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photosynthèse continue

L'agrinature tend vers la pratique native d'agriculture n'utilisant que les ressources du vivant en son effort de néguentropie insufflée par l'injection constante dans l'écosystème Terre des photons que lui dispense maître Soleil, étoile moyenne de la galaxie.

deux chaînes trophiques

La nourriture des plantes est pour l'essentiel un triptyque constitué par l'hydrogène de l'eau, le dioxyde de carbone de l'air & par voie indirecte l'azote de l'air.  Utiliser toute l'eau & tout le soleil disponibles en un lieu tout au long de l'année est l'enjeu d'agrinature.

observante attention

Cela signifie que le seul intrant en cette pratique agricole est d'énergie solaire. De ce fait nous prendrons soin à observer que les plantes présentes puissent faire emploi autant que faire se peut de ces deux ressources données à tous. - la lumière solaire & l'eau des précipitations.

prélever part infime

Deux parts au moins de la production est destinée à la fabrication des sols & une part prélevée comme nourriture. Nous intervenons le moins qu'il est possible afin de laisser aux êtres vivants de l'écosystème champ toute latitude d'oeuvrer selon leur nature propre.

simplicité du complexe

Pour que ces êtres puissent exister, nous devons proscrire l'usage des substances de synthèse que le vivant ne sait pas métaboliser.  C'est la diversité qui assure l'ensemble des fonctions requises & ce par le moyen de la complémentarité biologique des êtres.

humus & sens pratique

Les notions de pédogenèse sont l'essence de l'agrinature : la Terre doit redevenir terreuse, refabriquer ses sols. A l'échelle d'un siècle l'agronomie envisagera une combinaison des deux pratiques. Des paysans, paysannes, chercheurs & chercheuses affineront des méthodes applicables à plus grande échelle & éventuellement des machines simples & légères. Celles disponibles ce jour sont trop complexes, trop pesantes sur le sol & de ce fait trop voraces en énergie.

projection en nutriments

Des petites parcelles sont le cas idéal car les lisières & bordures sont des points de grande richesse biologique & parce qu'il est besoin d'arbres pour garder & fabriquer le sol. La production locale permet aussi le retour, le "recyclement" de la matière organique pour l’auto-fertilisation.

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la prairie-céréale élargie = ARE = EVA Holzer / 8p4K

prairie-céréale élargie = ARE = EVA Holzer
  • Vingt-neuf pour cent : l'aléa que le temps est.

Quelle est l'efficacité d'une personne au travail ?  Il semble qu'elle ne soit réelle qu'une mineure part du temps de son activité.  Il en est de même des plantes.  La photosynthèse mesurée dans les phytotrons des chercheurs en physiologie des plantes est de l'ordre de trente pour cent.  Cela signifie que la plante réussit à capturer presque un tiers de cette source si diffuse, volatile d'énergie qu'est la lumière.  L'exploit est remarquable puisqu'elle nous offre en cela une manière trois fois plus potentielle de capter l'énergie que convoyait la lumière que la plante reçut que ce que ne réalisent nos panneaux photovoltaïques.  Dans les chloroplastes qu'abritent les cellule des feuilles, la chlorophylle transforme véritablement la vibration électromagnétique & le flux de photons tout à la fois qu'est la lumière, en électricité, mouvement d'électrons au sein de la matière vivante.  Le rendement est le ratio de l'augmentation d'énergie que constitue l'élaboration des tissus de croissance de la plante, au rapport de l'énergie totale reçue par elle.  Nous devrions nous étonner de constater une telle efficience de la part des êtres simples que nous paraissaient les plantes, nos compagnes de vie au silence si brûlant.  Qui s'en étonne pourtant?  Peu en vérité tant, nos sens sont oblitérés & le mental habitué à voir le spectacle pourtant si extraordinaire de la vie.  Or, la raison d'un étonnement lorsque nous mesurons le même rendement de la photosynthèse au champ se renouvelle, car nous y trouvons dans le meilleur des cas un pour cent d'efficacité.  "Où donc se perdirent les vingt-neuf pour cent manquants?" se demande en elle-même la personne de bon sens.  Les conditions dans la nature ne sont que rarement optimales en ce qui concerne une donnée de la vie, puisqu'elles obéissent par définition même à l'équilibre de tous les vecteurs en présence.  Là réside la force d'un être vivant, en sa plasticité pour absorber les chocs d'imprévisibilité que la vie procure à tout coup.  Les facteurs qui limiteront la photosynthèse en un jour donné pourront être le froid, la sécheresse, le manque de lumière, ou le vent.  L'occasion de conditions idéales pour le déroulement total du cycle de fabrication de matière végétale est en fin de compte assez rare tout au long d'une année : il faut pour qu'elle advienne, un temps chaud & humide tout à la fois, que le sol soit tout à fait alimenté en eau lors que la température de l'air serait de l'ordre de vingt-cinq degrés Celsius au moins, voire trente dans l'idéal.  En de telles journées seulement, le processus de photosynthèse démontre lors sa haute capacité.  Les journées de ce type en climat tempéré surviennent peut-être dix fois l'an, & nul ne sait vraiment quand elles peuvent se produire.  L'aléa en la matière est la règle.  Tous les aspects de la circonstance remarquable pourraient se réaliser en quelque jour d'automne, par un temps doux de printemps ou même lors d'une journée chaude d'été en suite de pluies d'abondance.  Nous verrons à l'article suivant ce que peut extraire un blé en sa sagesse de l'aléa que le temps est.

cover crops ARE EVA sarrasin / herbes ou pestes réguler

cover/crops ARE/EVA sar./m.o. herb/pest/régul./ merle p2K
  • A la fourche du marsault, source de bois de rameaux à répandre comme amendement, pilier de la maison végétale en croissance, une noire merle vint pondre cinq œufs.  La proximité de l'habitation & l'activité de l'humain ne l’effarouchèrent pas.

sarrasin / fertilité / matière organique / humus humifère humide / adventices / pestes / diversité / régulation / ARE EVA

  • les adventices de rotation engrais-verts ARE / couverts ARE

le sarrasin dit blé noir

  • Le dit blé noir - originaire de Chine tout comme la porcelaine de Limoges & apporté en Europe par les sarrasins depuis Bagdad où les Mongols s'étaient établis un temps - se plaît en la région Limousin où il est capable de se resemer de lui-même.  Il n'a aucune exigence agronomique si ce n'est la chaleur & accomplit son cycle de végétation en quatre mois.  Nous pouvons l'employer comme une des plantes ARE pour recréer de la fertilité.  Ses racines sont profondes, puissantes, en pivot & faisceau, son feuillage couvrant & ses tiges hautes & ramifiées.  Il peut créer beaucoup de biomasse, aider à réduire la pression des adventices,structurer le sol en profondeur & remonter des nutriments qui avaient auparavant été lessivés en ses horizons inférieurs.

Semé au printemps, il permet de casser le rythme des adventices d'été & couvre le sol une fois installé, mais ne pourrait concurrencer les chiendents au moment du semis.  Il est de ces plantes qui ne prospèreront que si leur germination fut rapide comme l'explosion d'un vert volcan.

Buckwheat, with the botanical name Fagopyrum esculentum, is a plant cultivated for its grain-like seeds, and also used as a cover crop. A cover crop is a crop planted primarily to manage soil fertility, soil quality, water, weeds, pests, diseases, biodiversity & wildlife in an agroecosystem (Lu et al. 2000), an ecological system managed & largely shaped by humans across a range of intensities to produce food, feed, or fiber.  Currently, not many countries are known for using the cover crop method.  Cover crops are of interest in sustainable agriculture as many of them improve the sustainability of agroecosystem attributes & may also indirectly improve qualities of neighboring natural ecosystems.  Farmers choose to grow & manage specific cover crop types based on their own needs & goals, influenced by the biological, environmental, social, cultural, & economic factors of the food system in which farmers operate (Snapp et al. 2005).

  • soil's fertility

One of the primary uses of cover crops is to increase soil fertility. These types of cover crops are referred to as "green manure." They are used to manage a range of soil macronutrients and micronutrients. Of the various nutrients, the impact that cover crops have on nitrogen management has received the most attention from researchers and farmers, because nitrogen is often the most limiting nutrient in crop production.  Green manure crops are commonly leguminous, meaning they are part of the Fabaceae (pea) family.  This family is unique in that all of the species in it set pods, such as bean, lentil, lupins and Alfalfa.   Leguminous cover crops are typically high in nitrogen & can often provide the required quantity of nitrogen for crop production.  This quality of cover crops is called fertilizer replacement value (Thiessen-Martens et al. 2005).  Another quality unique to leguminous cover crops is that they form symbiotic relationships with the rhizobial bacteria that reside in legume root nodules.  Lupins is nodulated by the soil microorganism Bradyrhizobium sp. (Lupinus).  Bradyrhizobia are encountered as microsymbionts in other leguminous crops (Argyrolobium, Lotus, Ornithopus, Acacia, Lupinus) of Mediterranean origin.  These bacteria convert biologically unavailable atmospheric nitrogen gas (N
2
) to biologically available ammonium (NH+
4
) through the process of biological nitrogen fixation.

  • soil's quality

Cover crops can also improve soil quality by increasing soil organic matter levels through the input of cover crop biomass over time.  Increased soil organic matter enhances soil structure, as well as the water & nutrient holding & buffering capacity of soil (Patrick et al. 1957).  It can also lead to increased soil carbon sequestration, which has been promoted as a strategy to help offset the rise in atmospheric carbon dioxide levels (Kuo et al. 1997, Sainju et al. 2002, Lal 2003).  Although cover crops can perform multiple functions in an agroecosystem simultaneously, they are often grown for the sole purpose of preventing soil erosion.  Soil erosion is a process that can irreparably reduce the productive capacity of an agroecosystem.  Dense cover crop stands physically slow down the velocity of rainfall before it contacts the soil surface, preventing soil splashing & erosive surface runoff (Romkens et al. 1990).  Additionally, vast cover crop root networks help anchor the soil in place & increase soil porosity, creating suitable habitat networks for soil macrofauna (Tomlin et al. 1995).  Soil quality is managed to produce optimum circumstances for crops to flourish.  The principal factors of soil quality are soil salination, pH, microorganism balance & the prevention of soil contamination.

  • water management

By reducing soil erosion, cover crops often also reduce both the rate & quantity of water that drains off the field, which would normally pose environmental risks to waterways & ecosystems downstream (Dabney et al. 2001).  Cover crop biomass acts as a physical barrier between rainfall & the soil surface, allowing raindrops to steadily trickle down through the soil profile.  Also, as stated above, cover crop root growth results in the formation of soil pores, which in addition to enhancing soil macrofauna habitat provides pathways for water to filter through the soil profile rather than draining off the field as surface flow.  With increased water infiltration, the potential for soil water storage & the recharging of aquifers can be improved (Joyce et al. 2002).  Just before cover crops are killed (by such practices including mowing, tilling, discing, or rolling) they contain a large amount of moisture.  When the cover crop is incorporated into the soil, or left on the soil surface, it often increases soil moisture.  In agroecosystems where water for crop production is in short supply, cover crops can be used as a mulch to conserve water by shading & cooling the soil surface.  This reduces evaporation of soil moisture.   In other situations farmers try to dry the soil out as quickly as possible going into the planting season.  Here prolonged soil moisture conservation can be problematic.  While cover crops can help to conserve water, in temperate regions (particularly in years with below average precipitation) they can draw down soil water supply in the spring, particularly if climatic growing conditions are good.  In these cases, just before crop planting, farmers often face a tradeoff between the benefits of increased cover crop growth & the drawbacks of reduced soil moisture for cash crop production that season.

  • weeds

Thick cover crop stands often compete well with weeds during the cover crop growth period, & can prevent most germinated weed seeds from completing their life cycle & reproducing.  If the cover crop is left on the soil surface rather than incorporated into the soil as a green manure after its growth is terminated, it can form a nearly impenetrable mat.  This drastically reduces light transmittance to weed seeds, which in many cases reduces weed seed germination rates (Teasdale 1993). Furthermore, even when weed seeds germinate, they often run out of stored energy for growth before building the necessary structural capacity to break through the cover crop mulch layer.  This is often termed the cover crop smother effect (Kobayashi et al. 2003).  Some cover crops suppress weeds both during growth & after death (Blackshaw et al. 2001).  During growth these cover crops compete vigorously with weeds for available space, light, & nutrients, & after death they smother the next flush of weeds by forming a mulch layer on the soil surface.  For example, Blackshaw et al. (2001) found that when using Melilotus officinalis (yellow sweetclover) as a cover crop in an improved fallow system (where a fallow period is intentionally improved by any number of different management practices, including the planting of cover crops), weed biomass only constituted between 1-12% of total standing biomass at the end of the cover crop growing season.  Furthermore, after cover crop termination, the yellow sweetclover residues suppressed weeds to levels 75-97% lower than in fallow (no yellow sweetclover) systems.  In addition to competition-based or physical weed suppression, certain cover crops are known to suppress weeds through allelopathy (Creamer et al. 1996, Singh et al. 2003).  This occurs when certain biochemical cover crop compounds are degraded that happen to be toxic to, or inhibit seed germination of, other plant species.

Some well known examples of allelopathic cover crops are Secale cereale (rye), Vicia villosa (hairy vetch), Trifolium pratense (red clover), Sorghum bicolor (sorghum-sudangrass), & species in the Brassicaceae family, particularly mustards (Haramoto and Gallandt 2004).

In one study, rye cover crop residues were found to have provided between 80% & 95% control of early season broadleaf weeds when used as a mulch during the production of different cash crops such as soybean, tobacco, corn, & sunflower (Nagabhushana et al. 2001).  In a recent study released by the Agricultural Research Service (ARS) scientists examined how rye seeding rates & planting patterns affected cover crop production. [1] The results show that planting more pounds per acre of rye increased the cover crop's production as well as decreased the amount of weeds. The same was true when scientists tested seeding rates on legumes & oats; a higher density of seeds planted per acre decreased the amount of weeds & increased the yield of legume & oat production.

  • disease management

In the same way that allelopathic properties of cover crops can suppress weeds, they can also break disease cycles & reduce populations of bacterial & fungal diseases (Everts 2002), & parasitic nematodes (Potter et al. 1998, Vargas-Ayala et al. 2000).  Species in the Brassicaceae family, such as mustards, have been widely shown to suppress fungal disease populations through the release of naturally occurring toxic chemicals during the degradation of glucosinolade compounds in their plant cell tissues (Lazzeri and Manici 2001).

  • pests

Some cover crops are used as so-called "trap crops", to attract pests away from the crop of value & toward what the pest sees as a more favorable habitat (Shelton and Badenes-Perez 2006).  Other cover crops are used to attract natural predators of pests by providing elements of their habitat.  This is a form of biological control known as habitat augmentation, but achieved with the use of cover crops (Bugg and Waddington 1994).

  • diversity & wildlife

Although cover crops are normally used to serve one of the above discussed purposes, they often simultaneously improve farm habitat for wildlife.  The use of cover crops adds at least one more dimension of plant diversity to a cash crop rotation.  Since the cover crop is typically not a crop of value, its management is usually less intensive, providing a window of “soft” human influence on the farm.  This relatively “hands-off” management, combined with the increased on-farm heterogeneity created by the establishment of cover crops, increases the likelihood that a more complex trophic structure will develop to support a higher level of wildlife diversity (Freemark and Kirk 2001).  In one study, researchers compared arthropod and songbird species composition and field use between conventionally and cover cropped cotton fields in the Southern United States. The cover cropped cotton fields were planted to clover, which was left to grow in between cotton rows throughout the early cotton growing season (stripcover cropping). During the migration & breeding season, they found that songbird densities were 7–20 times higher in the cotton fields with integrated clover cover crop than in the conventional cotton fields.  Arthropod abundance & biomass was also higher in the clover cover cropped fields throughout much of the songbird breeding season, which was attributed to an increased supply of flower nectar from the clover.  The clover cover crop enhanced songbird habitat by providing cover & nesting sites, & an increased food source from higher arthropod populations (Cederbaum et al. 2004). - Wilipedia

  • ARE puis EVA

En présence d'adventices rampantes du type des chiendents, nous devrons attendre, installer un couvert ARE de moutarde - sarrasin, millet, sorgho - par exemple en mai, au début de l'été chinois.  Si nous laissions le couvert aller jusqu'à graine, nous pourrions semer en septembre ou un mois avant les premières gelées un EVA de fabacées pérennes dont l'archétype est le trèfle blanc ou la luzerne selon laquelle de ces deux plantes est spontanée au lieu en cause.  En août, au début de l'automne chinois de l'an suivant, nous sèmerons un EVA de trèfle incarnat où nous pourrons réaliser les semis & plantations à l'automne - septembre - & au printemps - février - suivants.

  • Un oiseau chante

    Un oiseau chante ne sais où
    C'est je crois ton âme qui veille
    Parmi tous les soldats d'un sou
    Et l'oiseau charme mon oreille
    Ecoute il chante tendrement
    Je ne sais pas sur quelle branche
    Et partout il va me charmant
    Nuit et jour semaine et dimanche
    Mais que dire de cet oiseau
    Que dire des métamorphoses
    De l'âme en chant dans l'arbrisseau
    Du cœur en ciel du ciel en roses
    L'oiseau des soldats c'est l'amour
    Et mon amour c'est une fille
    La rose est moins parfaite et pour
    Moi seul l'oiseau bleu s'égosille
    Oiseau bleu comme le cœur bleu
    De mon amour au cœur céleste
    Ton chant si doux répète-le
    A la mitrailleuse funeste
    Qui claque à l'horizon et puis
    Sont-ce les astres que l'on sème
    Ainsi vont les jours et les nuits
    Amour bleu comme est le cœur même

    Guillaume Apollinaire

marssfarm le 04/05/2015 : Apollinaire, un de ces poètes combattants comme Char ou Saint-Exupéry. J'eus une fois l'occasion de savoir que les oiseaux peuvent être des messagers, comme de petits anges qui portent nouvelle.

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ARE quart-paysage / adventices de rotation engrais-vert ARE

ARE quart-paysage (adv.de rotation engr.-vert ARE) / p0K
  • Voici une photographie prise à l'automne d'un couvert ARE - adventices de rotation engrais-vert.  Il s'agit d'une prairie fleurie semée de deux cents espèces fleurs & fourrages.  Nous avions acheté chaque espèce séparément & mêlé les graines ensemble & à du sable avant de jouer les "marchands de sable" sur la parcelle ouverte.  La densité de graines est comprise entre 3 & 5 grammes par mètre carré.

trèfle incarnat

p 20 - w l trèfle incarnat / p*
  • (le 6ème sens de perception de l'ortie / 5 sens)

 

  • 7 espèces pour 3 dates / Arlequin patchwork /  les cinq quarts du sol

- à l'apogée de l'août - the meaning of sowing -

  • Le geste auguste du semeur atteint son apogée à l'août, mois de l'auguste, héritier d'Arlequin dont le costume en patchwork évoquait le paysage des champs aux diverses couleurs en ce mois de chaleur, repos & labeurs joyeux.  Il augure de la moisson d'août en l'an suivant.   Semant à la volée, nous utilisons les cinq sens.  L'index contrôle l'écoulement du grain au sortir de la main.  L'ouie écoute le lieu de chute des petites graines que l'oeil ne peut percevoir.  La joue ressent le vent pour adapter la vitesse du bras selon que les grains sont jetés à l'encontre ou sous son souffle.  C'est le nez surtout qui ressent que la terre réclame la graine, que l'heure & le jour sont propices.  L'oeil du semeur, de la semeuse guide un pied qui doit, sûr, se poser au seul endroit requis.   En quoi le goût intervient-il dans l'acte de semaille?  Si nous semons la graine qui sied au terroir - la force du sol, la dynamique du climat & la pratique agraire, c'est-à-dire la conscience que le paysan aquit en son ouvrage du temps - le pain sera bon & c'est bien ce sens qui nous guidait en premier lieu.   En agrinature, nous semons le mélange d'engrais verts EVA avant chaque pluie de mars à septembre & à faible densité.  Nous semons aussi les sept espèces d'EVA pérénne, ARE, & EVA annuel au printemps, en été & en automne chinois.

  les cinq quarts du sol -  le combat du ciel pour la terre - confrontation d'atmosphère & de roc - à la rencontre affrontement entre les deux moussons & la lithosphère - tempête & canicule en coopération

  • Le ciel par définition, c'est l'espace (1).  Dans sa partie proche de la terre, il inclut de l'air, les couches atmosphériques.  Le sol est une zone de transition entre la croûte terrestre constituée de roche & l'atmosphère qui contient de l'azote, de la vapeur d'eau, de l'oxygène, du dioxyde de carbone, & des poussières, du méthane, des oxydes d'azote & autres polluants.

Les plantes dont les racines sont capables de descendre profond, iront jusqu'au contact de la roche-mère pour en incorporer les atomes peu à peu dans la matière du sol.  C'est son quart minéral (5).

Les plantes dont les racines sont capables de s'associer à des bactéries voraces d'azote, vont graduellement incorporer de l'atmosphère – oxygène, azote, carbone, poussières dans la matière du sol.  C'est son quart organique, carboné (3) ou humus.

L'humus contribue en grande part au stockage de l'eau dans les sol, une eau en ce qui concerne ce magasin à merveilles qu'est le sombre humus, toujours disponible aux plantes.   Les mouvements de la terre, la lune & le soleil déterminent des phases de hautes pressions & d'évaporation, ou de basses pressions & de précipitation de la vapeur d'eau incluse dans les couches de l'atmosphère.  Ces migrations d'eau vers le haut sous l'action du rayonnement solaire & vers le bas sous l'action du vent de mer, sont un second cycle – plus rapide que le cycle de l'azote – d'échange entre l'atmosphère & la pédosphère. C'est son quart hydrique (4).

Les paysans résident à ce point de contact entre ciel & terre. Ils ont - au dire de l'agrinature - pour tâche de favoriser autant que possible l'incorporation d'atmosphère – notamment l'azote – dans la pédosphère en couvrant les sols d'espèces variées – notamment des fabacées.  Nous pouvons par exemple semer le vingt-trois de juillet du trèfle du Roussillon à la densité de dix kilogrammes par hectare associé au trèfle de Perse à la même densité.  En tant que la nourriture qui permet aux êtres du sol - notamment les lombrics - d'en batir la structure, l'humus brun, élément central élaboré par ces couverts végétaux, confère de plus à un sol sa capacité à être aéré, souple, léger, facile.  C'est là son quart aérien (2).

Après un temps d'attente suffisant d'une ou quelques années selon le potentiel fixateur du couvert ci-constitué, le sol est prêt pour la semaison.  Une fois ce temps écoulé compte tenu du bénéfice des produits de photosynthèse accumulés, semer devient possible.  Il nous faudra pourtant encore attendre pour la semaille le temps propice entre dépression & anticyclone, lorsque le sol possède le taux d'humidité qui convient.

La semaille & la moisson réclament le même temps.  Il serait bon de les réaliser d'un seul geste.

Dans les trèfles avant leur coupe à la hauteur de quatre ou six pouces, le méteil sera semé à la densité de quatre-vingt-dix kilogrammes par hectare le huit de septembre, cent-trente-cinq kilogrammes le huit d'octobre ou cent-quatre-vingt kilogtammes le sept de novembre.  Et puisque l'arithmétique naturelle est d'un rythme différent de la simple logique, il est un cinquième quart du sol (1) - la moisson du grain le sept d'août aux pailles restituées.

ARE de sarrasin

semis spontané de sarrasin dans les chaumes

z ARE une friche de régénération 1 photo
  • Après quelques années de potager, la parcelle de la photo retourna à une friche de régénération où se côtoyaient EVA, ARE, des potagères bisannuelles en train de monter à graine, des plantes de prairie de haute stature, des adventices qui réparent les déséquilibres du sol, d'autres qui en épurent les toxiques & d'autres enfin qui approfondissent l'exploration des horizons jusqu'au granite décomposé qui recueille les nappes d'eau temporaire & permanente.

une ARE : la bardane & une EVA : le lotier

w une ARE la bardane & une EVA : le lotier / p
  • une espèce ARE spontanée, la bardane
  • & une espèce EVA spontanée, le lotier corniculé

mulch de prairie aux temps des fenaisons

mulch de prairie aux temps des fenaisons p*
  • un mulch aux temps des fenaisons / gazon ! - auto amendment

Avez-vous déjà vu gazon si haut que nous petits humains?  La générosité de Nature n'est pas un vain mot : plus vous l'aimez, c'est-à-dire que vous entrerez dans le non-faire, l'acceptation de ce qui est, le lâcher prise, oublier vos désirs, l’ego qui draine nos forces, plus elle vous donnera.  Avant la ferme de mars, cette parcelle était remarquablement stérile.  Plus tard, des poules l'appauvrirent plus encore, mangeant les lombrics & carabes, grattant le sol plus que de raison.  Après le départ des gallinacées, il vit une prolifération extraordinaire de la grande oseille.  Désormais, l'herbe géante de la photo serait bonne pâture si nous n'en avions usage pour mulcher au temps des foins, le sol  qui la porte & abrite encore insuffisamment de trèfles & autres légumineuses que nous sèmerons à nouveau juste avant la prochaine série de pluies ou d'averses.  L'apport d'humus & nutriments au sol par la décomposition du mulch sera grand à ce stade de coupe.  Si nous attendions plus, les tiges seraient plus lignifiées encore & en contre-partie, des graines nouvelles de ces adventices seraient disséminées dans le sol où elles sont capables de demeurer en dormance jusqu'à plusieurs siècles.  En Agrinature, peu nous chaut cet ajout : nous savons que le nombre des minuscules graines d"herbes coriaces qui attendent déjà dans ou sur la terre se compte par zillions!

 

9.7.2 mulch avant ressemis du mélange engrais-vert - p
  • mulch avant ressemis du mélange engrais-vert - green manure mulching

Nous utilisons ici la prairie en mulch en juin au potager après semis d'ARE en mai & avant celui du mélange engrais-vert EVA en septembre.  C'est en grande tristesse que nous devons couper ces si belles herbes.  En l'acte effectué à la faucille, nous constatons qu'elles n'offrent à ce stade de leur végétation - à la floraison, équidistance entre montaison & mâturation - que très peu - quasiment pas pour tout dire - de résistance à la coupe.  C'est bien le signe qu'elles occupent à cet instant l'optimum de leura capacité nutritive comme fourrage.  Ces herbes qui furent fanées - & mangées des vaches - durant des millénaires se trouvent à cet instant précis à leur stade le plus facile à couper, comme si elles s'offraient en holocauste, oblation, sacrifice - à l'instar du grain qui ne refuse pas de se laisser moissonner.  On ressent tant de joie à la moisson & à la semaison.  Perçoit-il le blé que par la moisson, il sera alors au mieux disséminé ?  Est-ce sa joie dont nous nous saisissons ?  Quels vecteurs subtils participent à ces processus de coévolutions entre les foins, les grains & les humains en leurs pratiques ?  Comment s'accordent ces harmonies ?  Ce n'est pas aux terreux de le dire.  Il leur suffit de le ressentir, le percevoir, en appliquer la conséquence.  Que chacun voie selon l'ouverture de son coeur.  Nul besoin n'est d'entrer plus avant en des voies de pensée magique, l'empirisme suffit aux terreux.  Voyons déjà sans trop raisonner en ces phénomènes de résonnance le processus de la co-évolution entre des espèces végétales domestiquées & la notre par adaptations réciproques.  Laquelle des deux espèces domestiqua l'autre ?  La question est à la croix de notre compréhension.  Le symbole de la croix indique que quiconque veut s'élever doit en proportion se relier à ce & ceux qu'il ou elle côtoie.  Elle symbolise donc aussi l'inclinaison de l'égo vers l'autre, l'inclination du moi au Je, l'effacement du je pour le nous.

  • Commentaire de Flo le 13.06.2012 : Nature is not our slave, we are slaves to nature.  We depend on her, are nothing without her food.  Our cells too are part of nature.
  • la prairie céréale élargie, ARE, EVA Holzer