Date de création : 13.05.2015
Dernière mise à jour :
04.06.2025
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p our ce qui est de l'europe, son économie fonctionna longtem
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il s'est défini comme un moine soldat sans expliquer le sens de la formule. dans le jargon du personnel de ber
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en 1962 de gaulle modifia la constitution pour être élu trois ans plus tard parce qu'il subodorait que par le
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ImagesL'agrinature tend vers la pratique native d'agriculture n'utilisant que les ressources du vivant en son effort de néguentropie insufflée par l'injection constante dans l'écosystème Terre des photons que lui dispense maître Soleil, étoile moyenne de la galaxie.
La nourriture des plantes est pour l'essentiel un triptyque constitué par l'hydrogène de l'eau, le dioxyde de carbone de l'air & par voie indirecte l'azote de l'air. Utiliser toute l'eau & tout le soleil disponibles en un lieu tout au long de l'année est l'enjeu d'agrinature.
Cela signifie que le seul intrant en cette pratique agricole est d'énergie solaire. De ce fait nous prendrons soin à observer que les plantes présentes puissent faire emploi autant que faire se peut de ces deux ressources données à tous. - la lumière solaire & l'eau des précipitations.
Deux parts au moins de la production est destinée à la fabrication des sols & une part prélevée comme nourriture. Nous intervenons le moins qu'il est possible afin de laisser aux êtres vivants de l'écosystème champ toute latitude d'oeuvrer selon leur nature propre.
Pour que ces êtres puissent exister, nous devons proscrire l'usage des substances de synthèse que le vivant ne sait pas métaboliser. C'est la diversité qui assure l'ensemble des fonctions requises & ce par le moyen de la complémentarité biologique des êtres.
Les notions de pédogenèse sont l'essence de l'agrinature : la Terre doit redevenir terreuse, refabriquer ses sols. A l'échelle d'un siècle l'agronomie envisagera une combinaison des deux pratiques. Des paysans, paysannes, chercheurs & chercheuses affineront des méthodes applicables à plus grande échelle & éventuellement des machines simples & légères. Celles disponibles ce jour sont trop complexes, trop pesantes sur le sol & de ce fait trop voraces en énergie.
Des petites parcelles sont le cas idéal car les lisières & bordures sont des points de grande richesse biologique & parce qu'il est besoin d'arbres pour garder & fabriquer le sol. La production locale permet aussi le retour, le "recyclement" de la matière organique pour l’auto-fertilisation.
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marcher amender / l'agronomie inventée par les simples
L'agrinature tend vers la pratique native d'agriculture n'utilisant que les ressources du vivant en son effort de néguentropie insufflée par l'injection constante dans l'écosystème Terre des photons que lui dispense maître Soleil, étoile moyenne de la galaxie.
La nourriture des plantes est pour l'essentiel un triptyque constitué par l'hydrogène de l'eau, le dioxyde de carbone de l'air & par voie indirecte l'azote de l'air. Utiliser toute l'eau & tout le soleil disponibles en un lieu tout au long de l'année est l'enjeu d'agrinature.
Cela signifie que le seul intrant en cette pratique agricole est d'énergie solaire. De ce fait nous prendrons soin à observer que les plantes présentes puissent faire emploi autant que faire se peut de ces deux ressources données à tous. - la lumière solaire & l'eau des précipitations.
Deux parts au moins de la production sont destinées à la fabrication des sols & une part prélevée comme nourriture. Nous intervenons le moins qu'il est possible afin de laisser aux êtres vivants de l'écosystème champ toute latitude d’œuvrer selon leur nature propre. Pour que ces êtres puissent exister, nous devons proscrire l'usage des substances de synthèse que le vivant ne sait pas métaboliser.
C'est la diversité, la coopération & la synergie des êtres qui assurent l'ensemble des fonctions requises au moyen de la complémentarité biologique des êtres. La permaculture est une formalisation de l'agrinature en ce qu'elle fixe des limites, des objectifs & définit des méthodes. L'agrinature pour sa part offre des aspects de sens artistique & des perspectives d'exploration en recherche au champ. Elle s'adapte à tous les cas - climats, surfaces, topographies & types de plantes.
Les notions de pédogenèse sont l'essence de l'agrinature : la Terre doit redevenir terreuse, refabriquer ses sols. A l'échelle d'un siècle l'agronomie envisagera une combinaison des deux pratiques. Des paysans, paysannes, chercheurs & chercheuses affineront des méthodes applicables à plus grande échelle & éventuellement des machines simples & légères. Celles disponibles ce jour sont trop complexes, trop pesantes sur le sol & de ce fait trop voraces en énergie.
Des petites parcelles sont le cas idéal car les lisières & bordures sont des points de grande richesse biologique & parce qu'il est besoin d'arbres pour garder & fabriquer le sol. La production locale permet aussi le retour, le recyclement de la matière organique pour l’auto-fertilisation.
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Voici le cliché d'une luzerne semée dans un blé pris après la moisson . Cela fait plus de cinquante ans que nous parlons de semer des couverts de protection des sols. Cela fait cinquante ans que les ingénieurs nucléaires disent qu'ils vont trouver des solutions pour gérer leur misère de déchets ingérables. Cela fait cinquante ans que les agronomes parlent d'érosion des sols. Cela fait cinquante ans que des génies évoquèrent déjà "the climate change". Nous prêchons dans le désert que deviennent les régions de culture - par érosion des sols & disparition des espèces. Heureusement il demeure des espaces de tiers paysage sur les zones d'emprise le long des autoroutes : en ces lieux de friches des espèces végétales sauront trouver refuge. Il y a cinquante ans, aurions-nous pu imaginer prononcer une parole aimable envers les autoroutes ?
Voici le ruisseau vivant au bas de la brande de Tirelangue, réunion des deux rus sis à Mars ou le Mas. Chacun des deux rus naît de deux sources par nous ressuscitées. Le départ de ce ruisseau ici au bas de Tirelangue était mort à notre arrivée au début du siècle vingt-&-un. En mourant il avait stérilisé tout le bas de la parcelle. Nous avons recreusé le lit à la pelle manuelle des dizaines de fois & consolidé ses berges par les pierres trouvées dans le lit comblé. Une dizaine ou une centaine de journées de creusement encore seront nécessaires pour compléter le travail car le ruisseau charrie beaucoup de sables, limons & kaolin venus des parcelles en amont qui ne font pas partie de la ferme de mars. Ce sol potentiel comble le ruisseau ici car ensuite il passe dans une buse sous la route. Cette buse donc est un point fixe qui permet la sédimentation en amont d'elle.
En creusant le ru comblé nous lui permettons d'accueillir de nouveaux sédiments, nous libérons la parcelle d'un excès d'eau- drainage d'irrigation de pédogenèse - & nous fertilisons la parcelle agricole en y déposant les sédiments du ruisseau pour la constituer en terrasse soli-pluviale. Nous séparons l'eau du sol ainsi selon le mouvement naturel des éléments. Trente ou nonante ans de mort d'un sol ne se réparent pas en un jour. C'est ici un cas où une pelle mécanique serait vraiment utile car la masse des sédiments accumulés se compte en milliers ou centaines de tonnes. Que quelques dizaines d'hectares puissent voir échapper des milliers de tonnes en quelque décennies est preuve que parler d'érosion des sols n'est pas un vain mot.
La ferme de mars est une bonne illustration du fait que le le poids & la puissance excessive des tracteurs détruisent les sols. Ce fait s'observe en chacun de ses trente minuscules parcelles d'une manière particulière sur chacune car aucune d'elles n'a une configuration semblable à l'autre en tous points. La ferme est donc une sorte de Limousin en miniature, une représentation en miniature de l'image des terres agricoles en climats tempérés.
Nous voyons sur ce cliché une ferme abandonnée au milieu d'une terre sans sol. On devine encore pour un temps la trace des chemins & autres limites des parcelles d'autrefois. Que le sol ait pu disparaître en septante ans est une vitesse impressionnante. Il y a des parcelles alentour d'où les agriculteurs extraient les pierres pour les vendre. Comme le sol s'en va, les pierres apparaissent. On retire alors les pierres, ce qui va exposer la terre encore plus.
Tout comme un cercle vertueux s'auto-alimente, de même le cercle des destructions opérées par les humains...
Ce cliché nous montre que sur des sols qui étaient au départ semblables on peut avoir :
Voyez la couleur de la vaste parcelle agricole qui vient d'être semée. Sa teinte claire est celle du calcaire roche-mère, montrant que la composition de ce sol est essentiellement minérale (5). Nous avons défini la fertilité d'un sol comme sa richesse en élément subtils :
Le mot désert en français désignait les lieux inhabités, les marges paradoxalement souvent boisées. Le mot en son sens moderne parle d'une région à faible pluviométrie & de ce fait de productivité faible en biomasse. En agrinature, nous l'employons pour une région sans arbres & où en conséquence les sols évoluent plus ou moins vite vers un stade purement minéral, un stérile. Le sable du Sahara peut avoir des centaines de mètres de profondeur, mais il n'est que sable, la forme minérale (5) pure en sa granulométrie la plus grossière (sable : plus de 50 µ - limons - argiles : moins de 2 µ). Le soleil d'abord (3) y brûla l'humus. Les orages (4) plus tard lessivèrent les argiles. Les vents (2) enfin emportèrent les limons. Sans présence des arbres pour :
Fertilisation & désertification sont des processus du type exponentiel qui s'auto-alimentent comme une boule de neige grossissant à mesure qu'on la fait rouler sur la neige fraiche. C'est pourquoi il sont difficiles à percevoir en leurs débuts, car alors la vitesse d'évolution est lente. Les percevoir à long terme n'est pas plus aisé, car il faut avoir la mémoire du passé en ce sujet subtil, caché, complexe. Quel était l'état du sol de mon jardin il y a dix ans ? Combien de jardiniers ou de paysannes sont capables de le dire ?
Il est si simple en revanche de planter des arbres & semer des couverts végétaux - EVA & de restituer intégralement à la terre l'excès de biomasse produite. Si nous le faisons, alors nous sommes assurés que le sol croît. Comme en tout autre sujet, savoir & comprendre sont impossibles. Cette obsession à savoir & comprendre n'est somme toute que le reflet de notre vanité néfaste. Réaliser est en contraste simple & de ce fait même toujours à notre portée. Cela commence par un seul acte de non-faire.
Nous avons défini un sol aussi comme la zone prospectée de racines. Au regard de cette définition instantanée, au moment précis du cliché nous pouvons dire que la profondeur du sol de la grande parcelle est égale à zéro puisqu'il ne porte aucune plante vivante.
La voie de sagesse consistera un jour à combiner les trois types de plantes ensemble sur un seul & même terrain : des arbres, un couvert EVA, & des plantes cultivées sur sol vif.
Nous avons coupé ce merisier il y a sept ans ou huit ans pour tracer le chemin & le voyons rejeter de sa souche morte. La racine resta-t-elle vivante par anastomose avec celles d'autres merisiers présents à environ dix mètres ou un animal ou oiseau amateur de merises vint-il semer à l'abri de la souche moussue le noyau d'or? En tout état de cause, nous voyons l'arbre revivre bien au-delà des délais que la science lui impartissait. Non pas que la science soit ici violée, mais nous y voyons surtout son incomplétude de nature.
L'esprit du merisier demeura en nous & en ce point du sol & l'arbre y revient pour concrétiser notre remord de l'avoir estourbi. L'arbre repoussant nous montre que notre pensée que d'aucuns diraient magique ou animiste n'est pas plus fausse que les données de la science qui toujours varient. Il suffit de lire un article scientifique vieux d'une génération pris au hasard pour y constater combien la majeure part de ses assertions devint ridicule au regard des nouvelles découvertes. Il est des exceptions, celles des scientifiques de génie, mais les génies sont dans toutes les sphères de la société & souvent où nul ne s'attend à les trouver. Dans une société vivante, chacun devrait pouvoir exercer son génie sans en être empêché.
La vie & l'esprit eux sont constants en contraste de nos connaissances & pensées qui varient. Nous croyons tous les êtres vivants y compris notre terre Gaïa. Gaïa violée par les mineurs chercheurs d'or, de diamants, d'uranium, de bitume & de gaz péteur se défendra.
Par la non-pensée qui naît de l'ouverture de la poitrine, nous pouvons faire renaître un arbre mort, même s'il est tout de même plus simple de ne pas le tuer en premier lieu.
Dans cette série d'articles, nous regardons ce qu'il demeure de naturel en l'agriculture ce jour à partir du constat que - si le spirituel désigne un acte dans l'instant relié ni au passé en réaction ni au futur en conséquences - l'agriculture moderne n'est plus que préparations & réparations. Elle ne comprend plus d'actes dans l'instant qu'en part très mineure à la manière de l'entrainement d'un champion qui se prépare sans fin en prévision d'un hypothétique combat.
1. les 2 actes d'agrinature - L'agrinature à la fin ne compte plus que 2 actes :
semer
& récolter. Ce sont les deux actes présents dans la nature, effectués par les plantes. A l'orée d'agrinature, ces deux étaient en ordre inverse :
récolter le fruit ou la plante remarquables,
puis les resemer par dissémination & la fertilisation conséquente. Qui n'accomplit que ces deux actes vraiment s'inscrit dans la pratique du jardinage naturel ou agrinature qui est une forme de l'agriculture qui enrichit le sol tout en produisant de la nourriture.
2. rotations & assolements :
Il est des plantes dites d'été dont la graine germe en mai* de belle saison & dont la semence est mûre en août* de saison sèche. Il leur faut donc temporiser, attendre la pluie. Ce temps est aussi celui d'utiliser les disséminateurs que sont le vent & les consommateurs des graines & fruits. Cette temporisation se traduit en agriculture par deux autres actes :
stocker la production
& préparer la parcelle suivante.
Ce second stade de l'agriculture demande d'élaborer les notions de :
rotation
& assolement. La plupart des espèces épuisent une ressource particulière au lieu où elles croissent & secrètent un toxique particulier également. L'espèce qui viendra ensuite aura une exigence inverse & dans l'idéal un effet détoxifiant ou opposé. Ce sont des modes qu'inventa la vie à travers la biologie des plantes (qui n'ont pas de pieds) pour créer & maintenir la diversité en les forçant à se déplacer. Cette invention des bases de l'agronomie par les plantes date de la sortie des océans des espèces issues des algues vertes il y a (peut-être) 500 millions d'années.
Lorsque les agents de dissémination sont animaux ou humains, le second intérêt de ce besoin de motion chez les plantes est de nourrir beaucoup d'espèces & ainsi répandre la fertilité que les végétaux fabriquent.
20 jan.. | intersaison | ||||||||
1 | 5 fév.mars | printemps | lumière | bois * | espace * | arbres | plantes | vide | ouïe |
20 avril | intersaison | ||||||||
3 | 5 mai juin | été | chaleur | feu * | énergie | humus | 1/2.m.V² | m.C² | toucher |
5 | 20 juil. | intersaison | frais | terre * | solide | climax | minéral | roche-mère | vue |
2 | 5 août sept. | automne | vent | métal * | air * | N | Fe | gaz | odorat |
20 oct.. | intersaison | ||||||||
4 | 5 nov. déc. | hiver | pluie | eau * | liquide | climat | sources | nappes | goût |
1 | Ciel * | éther | (tailler) | ni greffe, | ni taille | expansion | non-violence | ||
2 | atmosphère | O | (désherber) | espèce | (variété) | densité | (date) | endsam | amour |
yang | soleil | C | (engrais) | nutrition | (couvert) | fabacées | EVA | vérité | |
yin | lune | H | (traiter) | synergie | (associations) | mélanges | ARE | paix | |
5 | Terre * | Si Al Ca Mg | (labour) | non-labour | K | semisdirect | P | planter | droiture |
---
3. façonner un pays, l'habiter sans pensée - Les plantes, les animaux & les humains façonnent les paysages. C'est là le troisième volet de l'agriculture qui en agrinature se traduit par :
des terrasses soli-pluviales - tsp -
des rigoles du drainage d'irrigation de pédogenèse - dipd -
& éventuellement d'irrigation par gravité.
Ordinairement en agriculture, les travaux afférents aux structures de la ferme impliquent & incluent la plantation & l'éclaircie des haies & vergers, la construction & l'entretien des bâtiments, des accès, des clôtures, des murets pour soutenir de vraies terrasses, & des réseaux d'irrigation ou de drainage. Les bocages d'Europe & les rizières d'Asie sont deux exemples de systèmes de terrasses irriguées par simple gravité inventés aux aurores de l'agriculture.
En agriculture un quatrième volet apparut qui consistait à fabriquer, affûter & entretenir les outils. Ce volet se développe de manière considérable avec la mécanisation de l'agriculture en tous les travaux de préparation, réparation, entretien & amélioration des machines. Les machines modernes sont lourdes, coûteuses, trop sophistiquées & du fait de ces trois attributs, voraces en énergie & en fin de compte peu durables. Elles sont conçues pour que de par leur complexité on ne puisse pas les réparer. Il faut mettre au bout de quelques années d'utilisation la machine au rebut pour en acheter une autre. Le poids est un handicap majeur. En agrinature le soin premier au sol est de ne pas le tasser. Le poids de la machine aussi consomme beaucoup d'énergie pour la déplacer.
Apparaissent aussi en ces mouvements nouveaux de partage des savoirs & savoir-faire, des atelier de conception & réalisation de machines agricoles qui combinent les trois qualités, simplicité, légèreté, frugalité.
Enfin, lorsque l'agriculture devient un commerce, son dernier volet se manifeste. Il consiste à :
acheter
& vendre. Ainsi dans l'organisation de la société en varnas ou groupes de vocation, les agriculteurs sont notés comme vaishyas ou commerçants. La fonction des commerçants est de favoriser les échanges dans la société. L'agriculteur le plus riche ou le plus moderne ne réalise plus aucun travail de manière directe, content d'acheter & vendre des machines, du carburant, des lubrifiants, des semences, des engrais, des humicides ou poisons chimiques, des travaux en entreprise, des services, ses productions & ses appuis politiques.
une poacée - graminée - de deux mètres ou plus de haut au jardin sans tondeuse
6. jardiniers & financiers - La disparition des agriculteur & la flambée de l'agro-business sont un même mouvement.
Le premier volet d'agriculture concerne l'agrinature au sens strict ou le jardinage naturel.
Le deuxième est de l'agriculture naturelle.
Le troisième est encore de l'agrinature en les formes simples des terrasses soli-pluviales ou de l'irrigation par gravité. Avec les formes plus élaborées ou modernes, nous entrons en une agronomie déjà au-delà du naturel.
Avec le volet quatre, dès que nous envisageons un plus grand usage de machines plus lourdes, plus nombreuses, sophistiquées, dépensières en énergie, destructrices des sols & de l'humus, nous tendons à la manière imperceptible à nous écarter peu à peu de la nature. La trop grande puissance des machines, le temps ou l'argent dépensés à les acheter, puis les entretenir nous incitera ensuite à violenter notre mère la terre comme pour nous venger de ce temps perdu, à violer sans le vouloir ou enfreindre du moins ses lois d'équilibres.
Les machines si nous les observions avec l'attention qu'elles méritent ne permettent aucun gain de temps. Si nous calculions vraiment le coût à les fabriquer, entretenir, nourrir en énergie, réparer, détruire, recycler, nous constaterions que leur vitesse & cadence de travail n'excéda pas ce qu'un artisan aurait réalisé en le même temps ou pour un coût semblable en énergie ou en argent. Dans le monde moderne les machines nous piègent & il est quasiment impossible de nous en départir sans devenir des marginaux au rebut du monde, des mendiants ou des va-nu-pieds.
7. migration & agronomie
L'objectif est clair : il n'y aura bientôt plus qu'un seul agriculteur dans tout le pays, un seul marchand de graines, un seul vendeur de tracteurs, une seule variété de blé, une seule marque de supermarchés, un seul pétrolier, une seule banque, etc... L'argent des taxes que tous paient - les subventions agricoles sont issues de la taxe sur la valeur ajoutée ou TVA - va aux millionnaires, aux actionnaires dont l'action surtout consiste à dormir sur un tas d'or.
Notre société a trop d'argent. Les banques en fabriquent tant & plus chaque jour ouvré ou non. Combien de monnaies ont cours sur le marché international? Dix peut-être. C'est ce qui attire les réfugiés : un peu de l'amour conféré par ce Dieu de papier.
Pour ce qui est de l'industrialisation de l'agriculture, elle se fait en consommant l'humus des sols. Pour faire rendre une terre sans humus, il faut du pétrole tant & plus. Le cercle est vicieux jusqu'au stade désert. Ce phénomène se produisit dans la zone Sahel plus fragile il y a quelques milliers d'années. C'est pourquoi aussi les personnes du sud fuient leurs pays, venant chercher aux latitudes tempérées les dernières terres nourricières.
Quand dans cent ans la planète n'aura plus de sols ni d'hydrocarbures, nous retournerons aux huttes & cahutes.
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8. pax panem - de l'agrinature pacifique à l'agriculture guerrière - de la culture vivante à la lutte contre les vivants sauvages
Le volet un est inscrit dans le présent de l'acte propre aux êtres simples.
En deux on commence à se projeter un peu au futur.
En trois, nous touchons à une évolution de plus long terme encore.
En quatre, l'agriculteur ne travaille que par anticipation de ce qu'il fera plus tard, se préparant sans cesse en vue d'une action future éventuelle à la manière des soldats. Les paysans & les soldats ont en partage cette veille en constance, ces actes qui consistent à se tenir prêt toujours & à n'agir vraiment qu'à l'heure dite, qu'au temps venu, en concertation de l'instant décisif.
Le volet cinq enfin vit d'encore plus d'anticipations, de conjectures, de projets, investissements, amortissements, profits, pertes, spéculations & influences.
9. le temps des permacultures
Le sol est un fluide. Par le jeu de l'érosion, la terre se nivelle en terrasses entre les dépôts de pierres devenus talus. Les anciens rus & ruisseaux ont été en le même temps transformés par nos laborieux terreux en rigoles le long des tas de pierres talus. Les terres sont alternativement pâturées trois ans & cultivées un an.
Entre les pierres des talus, le vent, les oiseaux, les animaux & les humains mangeurs & transporteurs de fruits & graines sèment des épineux qui forment clôture & protègent ainsi les limites de parcelles contre trop de passages du bétail qui les ébouleraient. Parmi les épines des buissons, par les mêmes acteurs des graines d'arbres sont semées. Ainsi le bocage qui est un système de terrasses en pâtures alternées de cultures, apparaît comme un réseau de haies, d'autant plus qu'au fil des siècles le nivellement des terrains continua & que de ce fait le dénivelé entre deux parcelles est en bien des limites faible ou insignifiant.
La politique agricole d'après la seconde guerre mondiale sépara en France les régions entre les bassins & plaines à vocation de culture & les piémonts jugés aptes à l'élevage à cause de leurs sols plus maigres, leurs sources & leur pentes. Ce temps marqua une rupture nette en l'évolution agricole.
Comme tous les cycles, celui-ci ne sera pas sans fin. Viendra ensuite le temps des permacultures.
Vandana Shiva, figure indienne de la lutte contre le réchauffement climatique. - Fête de l'Humanité. Militante écologiste indienne, féministe, prix Nobel alternatif, Vandana Shiva a emballé le public de l’agora, samedi, en plaidant pour un changement radical du système économique mondial.
«Si la terre est dans une ambulance, c’est parce qu’elle a été détruite par l’irresponsabilité d’une poignée de puissants. Or, il existe une voix pour contrer ces puissants. Aujourd’hui, 40% des émissions de gaz à effet de serre sont le fait de l’agriculture industrialisée qui fonctionne aux énergies fossiles. Et si ce type d’agriculture continue de s’étendre & d’aggraver la situation, c’est que les énergies fossiles ont fossilisé notre mental. La terre se meurt d’une agriculture inefficace (3) sur laquelle les multinationales comme Monsanto ont mis la main. Ils nous font croire à de fausses solutions à grands coups d’OGM & de pesticides (4).
Le changement climatique n’est pas une histoire de chiffres & de calculs, c’est un crime contre l’humanité. Les gouvernements jouent, se mettent en scène pour laisser finalement la voie libre aux industries fossiles. Alors je vais faire une proposition ici à la Fête de l’Humanité : nous devons prendre l’engagement de nous unir Nord & Sud, femmes & hommes, Noirs ou Blancs pour défendre notre terre qui est si belle & faire enfin payer les pollueurs. Le changement climatique est la conséquence de la privatisation des ressources par les puissants qui ont socialisé les dégâts causés (2). C’est en cela que le(s) service(s) (publics) & les (biens) communs sont la solution. Le libre-échange n’est rien d’autre qu’un vaste système de protection des multinationales. Elles sont responsables des crises, du chômage, de la faim & des déracinements. Nous devons combattre ceux qui ne veulent que nous écraser, ne faire de nous que des consommateurs. Les puissants ne sont pas la liberté, nous le sommes. Ils ne sont pas humains, nous le sommes. Ils ne sont pas le droit, nous le sommes. Alors mettons fin à ce système. - edited from "le monde sera beau"/centerblog.net/
Tout ce que Vandana Shiva dit nous aurions aimé le dire. Elle parle du vécu des peuples. Il est urgent d'abolir les subventions agricoles pour que l'agriculture d'Europe s'effondre & que nous puissions reconstruire, réinventer sur ses ruines. L'agriculture du machinisme nie la terre & ses humains. Elle mange du pétrole (3) subventionné & produit du cash. Elle mange la terre & ses habitants par millions d'espèces - dont Homo sapiens spiritualis est une parmi tant d'autres - pour faire des déserts d'inhumanité. Elle dévore l'humus (3) des sols & l'humain en nous. Son but est de nous gaver de hamburgers, cola avec quelques pilules pour assaisonner - des stimulants & remèdes pour que nous ne mourrions pas dans l'instant d'une nourriture si médiocre & frelatée. Le grand Charles (2) avec son grand nez avait déjà parlé de cette question dans les années soixante. Nous voyons en cela qu'il est grand temps de notre émancipation.
L'agriculture industrielle est très inefficace (3) quand on la rapporte à l'unité de surface. Elle produit peu de valeur ajoutée du fait qu'elle provoque de la distance en espace-temps entre :
la terre & ses humains (3),
les paysans & les habitants (1),
les pollutions & une réparation éventuelle (2),
la nutrition & la santé (4),
le nord & le sud (5),
le mode de vie & l'habitat (3),
l'échelle des valeurs & le mode de pensée (1),
le savoir & la connaissance (2),
l'humain supposé & une nature perçue hostile (4),
l'écologie tronc & l'économie branche (5)...
Du fait des quelques pour-cents de bénéfice produits ce n'est que par gigantisme que cette industrie agricole peut fonctionner. Son seul objet est de convertir du pétrole en cash ou produits financiers en externalisant les coûts de ses pratiques. Externaliser est un verbe de politesse pour exprimer que les profits sont privatisés tandis que les dégâts à long terme seront payés par la collectivité. Ces dégâts & déboires sont sans nombre. Citons les plus notoires que sont :
la consommation de l'humus (3),
la pollution des nappes souterraines (4),
la production de poussières & gaz polluants (2),
la multiplication des excès en matière de climat (1),
la désertification des terres arables (5)
la destruction de l'emploi agricole (3),
la malnutrition des masses populaires au sud & au nord (4),
l'érosion du stock de gènes des espèces cultivées (2),
la perte du savoir-faire paysan (1),
la diminution de la variété des aliments consommés par les humains (3),
la disparition des espèces animales & végétales (2),
l'uniformisation des cultures du monde (1).
Elle manufacture de manière artificielle des supposés aliments qui ne sont plus que des matières premières pour l'industrie de transformation. Par ses dépenses pharaoniques elle génère aussi les profits des sélectionneurs industriels de semences appauvries, des vendeurs d'humicides (4), de l'industrie du pétrole, des fabricants des machines monstres destructrices des sols (car trop lourdes & puissantes), des banquiers & financiers & des chaînes de supermarchés.
Le sol par nature est vivant frêle fragile labile éphémère. L'humain itou. L'humain en nous aussi.
11. la petite chicorée à ma mère - brigitisis le 17/09/2015 : Le bio, n'est-il pas devenu un moyen de gagner plus en vendant encore plus cher ?
Un producteur bio ordinaire va diviser par deux la productivité de son terrain. Donc logiquement, il devrait vendre deux fois plus cher ses produits. Bien-sûr le calcul économique est plus complexe que cela...
Il est important que les matières grasses soient bio car les molécules organiques que sont les résidus de pesticides s'associent naturellement aux lipides. Il est bon de manger des fruits bio car sinon il faut les peler & un fruit sans sa peau n'est presque plus rien en matière de nutrition. Cent grammes de céréales bio & complètes nous rassasient, tandis que le pain blanc est une sorte de poison sucré déguisé en baguette de majorette.
Si on manque vraiment d'argent, alors apprenons à faire germer les graines ainsi que fut exposé en un article de ce blog. En mangeant des lentilles germées on peut se nourrir avec quelques Euros par jour. Certes on pourra trouver cela monotone. Les animaux, les plantes & les pauvres ont une nourriture d'apparence monotone. Il est un honneur que d'être rattaché au groupe des plantes, animaux & pauvres plutôt qu'à celui de ceux qui ont trop.
le 03/09/2015 : La société ci-dessus décrite n'est pas au futur. C'est celle de ce jour. L'agronomie en soi est fort simple & très naturelle. Les questions de l'agronomie viennent de ce qu'elle se mélange d'autres sujets :
le politique,
le psychologique,
les idées reçues
& les projections mentales.
La politique vise à posséder plus de terres comme une extension de la guerre. Or donc, nous tournons en rond. Dieu préfère le berger. Mais les bergers aussi surent détruire leurs pays & leurs sols, preuve qu'ils possédaient la terre aussi, même si d'une autre manière, collective. Abel le berger à l'occasion tue l'agneau, mais Caïn va tuer son frère, ce qui est pire & Dieu le sait par anticipation. Depuis cinq mille ans nous brûlons plus que ce que la terre reçoit du soleil. Les sept ressources que nous brûlons sont
l'herbe,
l'humus,
le bois,
le gaz,
le pétrole,
le charbon
& l'uranium.
Si notre espèce doit survivre, nous devrons apprendre à inverser ce mouvement absurde vers toujours plus. La Terre est vivante & les sols doivent manger en premier lieu. L'abondance sera paix. Voir que la Terre est vivante est notre enjeu. L'agriculture industrielle est une impasse car elle traite les êtres comme des choses. La douleur du travail des mains est notre meilleure école.
Il existe dans le bassin parisien la course aux 100 quintaux. Je n'ai jamais vu un champ à dix tonnes de blé par hectare. On m'a dit que les épis font penser vus de dessus à un paillasson. Il s'agit donc d'une culture complètement artificielle d'où tout est exclu hormis l'espèce blé. Il faut dépenser tant d'intrants (le pétrole & les "cides") pour obtenir un tel champ qu'au plan agronomique ce n'est pas rentable. On peut comparer ces blés aux sportifs dopés. En toute activité il y a un optimum qui est le plus souvent distinct du maximum. Dans ce mode de culture où le maximum de production est visé, la dépense égale - ou dépasse - la recette & c'est la subvention qui fait le salaire de l'agriculteur. On peut démontrer par ailleurs que beaucoup de ce blé est gaspillé ensuite & ne finit pas dans nos assiettes. Pour atténuer l'idée que la France serait championne du monde en la matière, il faut savoir que dans le monde le tonnage des pesticides produits est le double de celui commercialisé. Cela signifie que la moitié est vendue en secret. En France ce marché noir est je le suppose faiblement développé. Étant médecin, Gérard Bapt sait ce dont il parle qu'il dut voir chez ses patients. Bravo à lui pour soulever la question.
EXTRAIT du PARISIEN du 26 mars 2013. C'est une première place dont la FRANCE se passerait bien. Principal utilisateur de pesticides en Europe l'hexagone semble aujourd'hui payer le prix de cette accoutumance. Car on trouve désormais des traces d'insecticides d'un bout à l'autre de la chaîne alimentaire, y compris dans l'eau en bouteille, comme l'a révélé hier une étude. Même s'il ne s'agit à chaque fois que de pesticides retrouvés à l'état de traces dans l'eau ou l'alimentation, ces substances polluantes finissent par s'accumuler dans notre corps, s'inquiète l'ancienne ministre de l'Ecologie Chantal JOUANNO...
Médecin et député PS de HAUTE-GARONNE, Gérard BAPT dénonce une véritable "invasion". Pourtant réputées pour la pureté de leurs sources souterraines, les eaux en bouteille n'échappent pas au phénomène. D'après une étude dévoilée par le magazine 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS et la Fondation FRANCE libertés, des traces de pesticides et de médicaments ont été décelées dans environ une bouteille d'eau sur cinq, sans toutefois remettre en cause leur potabilité...
Des traces de désherbants pourtant interdits depuis plus de dix ans ont ainsi été détectées dans plusieurs bouteilles d'eau de source. "L'affaire est suffisamment sérieuse pour qu'on lance des analyses à plus grande échelle", estime le rédacteur en chef de 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS...
De nombreuses études ont déjà pointé la présence de résidus d'insecticides dans les fruits et légumes ou le vin. Mais l'association Générations Futures vient de publier une étude inédite montrant que l'on trouve également des traces d'insecticides (utilisés pour traiter les silos à grains) dans les produits alimentaires à base de céréales comme les pains en tranche, des pâtes, des biscuits au blé complet, des céréales ou certains croissants industriels...
Alors que 4000 tonnes de produits phytosanitaires sont commercialisés chaque année dans le SUD-EST de la FRANCE et la CORSE, le directeur général de l'agence de l'eau du bassin RHONE MEDITERRANEE vient de révéler que, dans son secteur, environ 40% des rivières sont imbibées de pesticides, essentiellement des herbicides, dont on voit bien que leur durée de vie excède largement celle passée dans les champs.
En moyenne les jardiniers & jardineuses utilise bien plus de produits hulicides par unité de surface que les agriculteurs.
le 14/03/2016 : Le geai rare est vif, gai, joyeux. Le gai laboureur d'agrinature se réjouit car son labeur sera tôt fait. Il sème en direct. Il est une semeuse ailée.