Date de création : 13.05.2015
Dernière mise à jour :
04.06.2025
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Par Anonyme, le 27.11.2025
la campagne de russie fut une bérézina parce qu'elle démarra bien trop tard, un 24 juin, soit sous le signe du
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Par Anonyme, le 18.11.2025
a l'image de la vie courante, la reine possède tout potentiel - mais peut être prise - et le roi quant à lui e
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jpb eny
bonjour , quelle est la quantité souhaitée ?
il
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ImagesL'agrinature tend vers la pratique native d'agriculture n'utilisant que les ressources du vivant en son effort de néguentropie insufflée par l'injection constante dans l'écosystème Terre des photons que lui dispense maître Soleil, étoile moyenne de la galaxie.
La nourriture des plantes est pour l'essentiel un triptyque constitué par l'hydrogène de l'eau, le dioxyde de carbone de l'air & par voie indirecte l'azote de l'air. Utiliser toute l'eau & tout le soleil disponibles en un lieu tout au long de l'année est l'enjeu d'agrinature.
Cela signifie que le seul intrant en cette pratique agricole est d'énergie solaire. De ce fait nous prendrons soin à observer que les plantes présentes puissent faire emploi autant que faire se peut de ces deux ressources données à tous. - la lumière solaire & l'eau des précipitations.
Deux parts au moins de la production est destinée à la fabrication des sols & une part prélevée comme nourriture. Nous intervenons le moins qu'il est possible afin de laisser aux êtres vivants de l'écosystème champ toute latitude d'oeuvrer selon leur nature propre.
Pour que ces êtres puissent exister, nous devons proscrire l'usage des substances de synthèse que le vivant ne sait pas métaboliser. C'est la diversité qui assure l'ensemble des fonctions requises & ce par le moyen de la complémentarité biologique des êtres.
Les notions de pédogenèse sont l'essence de l'agrinature : la Terre doit redevenir terreuse, refabriquer ses sols. A l'échelle d'un siècle l'agronomie envisagera une combinaison des deux pratiques. Des paysans, paysannes, chercheurs & chercheuses affineront des méthodes applicables à plus grande échelle & éventuellement des machines simples & légères. Celles disponibles ce jour sont trop complexes, trop pesantes sur le sol & de ce fait trop voraces en énergie.
Des petites parcelles sont le cas idéal car les lisières & bordures sont des points de grande richesse biologique & parce qu'il est besoin d'arbres pour garder & fabriquer le sol. La production locale permet aussi le retour, le "recyclement" de la matière organique pour l’auto-fertilisation.
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v. le sol / le ciel / les arbres
en arrière-plan, les cinq touselles du mas Mayan* d'Henri Ferté, ce grand homme tout d'humilité !
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Il faut beaucoup de travail pour parvenir au non-faire, car la société industrielle se fonda sur le travail & nous ne pouvons y échapper. En matière de boisements, de petits bois mixtes, incluant de nombreuses espèces & variétés de feuillus - qui expriment le caractère yang - & résineux - plus fortement versés au yin - participent à une économie de bosquets, bocages & trognes, une utilisation du bois localement pour construire, un maillage d'arbres pour protéger sols, climats & eaux, & amender les terres de culture. Ces forêts jardins sont une part de l'agencement d'un paysage en permaculture. Elles existaient encore autour des villages d'Amérique centrale & d'Afrique lorsque les colons d'Europe y entrèrent. Par leur ignorance de l'histoire ancienne, ils les crurent des forêts primaires ou même vierges & les dénommèrent telles. Une forêt claire peut nous nourrir. Des forêts denses & sombres produisent surtout du bois - mais pour quoi faire? Les forêts industrielles ne sortent du sol que pour le plaisir du faire, dont nous avons déjà trop. La croissance des sociétés humaines ne peut exéder celle de leur démographie - soit de l'ordre de un pour cent l'an, ce qui est déjà beaucoup. Au vingtième siècle, nous détruisîmes tout à coups de bombes. Puis, nous rebâtîmes par le truchement d'un pétrole volé aux sous-sol de terres & peuples asservis.
La forme humaine est celle de l'aura - un œuf - avec au centre un cœur le plus gros & qui rayonne, irradie & communique.
Tous ces déchets produits & que nul ingénieur fut-il génial ne sait recycler, sont ceux d'un nourrisson qui ne peut que têter goulu & fait dans ses langes. L'humanité fait encore dans ses langes.
Les anges dit-on nous envient : c'est pour notre potentiel. Actualiser le potentiel, le convertir en actes - que chaque acte nourrisse une conséquence bonne en un cercle vertueux. La vertu est une forme de la virilité, c'est-à-dire ne plus être des bambins. Cette forme de l’œuf univers est aussi celle des mères.
* par un travail d'humilité, nous créons l'humus de nos rapports humains - a way to humus & creation - 140208
*Mas, c'est la maison, le foyer, la mère. Mayan aussi a la même sonorité.
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Quels déchets produisent les arbres ?
Quels déchets produisent les arbres ? Francis Hallé suggère qu'ils les rafineraient en lignine, cette substance qui caractèrise le bois, confère à cette matière ses qualités d'imputrescibilité, de dureté, de souplesse, de résistance à la torsion, à la flexion, à la compression, à l'étirement & de résilience ou résistance aux chocs. Que la colonie qu'est l'architecture d'un arbre utilise à son élaboration le déchet de son activité biologique est le signe d'une évolution qui persévéra en son processus de bien des longueurs en avance de notre espèce souvent si nuisible aux autres formes de vie.
Forts des vingt-trois architectures de leur squelette de lignine les arbres, buissons & arbustes, à l'inverse de nous savent se rendre utiles à tous & ce faisant indispensables à ce que notre sens de la beauté pressentait être l'essence de la vie. La lignine est mère de tout humus. Toute plante la produit qui durcit ses tiges, pailles & chaumes pour porter graines. Les mycelia seuls la digèrent, la transforment en ce sytème digestif sans limite ni frontière qu'est la rhizosphère.
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Les haies sont ses murs qui tiennent une parcelle
dont le toit est tressé de lumière & d'eau,
inspiration & réflexion
& le plancher inspir du ciel, excreta dans le sol.
Ils sont nos ainés, bodhisattvas sortis de la terre.
bodhisattvas sortis de terre - out of little
inspiré par l'émission "l'heure des rêveurs", France-Inter, Zoé Varier - 131011
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* A bodhisattva - devan?gar? : ?????????? - thaï : ???????????? - Pali: ???????? - is an enlightment being. Traditionally, a bodhisattva is anyone who, motivated by great compassion, has generated bodhicitta, which is a spontaneous wish to attain Buddhahood for the benefit of all sentient beings.[1] According to Tibetan Buddhism, a Bodhisattva is one of the four sublime states a human can achieve in life, the others being an Arhat, Buddha, or Pratyekabuddha.[2] In early Buddhism in India, the term was primarily used to refer to the Buddha in his former lives.[3][4] The Jatakas, stories of his lives, depict the various attempts of the bodhisattva to embrace qualities like self-sacrifice & morality.[4] - (modified from Wikipedia)
parcourant en la modestie d'une parcelle - germination différée & dissémination - disseminated seeds of late sprouting
Ce jeune chêne rouge fut planté par un rongeur qui en subtilisa la graine puis l'oublia en ce point du jardin.
Nous voyons ici la pousse du printemps 2013.
Il fut plus tard brouté par un chevreuil un temps que le paysan s'était absenté quelques jours. Les chevreuils de préférence dévorent & se frottent aux jeunes arbres d'espèce nouvelle en un lieu. Il nous parait paradoxe qu'ils semblent ce faisant combattre la diversité des espèces de leur territoire. Leur sûr instinct leur dicterait-il que cette diversité pourrait contribuer à terme à la reconquête de l'entièreté des terrains par la forêt ? Ils ont besoin en effet de lieux où bois & clairières alternent. La lisière, la bordure, le lieu de contact entre deux milieux sont des point de richesse biologique où les espèces abondent & interagissent. C'est ce modèle que agrinature & permaculture utilisent en multipliant lez lieux lisières.
La forêt qui suit le départ des humains d'un lieu en suite de la surexploitation d'un milieu, correspond à un climax, végétation ultime de repeuplement pour peu que le milieu ne fut pas par trop érodé & que le climat en conséquence n'en devint pas trop rude ou aride. Cela semble souvent le cas en Méditerranée qui était au temps de mon enfance une sorte de tropique sans saison pluviale. Au dire des climatologues, ce n'est plus le cas désormais dans toute la zone d'influence de cette mer intérieure de l'Afro-Eurasie.
Les bois vierges par contraste nous le savons, n'étaient pas dominés par une seule espèce, ni en peuplements denses. Il en demeure des bribes en quelques lieux de par la planète.
Par la sagesse empreinte de l'éternité des données de l'univers qui se concrétisent en instinct, le chevreuil sait en lui-même que son espèce a besoin de bois feuillus où s'abriter l'hiver & de clairières où fôlatrer l'été. Lire à ce sujet le riche commentaire donné par Yann à l'article 7.2
Ce qui est spécial au propos de ce chêne en particulier, fut que son gland germa trois ans après avoir été emporté puis abandonné par notre ami, souriceau ou écureuil.
J'ai observé que chacune des milliards de graines de trèfles que je dissémine de mars à septembre avant chaque phase pluvieuse germera un jour & que cette germination peut se produire plusieurs années après semis, la graine capable d'attendre dans le sol un temps plus propice.
Je pense aussi que des graines des trèfles si prolixes à les produire d'abondance se logent sous nos semelles & que par ce procédé subtil nous les répandons en parcourant en toute modestie d'une parcelle l'autre.
130804
Que ton coeur arbore une plante, que ton pied épargne les jeunes pousses !
Cesse de redouter le soleil qui te darde - va & plante un arbre chaque jour que Dieu fait.
L'arbre debout entre espace sans fin & poussière saleté, entre le Ki cosmos & la terre qui nourrit
supporte, endure, t'enseignera la générosité, le don, l'élévation mouvement.
Plante dans les déserts : à semer du blé sur la terre aride, la vie nous offrira ce que nous lui donnons. La joie vraie est sans objet. Vénus est brune car elle est hellène & ronde car elle est belle. To speak about oneself is no easy subject. The continuous flow life is, is asking for new words every day. What could I say? I feel I cannot describe any good quality abiding my soul, although I guess there might be a few, hidden there.
Les mass-media nous incitent à critiquer. Si vous en faites l'expérience, il est plus aisé de rendre hommage à la personne en vis-à-vis que d'énoncer quelque bon trait en son propre caractère. Entonner litanie de nos "likes and dislikes" serait nier que la rencontre cependant ne fait sens que si je m'ouvre à l'autre : autre s'entend par différence.
Jouir de conserve & virer de concert sont distincts comme nuit & jour.
J'imagine le poète écrivant jeune, rêvant sa vie. Je vois en son regard qu'il se rêve poète, écrivant sa vie. La beauté du corps fane sans tarder. Que savons-nous du cœur ? - nous le confondons parfois avec ventre.
Les enfants nous préoccupent surtout & nous sommes déjà partis. Beauty lies in the eye of the beholder.
Du cœur plein, la bouche parle. Du cœur plein la bouche, parle ! Œil fenêtre de qui tu es.
130804
Commentaire :
Le poète se sent différent dès son plus jeune âge, dès les premiers contacts avec les autres enfants. Il sait que sa vie ne sera pas comme celle des autres. Il faut entendre par là qu'il sent qu'il aura des difficultés pour vivre comme les autres et que pourtant ce sera sa croix et sa lumière. Car sa sensibilité trop grande le rendra fou ou lui apportera des étoiles. Souvenons-nous de l'albatros, ce bel oiseau dans le ciel, si gauche sur terre, avec ses ailes trop grandes. Souvent obsédé par la mort, le poète sera hanté par le temps qui passe et la décrépitude du corps. Pour ceux qui sont beaux, naturellement, ce qui tient de la grâce, peut-on imaginer comment ils acceptent de vieillir ? Là, le coeur devient très important. Pour celui qui sait tenir son coeur près de la réalité des autres, la beauté reste dans le regard, qui ne vieillit pas et dans la chaleur des mains qui donnent la caresse thérapeutique. La beauté du regard de celui qui reçoit n'a alors pas d'âge.
Pour les enfants, oui, ils nous préoccupent, car nous les aimons plus que nous-mêmes, nous qui sommes déjà en partance. Ne sommes-nous pas l'arc et eux la flèche ? Ils furent nos rêves dans nos ventres et la vie court si vite devant nous. Le regard d'une mère est immortel. Le coeur passe par le regard pour éclairer la vie de ceux qui sont différents de nous.
C'est le don.
Christine G. ... le 10.05.2013
une haie spontanément née - on the edge, a hedge
Le poteau de clôture protégea la bordure du champ de la voracité de l'épareuse d'un employé communal trop zélé. A son abri, des arbres furent semés par le vent, les oiseaux & les déambulations de la faune - un mètre linéaire de haie naturelle spontanément née qui compte cinq espèces d'arbres ...
140106
commentaire de Flo :
I agree. I began a short while ago to grow some plants & fruit trees to the original forest. I have planted a wild cherry & a vine. I tried also to plant some vegetables as Jerusalem artichoke, but boars always eat the roots ! So I'm thinking of growing my vegetables up on a tree branch in a recipient. I would like to have my forest gardening giving food to anybody. Flo - http://odeurdelaterre.centerblog.net le 14.06.2013
nous détruisons l'humus en voulant la richesse - 141108
Le lotissement de chalets avait été construit dan un bois sans en couper les arbres. Vingt ans plus tard, moins d'un dixième des jardins les avaient conservés. Dans a plupart, on les avait un à un coupés, chacun d'entre ces centaines d'arbres pour une bonne raison sans doute, une ombre portée, un danger supposé, la neige des feuilles de novembre à mars... Notre voisin retraité était un de ceux qui les avait gardés, taillant sévèrement cependant ses chênes pubescents & recépant son châtaignier.
Lorsqu'il fut en retraite, son tempérément actif & son oisiveté forcée le conduisirent au parti de nettoyer son jardin. Il récoltait avec grand soin les feuilles chues d'automne, pour les offrir en de vastes sacs de plastique noir à quelque éboueur qui passerait. J'allais de bon matin à l'occasion voler les sacs de feuilles près des poubelles pour en faire du compost fertile. Il tôt s'en aperçut, se plaignant qu'une feuille du compost peut-être s'envolerait de mon jardin pour retourner dans le sien & qu'il aurait de ce fait à la peigner une seconde fois de sa balayette frénétique. Je réalisai lors que le jardinage en son acception moderne consiste à appauvrir un lieu tant & tant sans limite.
Lorsque le brave homme mourut, sa veuve entreprit tout d'abord de poursuivre son oeuvre de collecte des feuiles chues. Fine mouche, elle réalisa bientôt l'absurde de la tâche. La solution à son tourment fut vite trouvée. Elle ordonna de bétonner la moitié du jardin & en couper la presque totalité des arbres! Je pris le parti de planter & fertiliser le jardin de mes parents à titre d'expérience. Un an plus tard, il explosait de végétation. Des deux propriétés adjacentes, les voisins en furent fort en frayeur : la jungle que leurs ancêtres avaient combattu mille ans était revenue à leur porte! Je dus cesser mon expérience & si j'avais voulu rester, il m'aurait fallu comme eux commencer à tuer un peu de plantes & de sol chaque jour sans y penser.
Nous détruisons l'humus en voulant la richesse.
Nous voulons le bonheur sans détruire l'ego.
Vouloir, c'est avant tout concevoir l'impuissance.
Notre nature profonde, ce qui nous motive vraiment
c'est donner. Et toujours nous nous en empêchons
par la peur que l'autre ne soit plus riche que soi.
Cette histoire d'expérimentations au jardin est fort vieille. Désormais, nous voyons des personnes tondre leur gazon plus de cinquante fois l'an. Une herbe d'un millimétre de haut, c'est une manière de négation de l'herbe ! Pourquoi gaspiller tant de pétrole, de temps, d'argent, de savoir & de nourriture potentielle à produire ? Il me semble que ces personnes ne savent rien de la vie, que leur yeux ne voient plus, que leurs oreilles n'entendent pas. Elles savent par les mass-media la douleur du monde, mais se refusent à tout acte spontané, sincère à agir. Détruire n'est pas agir. Les plantes produisent des graines à profusion. Il suffit de les mettre en terre, puis regarder les plantes pousser. Détruire l'herbe, c'est nier l'autre, une forme du nihilisme. Couper une herbe en foin est un acte ancestral. Comment avons-nous pu parvenir au point où nous n'avons plus honte de couper pour couper, de détruire sans rime ni saison ? L'égoïsme devint-il notre nouveau Dieu ? Il est difficile de ne pas faire tout ce que nous pouvons, difficile de limiter, restreindre nos désirs, nous empêcher de prendre ce qui est à portée. Nous projetons le passé au présent & vivons comme des zombies sur la terre, rêvant un monde idéalisé qui n'exista qu'en mythe.
olive & châtaigne immortels/fruits bois racines/ arbre
les arbres immortels généreux en fruits, bois & racines
le bonnet phrygien du Limousin
Tout comme les oliviers, les châtaigniers sont des arbres immortels.
S'il arrivait qu'un des troncs de cette plante meure, une tige nouvelle viendrait à le remplacer bientôt en une succession sans fin. On dit ce végétal originaire de l'Anatolie, la Galatie, la Phrygie – & des montagnes de Grèce. De même en fut-il des Gaulois, Gaëls, Gallois, Wallons, Welsh, Walsh, Galliques & des habitants de la Galice d'Espagne & de la Galicie de Hongrie – ces peuples colonisateurs de l'ouest de l'Europe, probablement partis du plateau du Golan & que les cités grecques dénommèrent Celtes – Kelts.
Les châtaigniers suivirent probablement la migration des humains,
Du fait de l'enracinement remarquable de l'arbre, il put devenir autochtone à cette région Limousin dont les sols sont pauvres en calcium, & sa présence est désormais une caractéristique de la région dont il fut choisi pour emblème. Comme le font tous les êtres vivants partout, il y demeure par adaptation continue aux conditions toujours changeantes du milieu, du lieu qu'il habite.
Aux heures mouvementées de l'histoire, on le nomma l'arbre à pain, car ses fruits nourriciers confèrent l'autonomie alimentaire des plus démunis & permettent de ce fait le repli des peuples dans les montagnes & la résistance à un oppresseur toujours susceptible d'apparaître.
Les plantes nomadisent par leurs graines. Les humains aussi. Nous ne sommes que de passage en un lieu donné. Ceux d'entre nous qui se croient indigènes d'un pays ou d'une région ont perdu cette dynamique vitale & nous indiquent de ce fait qu'ils ont opté pour une branche - au plan mental ou spirituel s'entend - en voie d'extinction.
à suivre...
the people's tree
Olive & chestnut trees can live forever.
If the trunk of a chestnut died, a new one would soon grow & replace it. That is how its life goes on unending. It is said the tree originated from the Anatolian plateau & the mountains of Greece. We believe also the Gaul - Gael, Walloon, Walsh, Welsh; Gallic - who colonized western Europe & were named Celts by the ancient Greeks, started originally from the Golan plateau. Maybe while migrating westward & north-westward, they brought chestnuts with them.
If the tree was once an immigrant here, it is now so strongly rooted in the shallow & poor in calcium soils of Limousin that it has become, so to say a sign-post, a representative of the region.
Life is not static & even to remain here, chestnut trees have to evolve & adapt to the ever new ecological factors of a place. In the hard times of history, it was named “the bread-tree”, for its fruit provided food-autonomy & nourishment to the poorer folks.
For the same reason the bread-tree makes possible that peoples would retreat to the mountains, stand their ground & resist against any oppressor who could appear any time.
Plants can be nomadic because they have seeds. The same is true about humans. Life is not static, & we should always think we are just passers-by. To think we were indigenous somewhere would dispossess us of a vital dynamics, would be a sure sign of decay.
121105 130302
Jupiter & Vénus - a chestnut & a lime -
Saturn governs conifers, hornbeam, thuja, juniper, sloe & plum. Jupiter has maple, copper beech, sweet chestnut, apple. Mars rules oak, walnut, morello cherry & horse chestnut. Ascending periods are recommended for planting & sowing. Birch, lime, robinia, pear & larch are influenced by Venus & Mars.
Le cycle de Saturne régit les conifères, le charme, les thuya, les genévriers, le prunellier & les pruniers. Les révolutions de Jupiter influencent les érables, le hêtre (pourpre), le châtaignier, les pommiers. Mars est lié aux chênes, noyers, merisiers (griotte), cerisiers & marronniers. Les périodes de lune montante sont recommandées pour les plantation & la coupe du bois. Les Bouleaux, tilleuls, acacias, poiriers & mélèzes sont influencés par Vénus & Mars.
commentaire de keriadenn le 22/04/2014 :
Où est la photo du présent article?
marssfarm le 22/04/2014 :
La photo est un hologramme, visualisation mémorielle des imaginations fertiles.
keriadenn le 30/10/2013 :
Le point d'interrogation est là, d'emblée et chapeautant. Le flux dont parle Fukuoka aussi. Je m'apprête à aller transplanter des palmiers-dattiers germés dans mon tas de déchets végétaux. Je gloutonne des dattes d'import pas trop trafiquées depuis qu'une amie d'Algérie m'en fit goûter. Voilà donc que de trois noyaux ont lancé leur racine : la première délogée m'a impressionnée. Je vais sans doute devoir créer une cour exotique en Keriadenn. Rien de prévu, rien d'attendu. Connais-tu, en plus de tous les célèbres permaculteurs à buttes & terrasses tractopellées, solitaires ou non, Philipp Forrer ? Je crois bien que c'est mon préféré. Il est Anglais et vit en France. Que patates & restes de victuailles se fassent à leur tour avatars, ignorants ou savants : la jungle alimentaire jaillit dans son jardin.
pays/arbres mères/planter/brûler/marsault/hêtre/David/
bocage
forêts tempérées / paysage ciel horizon / arbres mères /planter /brûler /exode rural /marsault / le vent sous l'ombrage racines / hêtre /date / chêne David
* un arbre, une haie, une forêt
Sous de nombreux climats où les humains aiment à vivre, la forêt constitue le stade naturel de la végétation. La totalité de l'énergie solaire reçue par une forêt sera absorbée par ses diverses strates végétatives. Elle correspond à un optimum biologique, ce que l'on nomme parfois le climax du lieu. Les bienfaits d'une forêt sont innombrables. La biomasse qu'elle accumule va permettre de nourrir les êtres vivants qu'elle héberge & protège. Elle fabrique en outre le climat du lieu, le sol, l'hydrologie, le paysage, l'épuration de l'air & de l'eau, que sais-je? Un dilemme se pose alors à un agriculteur qui aime les forêts: comment produire de la nourriture sans devoir les détruire? La réponse fut apportée par nos ancêtres il y a longtemps. Ils la nommèrent “bocage”.
De la même manière qu'un tube d'acier est à bien des égards aussi résistant qu'une barre pleine, quatre haies qui entourent une parcelle agricole peuvent accomplir les mêmes fonctions que la forêt originelle qu'il fallut défricher.
La hauteur des haies & la taille optimale de la maille bocagère sont fonctions du type de culture, du climat & de la topographie. Un bocage bien agencé selon ces critères est le paysage agricole le plus productif dans l'instant & également le plus riche & stable à long terme.
Commentaire de Yann le 06/06/2012 :
Le mot forêt a une signification très intéressante. Depuis longtemps, Baudelaire s'écriant "Grands bois, vous m'effrayez" me faisait m'interroger. Bien sûr on peut se dire que ce poète n'est que l'expression du libéralisme en poésie, donc naturellement détestant la nature et adorant la vision d'un milieu complètement bétonné, une pauvre âme intoxiquée aux métaux dans un milieu pauvre en dioxygène. Cette explication n'est pas complètement satisfaisante.
En effet, en cherchant l'origine du mot forêt *, on obtient "zone interdite, sombre, de danger, hors du parc". La forêt désigne la réserve de chasse, les seigneurs gardant pour eux seul le privilège de vivre comme les chasseur-cueilleurs. Les arbres, par pénurie de combustible, de nourriture et de fourrage, revinrent dans les champs & se montèrent ensuite utiles pour parquer les bêtes. Le plessage notamment traduit bien cette pénurie.
J. Salatin, avec son "salad bar beef" ne fait qu'imiter une méthode ancestrale qui elle même imite ce qu'il se passe dans les forêts du Serengheti. De telles forêts existaient jadis aussi en Europe. On peut les désigner par l'oxymore, forêts claires, c'est-à-dire que grâce aux grands troupeaux d'herbivores géants, il s'établit un parc arboré et non pas une forêt. Ce dernier mot au contraire désigne ce qui est hors, au-delà du parc. De même que les chevaux sauvages en liberté dans une forêt la dégradent grandement, c'est-à-dire que la forêt devient clairsemée, de même qu'un blé ou un seigle semé en faible écartement fait une sorte de boule buissonnante & n'est pas malade car il reçoit la bonne quantité de soleil, un parc arboré reproduit le même principe avec des arbres. A l'inverse, le triste spectacle d'un taillis ou d'une futaie cathédrale, avec des arbres faisant de très long troncs, n'est qu'une collection d'arbres crevant de faim de soleil, ce que se plaisent à faire les forestiers puisqu'ils ne voient que le bois. Le schéma, c'est donc que la forêt sombre était tenue à distance par des troupeaux dont on a pas idée : en Europe centrale, des éléphants, bisons, cervidés géants. Ces espèces ont disparu. Les zones de bois denses, lugubres sont l'habitat des prédateurs carnivores : les herbivores n'iront pas y brouter & elles seront donc d'autant plus denses. Tous les endroits trop pentus également deviennent des forêts (hêtraies-sapinières). Les bandes boisées suivent les courbes du relief.
C'est cette dynamique qui s'établissait dès que les glaciers se retiraient à la fin de la dernière glaciation - 12000 ans avant Jésus-Christ. Les essences champêtres dominèrent, & les premiers peuplements humains arrivèrent. D'ailleurs puisque les fruitiers ne sont qu'à la lisière d'une forêt, on conçoit que si la forêt est partout, il n'y a plus grand chose à manger en fruits.
Les civilisation du mésolithique s'épanouirent grâce à cette abondance de fruits, grâce à la chênaie. Elles durent ensuite reculer devant l'assaut de la forêt. C'est-à-dire qu'en prenant goût pour la viande, les troupeaux avaient été complètement abattus du jour au lendemain, ce qui laissa place à de la forêt du fait de la cessation en conséquence de la déprédation qu'ils exerçaient sur les pousses d'arbres. Les bêtes des troupeaux d'alors n'étaient pas plus effrayées par ces bipèdes que par des oiseaux. Nous faisions partie du troupeau : s'approcher des bêtes pour les tuer était très facile. De surcroît, les peuplements s'établirent précisément sur les points clés des flux de troupeaux, les endroits dégagés. C'est alors une source de fertilité extrêmement importante et sur des distances énormes qui fut coupée, un peu comme lorsqu'un barrage est posé sur une rivière. Ce sont en effet les poissons remontant à leur lieu de ponte qui, en se faisant capturer, sont responsables de la quasi-totalité de la fertilité des zones de montagne. Ensuite, les sédiments amendent toutes les zones en contrebas. Etablir des barrages bloquerait ces flux, & par surcroît ils relâcheront une eau très froide. C'est pareil pour le blocage des troupeaux : un point de non-retour fut franchit et les essences d'ombres dominèrent. La hêtraie est effectivement une forêt, quelque chose de sombre, et les récoltes certes astronomiques de faines et de champignons ne sont pas suffisantes.
Ce point fut franchi justement par la domestication des bêtes, des arbres et des herbes : l'agriculture, c'est à dire la mise en place de parc arborés en imitant la dynamique antérieure. Ces systèmes d'infield-outfield des civilisation agricoles du néolithique durèrent des milliers d'années, jusqu'à l'âge du fer. L'apparition alors d'armes d'une puissance nouvelle stoppa puis fit disparaître ces civilisation. Les invasions Celtes violèrent le paysage, instaurant une période de chaos & de luttes qui perdure encore. Les Celtes avaient effectivement poussé leurs techniques de forge au moins au même niveau que celles des forgerons Japonais du VIIe siècle & ce, deux millénaires plus tôt qu'eux. Comme on ne peut pas être au four et au moulin, leurs techniques agricoles étaient parallèlement d'un niveau très navrant. Dans la société celte, les hommes ne participant de toute façon même pas à l'agriculture; ils vivaient plutôt de chasse & de cueillette.
Comme tout ce qui vient du libéralisme, le poème de Baudelaire fait un "oui, mais" : "Oui, grands bois vous m'effrayez ... mais ... où vivent ... des êtres disparus aux regards familiers."
Ce que nous nommons forêt est donc un milieu auquel il manque désormais quelque chose, creux. Quand on attache l'idée de fertilité au mot forêt, on pense en réalité à un parc arboré, & non pas ce qui est au-delà du parc.
marssfarm le 12/06/2012 :
"Quand je suis parmi vous arbres de ces grands bois, en tout ce qui m'entoure & me parle à la fois, en cette solitude où je rentre en moi-même, je sens quelqu'un de grand qui m'écoute & qui m'aime..." - Victor Hugo
Merci Yann pour ce long commentaire qui résume les douze mille ans de ma courte vie. Adolescent, les coupeurs, tailleurs & autres élagueurs me terrifiaient - en ces temps reculés, la race des tondeurs frénétiques n'existait pas déjà dans nos campagnes. Je voulus être forestier pour protéger nos frères debout. Puis je m'aperçus que les forestiers, poussés par l'objectif de rentabilité, coupaient les arbres eux aussi. En suite d'errements, interrogations, méditations, observations & découvertes, je devins paysan d'un bocage que nous laissons se reconstituer. Ton commentaire par extraordinaire décrit ce cheminement de gratitude.
* forest, for, forain, foreign, l'étranger, mettre au dehors, terrains circonscrits par le seigneur & mis en réserve, en non-culture pour ses chasses, par distinction du bois, sylva & autres espaces arborés.
le paysage, lieu où ciel & terre se touchent
Lorsque les humains délaissent un lieu après l'avoir surexploité jusqu'à parfois ne laisser plus qu'un squelette de sol, le reboisement spontané ou de main d'homme signifiera un retour vers une pédogenèse maximale. Du fait de leur grande taille potentielle, les arbres sauront détruire, éclater, digérer la roche pour créer un sol forestier. A ce jeu, les résineux sont les plus puissants du fait de l'économie acide de leur humus. Acide en l’occurrence signifie fixation du carbone dans le mor, l'humus sombre. Plus tard ; le mor pourra évoluer en moder, puis en mull, humus doux. Plus tard encore, après un nouveau défrichement, une fertilité vraie pourra apparaître au sens où Yann l'entend. Je rejoins ici la perception des agronomes de l'idée que le sol agricole est créé par nous. Le paradoxe est que nous sommes aussi capables de l'user jusqu'à disparition. Tous les Sahara de la terre crient en silence ce fait de l'érosion, de l'abus, de l'usure des sols. Tout est une question de mesure ou équilibre – ce qui correspond au guna Satwa en langue sanskrite, au-delà des inerties Tamas & des actions Rajas.
L'idée que nous nous faisons des Gaulois que nous assimilons aux Celtes correspondrait en fait à leurs précurseurs qui conservaient les arbres au paysage. Les colons - les Kelts ou Celts - auraient débuté l'ouverture du bocage longtemps avant même la venue du Czar Jules & ses Gallo-romains de copains.
Survolant par une journée claire d"hiver l'Italie, puis la France, je fus frappé du contraste entre les manières de tracer les routes des deux côtés des Alpes. Le tracé en ligne droite à travers le pays par décision au prix de devoir transporter des tonnes de déblais & remblais, creuser des tunnels, ériger des viaducs était vraiment un travail de romains & de leurs esclaves ! En contraste la Gaule transalpine au nord-ouest de l'Alpe recèle des sentes & routes qui suivent autant que faire se peut les courbes de niveau, s'incurvent au gré des errements dont les forces de la tectonique dessinèrent la géologie.
130125
a tree. a hedge, a forest
Human beings enjoy living in places where the climate is mild. In such climates, without human presence when we let things work freely, the natural & ultimate stage would be a forest. This happens because forests represent the maximum capacity to use the climate conditions for the welfare of the living. No one has described yet the sum of all the benefits a forest creates over & over again.
Its trees & plants produce & store organic matter. The forest protects & feeds many a living being. It creates & improves the climate of the place. It transforms gradually the rock into soil. It allows water exchange in both directions between the highest sky & the deepest underground, for trees roots & trunks are channels for the rain to imbibe the soil & evapo-transpiration to exist according to the seasonal needs. Forests create a countryside, purify the air & the waters… What else?
So many good qualities provide a dilemma for the farmer who is a nature lover too: can we produce food for people without losing part or all of the goodness the original forest would deliver to all & everyone for free? The answer was found by our ancestors a long time ago. In French, it was called "bocage". Take a steel pipe, for instance. It is in many ways stronger than an iron bar. Likewise, the answer found in view to combine the goodness of both a forest & an agricultural field was simple & clear: we just need keeping a hedgerow of trees & bushes around every plot of land. The best distance between two hedges & how big the trees can be allowed to grow are questions which answers vary according to the climate, topography, & the type of plants we grow in the field. Provided a "bocage" is well organised along these criteria, it appears to be the countryside organisation with the highest instant productivity, the richest in every way & the most stable on the long term.
121102
* la demi-lune & le bouleau
Le tilleul est arbre lunaire. Dans un jardin ami en existe un de très haute taille. Le premier semestre de l'an fut particulièrement sec & nous observâmes un phénomène nouveau; naturellement, sous son feuillage à proximité du tronc l'arbre puise toute ressource d'eau d'été. En revanche au delà se trouve une zone remarquable qui aurait la forme d'une double demi-lune ou autrement dit, un anneau de fertilité que nous pourrions comparer à la cire fondue autour de la mèche d'une bougie. Le bouleau est arbre solaire. Son feuillage léger aux feuilles verticales - tout comme celui des eucalyptus - ne crée que peu d'ombre portée. Il semble que les céréales poussent même sous ses branches, ce qui signifie que son anneau fertile soit plus grand encore en proportion, étant donnée la taille modeste de cet arbre. Lorsque nous plantons ou laissons s'installer des arbres en bordure de nos parcelles, il est de mise d'évoquer véritablement un croissant fertile, à une distance & de dimensions à définir en fonction de l'espèce & de la taille de l'arbre. Là s'ouvre un espace de recherche, une aire de sagesse inouïe à explorer. En ce temps de sécheresse, l'effet de protection des arbres sur les cultures révéla son plein pouvoir.
110908
a fertile crescent
Limes can become very tall & live long. For a reason I do not understand, they are linked to the moon & the moon herself represents fertility. On the edge of a friend's garden stands an ancient lime. Because this year has been exceptionally dry, we witnessed a new phenomenon in there. Quite naturally the tree used all the water available in the summer period in the area situated at the vicinity of its trunk, the shade-zone of its foliage. However, we found beyond this immediate circle a ring-shaped area where vegetables remained astonishingly green despite the drought. It is well known a tree evaporates a lot every day, pumping up from the underground the water it needs & acting as the wick of a candle. But it is seemingly probable it attracts even more of it from its surroundings, thus creating there coolness & a consequent fertility. Birches do not live very long & are seldom tall. They are famous for their ability to conquer, colonise, occupy empty spaces, forlorn land, beyond forest borders. They symbolise newness & youth. Their foliage is light & so is their shade. Antoine, farmer-baker, found that cereals grew well under the branches of a young birch. This means the fertility ring of a birch would be even wider than a lime's in proportion its modest size. Nature - i.e. birds, animals & winds in this region of France sow & scatter seeds of trees everywhere continuously. This means we need not plant trees around our plots & could just only let them settle & develop there. Then the agricultural plants we grow on those would benefit from the proximity of the trees in the hedge; each one of them rendering the climate milder in a zone shaped likea fertile crescent around it. The size of the benefiting area is yet to define according to the species & age of each tree in relation to the specific climate & soil of the place. Such specifications are important & open yet a wide new area still to be researched. Nonetheless, this year's drought showed us that trees protect the crops in the way they smooth the local climate of the plot they surround.
130226
* Acacia morishima
Sudras représentent les pieds. Ses pieds sont forts, diffusés en faisceau, capables d'explorer les terrains les plus divers ou accidentés, de s'adapter aux biotopes les plus variés. Vaishas représentent les jambes. Les nodosités que les racines portent vont pouvoir transporter du lieu – l'atmosphère – où l'élément azote est surabondant vers celui où il sera l'indice certain de la fertilité, le sol. L'azote est la brique des protéines, mot qui évoque la protection. Les protéines sont en effet le constituant principal de l'enveloppe des cellules d'une part, & d'autre part la base constitutive des enzymes, catalyseurs des échanges & réactions au sein du monde vivant. Kshatriyas représentent les bras. Il arbore souvent des épines élancées qui tiendront à l'écart les prédateurs féroces, de même que les fervents amateurs de tronçonneuses acérées. Brahmins réprésentent la tête. A sa frondaison légère & dense pourtant, les folioles du feuillage savent se replier pour avertir les rigueurs du climat, ou à l'inverse s'orienter avec subtilité pour capter l'optimum possible des rayons de la lumière solaire selon l'heure du jour donné. J'ai nommé le genre Acacia. Une espèce au moins de ce genre aux arbres charmants existe sous chaque climat & sous toutes latitudes. Fukuoka utilisa l'espèce morishima pour régénérer ses parcelles, en réparer le sol dégradé. Pour faire bonne mesure, nous incluons dans ce groupe vaste, naturellement le robinier faux-acacias qui fut réintroduit en Europe en l'an 1640 par maître Robin, jardinier du roi de France. Nous y incluons aussi les aulnes, d'autres arbres de genres fabacés voisins comme les féviers ainsi que nombre d'espèces tropicales dont j'oublie le nom. Sur la côte d'azur - la riviera française - il est des acacias dont les fleurs ressemblent à celles des mimosas. Dès l'origine de leur art, les paysans mus par la sagesse née de la simple observation, prirent les arbres pour alliés, compagnons & frères de combat. En zone de tropiques, le jardinage – nommé aussi agro-foresterie – seul permet une production qui ne dégrade pas le sol, du fait de la protection continue qu'il lui offre à la saison où le ciel ne pleut pas & à celle dont les pluies abondantes l'emporteraient. Ce n'est qu'au siècle dernier que le bocage fut détruit en Europe. Jusqu'alors, il avait constitué l'essentiel du paysage de ses campagnes. A celle ou celui qui plante des acacias dans ou autour de son terrain, le combat cesse – c'est l'entrée en Agrinature. Leur présence en mélange d'autres arbres & arbustes fuitiers ou non, produit, protège, accueille & régule tout ce qui advient & adviendra sur, dans, sous & autour du lieu qui les porte.
130226
Un marronier avait germé au sommet de l'ancien que nous coupâmes avant qu'il ne tombe: le viel arbre menaçait de s'écrouler sur la maison.
* propriété & propreté - golden humus
Souvent, le bûcheron brûle les rémanents, les branches, seule source d'humus. Il coupe la forêt sans conscience que c'est cet humus même qui est la source du bois qu'il désire ou dont il a grand besoin. Il détruit en conséquence l'humus mère des forêts à venir. Quel plus grand mépris pour la génération qui vient que cette destruction au nom d'une propreté imaginaire? L'humus de transformation est la définition même de la propreté car en lui les déchets annulent leur nature de déchet en se transformant. Le déchet en soi est ce qui a cessé toute transmigration & de ce fait s'accumule en un lieu. Détruire l'humus en invocation d'un sens impropre du mot propreté est pour tout dire un non-sens. Le brûlis salit l'air. La fumée en révèle combien les branchages étaient riches en eau. En s'envolant, la vapeur entraine de précieux ions nutritif capturés en gaz. La chaleur en révèle combien les débris végétaux étaient riches de soleil, toute énergie rare qui sera perdue pour toujours. Les alternatives au brûlis sont l'andain ou le broyât ou plus simplement laisser les branchage au sol, sachant qu'un rameau du diamètre d'un doigt en climat tempéré se fragmente en six mois. Il sèche au soleil, protégeant le sol, & pourrit à la pluie pour libérer les chaînes molécules de la lignine. Par dessication ou pourrissement, le rameau s'efface. Qui attendirent trente années pour couper la forêt ne peuvent-ils attendre six mois de plus? L'excès d'information nous paralyse. L'humus des formidables transformations nous nourrit. Cette substance dont les propriétés que nul encore ce jour ne décrivit avec la précision nécessaire sont à la quintescence de la définition de toute propreté. Elle ne saurait donc être la propriété de quiconque. Le brûlis salit l'ombre même du bûcheron.
131216
* le geai rare jardine les forêts
Dans le nord de la Creuse, deux tiers des arbres naquirent en 1914 & l'autre tiers, en 1939. Au tournant du siècle dernier, le paysage ressemblait à ceux de l'Inde des Afganistans & de la Grèce de ce jour, nus, supâturés d'ovins, peuplés d'âmes pauvres, de poussière & de roc. Chaque paysan mort à la guerre se réincarna en mille arbres. Ce phénomène fut décrit comme exode rural par les historiens, déprise agricole des géographes, accrus forestiers par reboisement naturel en la science des agronomes. Le geai rare tire son nom de ce qu'il est le jardinier de la forêt. Les geais sont des oiseaux vifs & actifs. Leurs couleurs & bavardages incessants nous enchantent. Ils savent transporter les gaines d'arbres des plus grandes tailles, marrons, noix, amandes, noisettes, châtaignes, glands & faines. C'est ainsi qu'ils jardinent le reboisement, mêlant aux arbres pionniers, de semence légère – pins, bouleaux, trembles, frênes, aulnes, ailantes, ormes, robiniers, mélèzes, érables, merisiers – les essences appelées à constituer la forêt pérenne. Si le bois ne se constitue pas trop vite & si des résineux acclimatés – épicéas, sapins, douglas, cèdres – se trouvent à proximité, leurs graines transportées par le vent pourront germer sous le feuillage léger des pionniers. Ainsi la forêt mixte se constitue. Les résineux digèrent la roche en profondeur. Les feuillus nourrissent la surface du sol en humus doux. Les résineux fixent dans leur bois & stockent dans l'humus brut le carbone de l'atmosphère. Les feuillus le mobilisent, le mettent à disposition dans la chaîne alimentaire. La dominante de la forêt sera résineuse en sol pauvre ou climat rude, feuillue si le sol est frais & profond. En stations intermédiaires, pins, sapins & douglas cohabitent avec les hêtres & les chênes en une alternance d'assolements successifs dont l'échelle de temps est de l'ordre du siècle ou du demi-siècle en zones à climats tempérés. Au Japon, en Californie, en Méditerranée, il est des résineux aux feuilles en écailles ou en aiguilles - thuyas, stugas, pseudostugas, séquoias, séquoiadenrons, métaséquoias, douglas, cyprès, cèdres, sapins - qui peuvent constituer de vrais peuplements dans les zones de sols riches. On parle alors d'inversion de végétation en ce sens que seront dans ces cas des résineux qui occuperont les biotopes les plus évolués, les sols les plus âgés. La distinction entre gymnospermes & angiospermes, feuillus & résineux est purement botanique ou culturelle: la nature dans son fonctionnement écologique ne raisonne pas. Elle résonne plutôt & utilisera dans chaque cas l'espèce la plus adaptée disponible à proximité. Trop d'activité humaine - & nous voyons là l'intéret du non-agir - risque d'éradiquer une espèce d'une région. Ensuite, seuls les humains également pourront réintroduire cette espèce ou une espèce qui pourrait occuper la niche écologique laissée vacante. Tant que cette réintroduction n'a pas lieu, la vacance demeure & peut durer siècles ou millénaires. Le geai rare* jardine le paysage & reconstitue la variété du boisement. A l'inverse, les tondeurs de gazon empêchent ce phénomène. Une scie à chaîne de tronçonneuse nous permet de couper un arbre à grand bruit. Avec le même volume de décibels, une tondeuse à gazon en détruit cent à chaque coupe, cent arbres potentiels qui auraient pu germer & pousser dans l"espace tondu. Les nobles anglais inventèrent l'usage du gazon. Les petits bourgeois aux USA les imitèrent. Le monde entier ensuite voulut imiter l'Amérique car elle évoquait dans l'imaginaire le symbole de la puissance financière, de la surabondance en toute chose, de l'aisance & du gaspillage gratuit sans fin. La carence de l'éthique qui sous-tendait ce symbole se dévoile désormais & il est de ce fait en train de s'affaiblir, ce qui donnera une chance nouvelle aux arbres.
131216
* Gérard ou Gerald sont des formes altérées du hérault, celui ou celle qui annonce, lui-même altéré en héro, le champion, celui ou celle qui représente, affrontera un individu unique, chacun représentant le groupe auquel il appartient, selon la formule "Mieux vaut qu'un seul meure pour que tous soient épargnés."
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saule de mars & noisette de printemps
12 avril 13 -
Depuis bientôt neuf semaines le printemps chinois débuta, manifesté par le gonflement des bourgeons floraux des arbres de la prémice de printemps - le saule marsault & le noisetier des noisettes.
Le marsault ou saule de mars, comme il se doit était pionnier sur la parcelle au centre de la ferme, près des sources, puits, lavoirs & fontaine du Mas - pâturé alors & ayant adopté la forme herbacée qui lui permit de subsister brouté.
Les climatologues indiquent que le froid de ce printemps serait dù à un éloignement du Gulf Stream de la côte d'Europe. L'Europe, de latitude assez nordique présente cependant un climat remarquablemùent tempéré, dù à ce courant qui traverse l'Atlantique au départ de l'Amérique du sud.
Si le courant en venait à diminuer ou s'écarter de ses côtes, l'extrémité occident du continent eurasien en perdrait la spécificité de son climat & retrouverait les températures qui sont ordinaires aux latitudes supérieures au quarante-cinquième paralèlle.
Depuis deux mois, saisis par la faible luminosité & le froid qui en est la conséquence, les bourgeons des arbres de mars attendent.
L'ordinateur complexe que constitue les cellules végétales de leur soma en lien subtil par un jeu d'hormones végétales leur indique que compte-tenu de la somme des températures & de la luminosité par elles reçues, il est urgent surtout d'attendre encore avant que de se risquer à éclore les précieux bourgeons de fleurs & feuilles de l'an nouveau.
30 mai 13
Le flux d'ouest ne cessa pas depuis plus de six mois & il plut presque tous les jours avec peu d'exceptions.
La sensation de froid que nous en éprouvons est liée à l'humidité en excès dans l'air & le sol, la monotonie des jours répétée sans fin & la carence en luminosité reçue par nos yeux & notre peau.
Les fabacées qui ne croissent bien qu'au-dessus de dix de température, redoutent ce temps autant que les moutisques & les taons.
En revanche, les graminées des champs déjà atteinrent au stade de l'épiaison, toutes prètes à etre coupées en foin si le temps le permettait.
Quant à l'épiaison des céréales, elle n'est pas retardée, tant la mâturation de cette famille de plantes semble plus réglée sur les cycles du cosmos que sur les données du climat.
12 avril 2013 - 30 mai 2013 - 130530
le vent sous l'ombrage
De l'arbre que nous percevons pense que la moitié au moins est invisible.
Lorsque nous nous en approchons saches que nous nous tenons sur ses racines.
Le sol est-il pauvre ou le climat aride :
la part qui peut être embrassée du regard n'est de lui que portion mineure -
ses racines en sous-sol durent explorer dix ou cent fois plus de volume
parfois digérer le roc le transformer en terre pour produire même une tige chétive noueuse.
Quant à cet arbre très âgé il naquit bien avant nous.
Désormais géant éternel qui embrase le soleil
il puise dans la source & dans l'étoile les deux éléments eau & feu
qui composent la symphonie du vent sous son ombrage :
la nature de l'arbre est espace - éthérique.
En lui comme à toute valeur précieuse l'invisible est racine du visible.
Nous pouvons apréhender sa part cachée. Alors je deviens arbre.
A l'inverse si nous voulions voir cette partie qui ne se voit
l'arbre en mourrait.
121223
symphony by a tree
Of the tree we see more than half is hidden.
When we walk near it we tramp its roots, don't forget!
Did the tree grow on a poor soil or in a dry climate :
the invisible part is the main part of it - far more expanded than trunk & branches
roots had to investigate a huge volume of ground even digest rock itself turning it into soil
in view to produce just a tiny tormented stem.
This one ancient tree was born long before we were.
Now, everlasting giant it sets fire to the evening sky.
Drawing water from a spring nurtured by a solar nuclear power –
this is how was composed the symphony of antagonistic forces a tree is -
wind under the canopy. Space is where it belongs.
In a tree as with any precious value the unseen is root for the seen.
Could we grasp in mind the hidden portion of it
we would become tree-like.
But if we tried to look at its subterranean roots
the tree would die.
121224
hêtre
Il m'est arrivé de rencontrer
dans un bois de Normandie que j'explorais,
un hêtre, géant s'il en fut,
de la forêt.
Il ne l'était alors plus que par son fût,
titan dressé vers le ciel,
mais fracassé
dans son élan vital, vertical.
Vent d'ouragan, nuit de tempête,
la foudre un soir d'orage
avait rompu le tronc si large de l'arbre vénérable
dont ne subsistait qu'une chandelle.
Au matin de la terrible nuit,
le hêtre brisé était toujours vivant.
En un printemps renouvelé, un bourgeon minuscule, une toute petite branche invisible au milieu du bois,
avait surgit au bord énorme du tronc rompu.
Dans sa chute, l'ancien avait ouvert
dans la canopée une trouée de la surface d'un bois.
Dès lors & sans attendre, les baliveaux voisins, frênes & chênes, ormes & bouleaux,
unis d'une vigueur verdoyante de jeunesse, entreprirent de concert à refermer l'accroc dans le couvert forestier.
Est-il ridicule à l'arbre, de persister en son être?
Poursuivre sa tâche quoi qu'il advienne.
Savoir être petit de nouveau après avoir été le plus grand.
Continuer de vivre une ultime fois avant que de mourir.
Il n'est pas orgueil d'accomplir son œuvre:
C'est là humilité.
La banche menue à l'apex de la chandelle avait pu survivre quelques saisons;
mais tant de graines germées dans la clairière que le vieil arbre avait de tous les efforts de sa longue vie fertilisée,
& le fourré des jeunes tiges alentour avait eût tôt fait de combler l'ouverture du bois
avant que notre antique héros ne fut parvenu à recouvrer une stature perdue à toujours.
Dans la clairière depuis longtemps refermée, le hêtre,
coupé de l'amour du soleil, sous l'ombrage d'un bois depuis longtemps refermé, avait cessé son effort.
La branche menue, étiolée, s'était désséchée enfin. A terre, le tronc mammouth gisait, se décomposait lentement,
s'incorporait au sol, stratagème établi depuis l'aube des temps pour nourrir tous les êtres
– sol, plantes, insectes, champignons, animaux.
A quelques pas, un bouquet de merisiers pourvoyait en vermillon les oiseaux :
La persistance du vieil arbre était manifeste.
J'en écoutais la volonté, la persévérance, la générosité dans l'air tout vibrant de leurs chants.
130226 120521
constance & souplesse