hébert worked with him from the very beginning of the research. Professor Lemieux joined them ten years later only. Such confusion often happens. The person who develops & spreads a discovery is of course more well-known than the one who invented it. As a consequence, people will generally think he or she is the real discoverer. Humus tells us about humility. Life asks us to play a part, but no one can really know someone's real worth. We, all of us are diamonds, but no diamond would catch light & shine unless it has been properly cut by an expert. A raw diamond looks just like an ordinary stone to the inattentive onlooker.