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photosynthèse continue

L'agrinature tend vers la pratique native d'agriculture n'utilisant que les ressources du vivant en son effort de néguentropie insufflée par l'injection constante dans l'écosystème Terre des photons que lui dispense maître Soleil, étoile moyenne de la galaxie.

deux chaînes trophiques

La nourriture des plantes est pour l'essentiel un triptyque constitué par l'hydrogène de l'eau, le dioxyde de carbone de l'air & par voie indirecte l'azote de l'air.  Utiliser toute l'eau & tout le soleil disponibles en un lieu tout au long de l'année est l'enjeu d'agrinature.

observante attention

Cela signifie que le seul intrant en cette pratique agricole est d'énergie solaire. De ce fait nous prendrons soin à observer que les plantes présentes puissent faire emploi autant que faire se peut de ces deux ressources données à tous. - la lumière solaire & l'eau des précipitations.

prélever part infime

Deux parts au moins de la production est destinée à la fabrication des sols & une part prélevée comme nourriture. Nous intervenons le moins qu'il est possible afin de laisser aux êtres vivants de l'écosystème champ toute latitude d'oeuvrer selon leur nature propre.

simplicité du complexe

Pour que ces êtres puissent exister, nous devons proscrire l'usage des substances de synthèse que le vivant ne sait pas métaboliser.  C'est la diversité qui assure l'ensemble des fonctions requises & ce par le moyen de la complémentarité biologique des êtres.

humus & sens pratique

Les notions de pédogenèse sont l'essence de l'agrinature : la Terre doit redevenir terreuse, refabriquer ses sols. A l'échelle d'un siècle l'agronomie envisagera une combinaison des deux pratiques. Des paysans, paysannes, chercheurs & chercheuses affineront des méthodes applicables à plus grande échelle & éventuellement des machines simples & légères. Celles disponibles ce jour sont trop complexes, trop pesantes sur le sol & de ce fait trop voraces en énergie.

projection en nutriments

Des petites parcelles sont le cas idéal car les lisières & bordures sont des points de grande richesse biologique & parce qu'il est besoin d'arbres pour garder & fabriquer le sol. La production locale permet aussi le retour, le "recyclement" de la matière organique pour l’auto-fertilisation.

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soigner par les simples 5 types le non-désertage 2p5K

herbes cultiver parmi les adventices / soigner par les simples messicoles vérité beauté

1. soigner par les simples messicoles vérité beauté p40K
  • Soigner par les simples. - 3 messicoles - Le peuple, annuelle - la nation vivace - les gouvernants, annuelle.

Les messicoles, compagnes des céréales sont des plantes adventices dont le rythme de vie se calque sur celui des moissons dans les champs devenus rares où les méthodes, cycles & l'absence d'intrants chimiques - humicides - le permettent.  Elles sont surtout des dicotylédones annuelles.  Quelques vivaces géophytes peuvent être qualifiées de messicoles - Bunium, Gladiolus, Lathyrus, etc...

  • 1) Herbs, weeds 'n grasses. / les simples nos ancêtres.

La loi du onze septembre 1941 entérina le fait que les pharmaciens, descendants des apothicaires n'auraient plus le monopole de la fabrication des médicaments & potions.  Elle abolit aussi la profession des herboristes qui n'étaient déjà plus nommés herbiers & herbières.

Le renversement du gouvernement à Santiago du Chili le onze septembre 1973 par un Pinochet dont les armes émanaient en voie directe de la Central intelligence Agency, lui fait écho en ce qu'il vise à renforcer la puissance du capitalisme qui se voulait en antagonisme de l'affirmation du collectif & du commun.

L'attaque sur le World Trade Center à New York le onze de septembre de l'an 2001 était une tentative de réaction contre les manipulations de la finance, le fait qu'elles influent par trop la classe politique en Occident.  Comme toutes les réactions, elle crée l'effet inverse de celui que ceux qui l'appliquent voulaient.

Cela confirme le fait psychologique du désir : vouloir quelque objet, c'est tout d'abord déclarer une réalité incontournable des choses, objectiver le monde.  Or nous savons que ce monde est juste notre création, qu'il n'a pas d'autre existence en notre absence.  Désirer est toujours le désir d'un objet.  C'est avouer qu'il est étranger à notre nature, confesser une impuissance à être, donc.

Selon l'idée d'un être reflet de l'univers, du microcosme comme particule du tout, rien n'est plus faux que cette impuissance.  -  Nous pouvons tout selon la voie prescrite à inventer. (!)

Thierry Thévenin est herbier dans la Creuse.  Il est de ceux que nous nommions sages.  Contre vents & marées, son métier existera, loin & libre des règles & lois édictés, comme savoir du commun que nous saurons propager, préserver, répandre, communiquer & accroître par la seule voie empirique à la portée de tous.  Si les chercheurs en science s'acoquinent des financiers, nous devrons trouver d'autres voies.  C'est ici même la clarification de la liberté qui nous habite & nous anime.

  • 2)  Se soigner & se nourrir seraient un acte unique.

L'idée à la base de l'herboristerie était qu'une plante, n'ayant pas de pieds doit, si elle vit, vivre au lieu où sa graine germa.

Elle exprime en cela un caractère reflet des conditions particulières du milieu qu'elle habite.  Elle est notre aïeule en ce que nous partageons une grande part de nos gènes.  Elle est notre commensale si nous osions vivre auprès d'elle, prenant soin de ne pas lui nuire.

Les maladies seraient une perte de contact avec le sol ou le ciel de notre réalité.  Selon cette définition, les simples, plantes & arbres ne connaîtraient pas de maladies hors de toute intervention humaine.  Prenons les exemples du génépi qui prospère sur les rocailles de haute altitude, du thym qui survit sans eau presque dans les garrigues anthropomorphes, ou de l'argousier qui endure les embruns des littoraux aux sols de sable.  Ces trois plantes sont des toniques étonnants.  Où elles croissent & prospèrent, soumises aux excès du froid, de la chaleur ou du vent, nous ne saurions vivre longtemps sans abri.

En ce qui concerne ces trois, l'idée qui préside à leur usage est simple, celle de plantes à forte constitution, de ce fait même capables de nous en conférer un peu.  Pour les autres simples, les lois qui guident par exemple les grands singes à sélectionner dans la forêt des feuilles & fruits pour se soigner ou complémenter leur nutrition sont bien plus subtiles que ce que - n'étant pas herboriste - j'énonce ici.  Les gorilles & chimpanzés, orangs-outans & bonobos savent user des plantes à leur portée & transmettent parfois ces savoirs au sein de leur groupe.  Ces découvertes en ce qui concerne le comportement animal nous suggère que toutes les espèces font de même à la mesure de la capacité que leur position au sein du vivant leur confère, leur permet.

Elles nous susurrent aussi que nous pourrons si nous le souhaitions retrouver ces aptitudes & reconstruire la connaissance des simples que nous avons en partie perdue.  C'est pourquoi nous devons protéger les herbes, les plantes & la diversité des milieux en plus des espèces animales avec qui la notre dialogue depuis toujours.  En ces réserves que nous sauront garder se trouvent les ressources propres à la continuation de nos vies, les idées de la direction que nous pourrons suivre.

  • Espèces des moissons plus ou moins indifférentes à la nature du sol :
Nom latin
Nom vernaculaire
Famille
Scandix pecten-veneris
peigne de Vénus
apiacées
Centaurea cyanus
Bleuet
astéracées
Filago pyramidata
cotonnière
 
Lithospermum arvense
grémil des champs
boraginacées
Legousia hybrida
petite spéculaire
campanulacées
Legousia speculum-veneris
miroir de Vénus
 
Agrostemma githago
nielle des blés
caryophyllacées
Lathyrus hirsutus
gesse hirsute
fabacées
Fumaria densiflora
fumeterre à petites fleurs
papavéracées
Papaver argemone
coquelicot argémone
 
Papaver dubium
coquelicot douteux
 
Papaver rhoeas
coquelicot
 
Alopecurus myosuroides
vulpin des champs
poacées
Apera spica-venti
apère jouet du vent
 
Setaria viridis
sétaire verte
 
Anagallis arvensis
mouron rouge
primulacées
Ranunculus arvensis
renoncule des champs
renonculacées
Misopates orontium
mMuflier des champs
scrofulariacées
Valerianella carinata
mâche carénée
valérianacées
Valerianella locusta
mâche sauvage
 
Viola arvensis
pensée des champs
violacées
  • Espèces des moissons se rencontrant essentiellement sur sables ou limons acides :
Nom latin
Nom vernaculaire
Famille
Ammi majus
grand ammi
apiacées
Arnoseris minima
Arnoséris naine
astéracées
Chamaemelum mixtum
camomille romaine
 
Chamomilla recutita
matricaire camomille
 
Chrysanthemum segetum
Chrysanthème des moissons
 
Filago gallica
cotonnière de France
 
Anchusa arvensis
Lycopsis des champs
boraginacées
Myosotis discolor
Myosotis versicolore
 
Raphanus raphanistrum
radis sauvage
brassicacées
Gypsophila muralis
Gypsophile des moissons
caryophyllacées
Silene gallica
Silène de France
 
Spergula arvensis
Spargoute des champs
 
Trifolium arvense
Trèfle des champs
fabacées
Vicia villosa
Vesce velue
 
Galeopsis segetum
Galeopsis des moissons
lamiacées
Stachys arvensis
épiaire des champs
 
Anthoxanthum aristatum
flouve aristée
poacées
Briza minor
petite Brize
 
Setaria pumila
Sétaire glauque
 
Aphanes arvensis
Alchémille des champs
rosacées
Linaria arvensis
Linaire des champs
scrofulariacées
Veronica arvensis
Véronique des champs
 
Veronica triphyllos
Véronique trifoliée
 
Valerianella rimosa
mâche à oreillettes
valérianacées
  • Espèces des moissons se rencontrant essentiellement sur sol calcaire :
Nom latin
Nom vernaculaire
Famille
Bifora radians
Bifora rayonnant
apiacées
Bifora testiculata
Bifora à testicules
 
Bunium bulbocastanum
noix-de-terre
 
Bupleurum rotundifolium
Buplèvre à feuilles rondes
 
Caucalis platycarpos
Caucalis fausse carotte
 
Turgenia latifolia
Caucalis à larges feuilles
 
Calepina irregularis
Calépine
brassicacées
Conringia orientalis
vélar d'Orient
 
Neslia paniculata
Neslie en panicule
 
Sinapis arvensis
moutarde des champs
 
Holosteum umbellatum
Holostée en ombelle
caryophyllacées
Euphorbia falcata
Euphorbe en faux
euphorbiacées
Lathyrus tuberosus
gesse tubéreuse
fabacées
Vicia pannonica
Vesce de Hongrie
 
Gladiolus segetum
Glaïeul des moissons
iridacées
Ajuga chamaepitys
bugle petit pin
lamiacées
Galeopsis angustifolia
Galeopsis à feuilles étroites
 
Stachys annua
épiaire annuelle
 
Papaver hybridum
coquelicot hybride
papavéracées
Avena fatua
folle avoine
poacées
Avena sterilis
Avoine sauvage
 
Avena strigosa
Avoine rude
 
Bromus secalinus
Brome faux-seigle
 
Lolium temulentum
ivraie enivrante
 
Anagallis foemina
mouron bleu
primulacées
Adonis aestivalis
Adonis d'été
renonculacées
Adonis autumnalis
Adonis d'automne
 
Adonis flammea
Adonis couleur de flamme
 
Consolida regalis
pied d'alouette
 
Nigella arvensis
Nigelle des champs
 
Galium tricornutum
Gaillet à trois cornes
rubiacées
Valerianella coronata
mâche couronnée
valérianacées
Valerianella eriocarpa
mâche à fruits velus
 
  • commentaire le 01/03/2014 : Les humains feront un retour en arrière dans la quête des vraies choses de la vie.  C'est une question de bon sens de revenir aux herboristes. Quant aux autres, bientôt ils n'auront plus le choix.  Quant à ci-dessus, relire Da Vinci code : il y a du vrai dans ces écrits & à terme - c'est aussi une question de bon sens.  Ce sont les femmes qui occuperont le sommet des États.  J'en suis convaincu!  Je n'ai pas vu cité ci-dessus la cardamine des prés!

marssfarm le 02/03/2014 : La cardamine ou cresson des prés est une plante délicieuse de la famille du chou en effet très intéressante & bien présente à la ferme de mars.  Elle fréquente l'Europe jusqu'en Asie, présente au moins trois sous-espèces & habite les prairies fraîches ou humides.  L'espèce ne figure pas dans la liste car comme nos très chères marguerites, elle est une vivace.  Elle n'est donc pas des messicoles typiques qui sont par définition des herbes dont le cycle annuel se cala sur celui des céréales cultivées sans artifice, ainsi qu'il fut le cas jusqu'à l'usage immodéré du pétrole comme intrant agricole.

  • Cuckoo Flower - Cardamine pratensis, is a flowering plant in the family Brassicaceae, native throughout most of Europe and Western Asia.  The specific name pratensis is Latin for "meadow." - Wikipedia
14.7 - la beauté qui est mouvement - endless blooming - p
  • coévolution - Observez le secret de l'abeille, qui sait cesser son battement d'ailes au temps du nectar.

3) - la beauté qui est mouvement - endless blooming.

  • Ainsi nous enjoint l'Upanishad, "Dis la vérité.  Dis ce qui est plaisant.  Ne prononce pas une vérité déplaisante."
  • "Speak the truth. Say what is pleasant. Do not utter the truth that is unpleasant."

Nous sommes des êtres de langage.

Qu'est-ce que la vérité.  Elle présente plusieurs cadres de référence.  La vérité des faits est ce que nous en percevons à travers les filtres que sont notre culture, notre mémoire & notre sensibilité, notre attention.  La vérité de récit naît ensuite de la lecture, relecture, remémoration, ratiocination en histoires, contes, histoire, mythes, mythologies, symboles, doctrines, philosophies & religions.  La vérité de science s'extrait de ce que nos cinq sens perçoivent en vue d'en extraire des lois qui tendraient vers une acception générale & l'universel.  La vérité ultime est celle de l'intuition libérée des contraintes du lieu & du temps où elle s'exprime.

Un éducateur, une éducatrice devraient souligner deux qualités en son disciple avant de pointer en allusion vers un de ses défauts, s'accusant au besoin d'avoir lui-même, elle-même imparfaitement rempli son ordre.

Nous sommes des êtres de langage & les multinationales le savent qui dépensent une grande part de leur budget en communication.  Elles volent aussi nos mots, nous forçant à en inventer de nouveaux.  Ainsi en est-il des mots : trop employés, ils s'usent.  Détournés de leur objet initial par ces abus, ils migrent en sens jusqu'à un jour s'inverser.  Ils ne meurent pas tout à fait pourtant, seront capables de resurgir en les néologismes ou en usages renouvelés.

  • Une femme réalisée atteint à la plus haute expression de la forme humaine, transformant sa perception en un acte brillant.  Mohamed reçut une part de la révélation qu'est le Coran dans les bras d'Aïcha.  Telles sont deux voies que nous montrent les plus grands soufis.  Islam signifie soumission à Dieu.  C'est l'état du nourrisson, dépendant de l'amour de ceux qui le portent.  C'est aussi l'état d'une personne très âgée ou parvenue à la fin de sa vie, quelque forme que cette fin prenne.  Notre état entre ces deux instants abolit le temps.

L'oppression des femmes advint par peur ou jalousie, ce qui revient au même.  Elles furent souvent complices de cette oppression, selon le complexe de Stockolm.  La révélation de la personnalité de Leili Anvar au fil des émissions, au fil des années est en soi le signe de ce temps.  Cette beauté ne cesse pas parce qu'elle est mouvement.

  • 4)  porte-jarretelles, soutiens-gorge & autres billevesées.

Nous voyons dans la presse des photographies de femmes portant fichu & les journalistes en général parlent par habitude & imitation d'un voile pour désigner ce foulard.

Le voile en notre langue évoque en particulier les nonnes, un groupe social en voie d'extinction.  Le mot nous rappelle aussi la coiffe d'une mariée dont la blancheur est symbole de virginité, un cas presque disparu en la société de ce jour.  Il dessine enfin en idée les fantasmes qu'éveille la beauté cachée d'une femme de harem.  Pour le résumer en une notion, le vocable se réfère à des lieux, des valeurs, des coutumes qui nous sont lointains dans le temps ou l'espace & que nous ne comprenons plus.

Les santons de Provence portent ce même foulard dont des musulmanes de France souhaitent se coiffer.  Nous voyons en Europe de l'est des femmes âgées chrétiennes & musulmanes s'en couvrir le chef.  Il est de mise également chez les Amish d'Amérique du nord par exemple.

En la société des Hébreux, les hommes devaient se couper les cheveux.  C'est une coutume qui perdure en notre modernité.  Les femmes mariées signalaient leur position sociale en se couvrant la tête au sortir de la maison.  Du fait que l'adultère était puni mort, ce simple code leur évitait bien des soucis.  L'usage se transmit, se poursuivit presque deux mille ans durant en les sociétés chrétiennes & a toujours cours, est encore en vogue en Islam.  Les fantasques chapeaux d'Elisabeth d'Angleterre en sont une survivance, l'obligation qu'avait une femme mariée de se couvrir la tête.

En tant qu'êtres parlants, le fait que des personnes dont le métier est de langage – les journalistes - emploient un mot que toutes les images dénient, doit nous interroger.

Ce qui peut nous heurter en ce code vestimentaire est qu'il s'applique aux femmes en une société qui appelle l'égalité stricte des sexes, qu'il fait référence à un passé d'oppressions & à des traditions qui nous sont devenues étrangères.  L'inquiétant en une telle négation de ce que nos yeux voient – un simple foulard & non pas un voile – réside en le racisme qu'il suppose.

Le foulard n'a rien de musulman : c'était à l'origine un fichu juif qui devint la coiffe la plus courante des femmes du peuple & des campagnes en Europe & au moyen-orient.

Toutes les lois du droit fondamental, les arts, les traditions & les codes sociaux ont pour origine le sacré d'une religion plus ou moins ancienne.

Ce n'est plus le cas des lois modernes & c'est pourquoi elles pullulent.

  • keriadenn le 01/03/2014 : "Esclaves de la mort, les hommes envient et craignent les femmes, maîtresses de la vie. Telle est la primitive et primordiale vérité que révélerait une analyse sérieuse de certains mythes et rites. Les mythes tentent de penser, en renversant l’ordre réel, le destin de la société comme destin masculin ; les rituels, mise en scène où les hommes jouent leur victoire, s’emploient à conjurer, à compenser la trop évidente vérité que ce destin est féminin."
    Pierre Clastres

    Et ceci terrifiant pour moi, qui fait écho plus direct encore à ton article du jour et à cette notion de "puissance", qui y est mise en exergue, du moins selon ma lecture et les fardeaux qui me pèsent par les temps qui courent : tant d'interprétations... La puissance toute en modération et tempérance, voire en retrait et douce eurythmie, serait hélas la moins comprise ? http://www.bastamag.net/Biologie-de-synthese-comment

    Si le monde existe - et je suis heureuse d'être illusionnée si telle est la réalité : que bois et plantes vivent leurs cycles, sans partir en fumée, une fois la haie tombée.
    Ici en Bretagne, des hommes (et des femmes, équipées de casque et cordes - "professionnelles" les belles !) en sont encore à abattre les haies et brûler ensuite ce qui est jugé pas propre, impropre (au marché ?), tandis que les tempêtes incessantes de janvier ont témoigné de nos échecs patents, une campagne battue par les vents, délavée, lessivée, des blocs entiers de talus effondrés. Que voient-ils ? Quels objets ? Leurs yeux, leurs corps sont-ils morts ? Sommes-nous donc des zombies ? J'ai parfois envie d'implorer "pitié".

    En décalage, ce commentaire est l'expression de cette imploration en réserve. Thierry Thévenin était plutôt optimiste, Ruth Stégassy en balance. Encore une bonne émission de la rieuse et sérieuse Dame. Des lois se mettent à autoriser l'euthanasie des "mineurs" en Belgique. Droit de vie et de mort. Droit. La technologie en sœur de folie. Pardon de mon incartade.

marssfarm le 01/03/2014 : Les plus beaux poèmes de Rabindranth Tagore qu'on puisse imaginer aux sujet des femmes, de l'amour, de la terre. La nature est féminine - c'est dire que nous sommes tous des femmes. L'être est masculin. S'unir à lui n'est pas de tout repos à qui n'a ni chemin, ni guide. Pour s'affirmer en ce monde, on voit des femmes devenir masculines & des hommes aussi se déclarent mâles en rites, textes, lois & attitudes. S'unir à l'être exigera un don au moins. En suite, l'union est repos, comme Jésus dort dans la tempête. En une vie réalisée, le masculin & le féminin se sont réconciliés, symbolisé par le cristal quartz.
Brûler l'humus potentiel & la terre nous vient aussi de la peur d'une féminine fertilité qui nous nourrirait tous gratis. Le feu qui mange tout ressemble à celui du champ de bataille. L'utiliser signe notre jalousie que quelque un puisse avoir ou utiliser cet humus. La propreté visée ainsi est celle du rien.

  • mystic-dreams le 01/03/2014 : Les hommes feront un retour en arrière dans la quête des vraies choses de la vie c'est une question de bon sens de revenir aux herboristes quand aux autres bientôt ils n'auront plus le choix ^^
    PS : je n'ai pas vu cité ci-dessus la cardamine des près !!!
    Quand à ci-dessous il n'y a qu'a relire Da Vinci code il y a du vrai dans ces écrits et à terme ( c'est aussi une question de bon sens ) ce sont les femmes qui occuperont le sommet des états j'en suis convaincu!

marssfarm le 02/03/2014 : Merci de ce beau commentaire. La cardamine ou cresson des prés est une plante délicieuse de la famille du chou en effet très intéressante & bien présente à la ferme de mars. Elle possède trois sous-espèces & fréquente les prairies fraiches ou humides. Elle ne figure pas dans la liste car comme nos très chères marguerites, elle est vivace. Elle n'est donc pas des messicoles typiques qui sont par définition des herbes dont le cycle annuel se cala sur celui des céréales cultivées sans artifice, ainsi qu'il fut le cas jusqu'à l'usage immodéré du pétrole comme intrant agricole.

  • Cuckoo Flower - Cardamine pratensis, is a flowering plant in the family Brassicaceae, native throughout most of Europe and Western Asia. The specific name pratensis is Latin for "meadow." - Wikipedia

keriadenn le 03/03/2014 : Je suis émue et flattée des paroles consacrant la femme, les femmes. Pourtant, j'ai beaucoup de distance avec ce qui pourrait être sa ou leur prise de pouvoir. Avec un contexte tel qu'il est de nos jours (le pouvoir tel qu'il est organisé donc), je ne vois pas d'humain exhaussé, aussi mesuré et intelligent puisse-t-il être, résister aux tentations, à la passion, au courant de la vie et ne pas continuer le malheureux et massif travers contemporain de mise au pas autant que de dévoration généralisées.

Ce dont je suis sûre, c'est que, dès maintenant, une immense tâche est à accomplir alors que les destructions vitales continuent leur chemin, les atteintes les plus intimes du vivant sont perpétrées par des savants aveuglés ou vendus, une roue du profit, profit non seulement "obligatoire", mais devant toujours plus rapporter, le tout lancé dans la fureur, l'ignorance et l'aventurisme... et même le fun, le rose.
J'ai peur des manipulations entre les règnes que les expériences en laboratoire introduisent, les nanotechnologies qui induisent des transferts et bouleversements matériels jamais tentés, je crains la déperdition sensible des humains, leurs choix toujours partiels et partiaux, le reniement de leur capacités pleines et entières au nom d'une culture, de choix toujours trop définitifs et auto-centrés, de compétition et de contrôle, des règlements de "droit" et des puces, des géolocalisations pointues et inter-planétaires.

L'option prise au néolithique nous aurait-elle fourvoyé ? Labeur, labourage, attribution de résultats qui n'étaient que si peu celui des cultivateurs, et ponction exigeante à la suite : chiffre et chiffre. Pas toujours efficace d'ailleurs les planches... D'où vient l'erreur ?
Les dégâts sont là et promettent la fin, l'impulsion est devenue nécessaire à faire s'épuiser les bulls et les inoculations en nombre : faite de silence, d'observation, de peu, de chant, de mélopées, du nomadisme des seuls sens, représentation comprise.
La ferme de Mars, comme possible, parmi d'autres.

Autre certitude ! Je vois tant de pouvoir en moi, aujourd'hui, ici-même, parfois terrifiée même de son envergure, séduite aussi par son dynamisme. Masculin, féminin ?
Je me définis rarement comme femme a priori (par évidence, par négligence, par indifférence, je ne sais pas). Je suis là, je constate que je peux, en mal, comme en bien, que je suis ivre de la nature, et que l'excès d'artifice humain (qui a sûrement son fondement naturel) me donne nausée et terreur, d'un vertige sans aucune trace de bonne heure.

J'ai copié la citation de Pierre Clastres qui fut ethnologue et a écrit un livre que je me suis promise de lire ("La société contre l’État") pour sa force, impromptue en citation, à nous faire réfléchir notre situation, souligner nos histoires et nos mythes sans doute très genrés, et pour son pouvoir de révélation, sans vouloir essentialiser un genre par rapport à l'autre. Même si la vérité doit sans doute être rappelée à qui veut la nier, la déguiser ou la transformer consciemment ou non.

Sans homme, pas d'enfant. Non ? Et la femme est dotée de beaucoup de violence, de défauts très humains : serait-ce dès lors que ses conditions habituelles de vie sont trop atteintes, propre du vivant ?
Que sont nos conditions habituelles de vie ? Devenues ?

Rien ne me paraît plus apte - et seul véritablement apte peut-être - à rasséréner l'humain, qu'un ciel, un cours d'eau, un horizon de terre, et qui les peuple, les fait changeants, variés, incontrôlables et mus d'une sorte de détermination innommable. Fukuoka a remis la science à une place respirable, et il semble avoir été si heureux quoique si préoccupé par la folie humaine. Nous avons sûrement des acquis.

  • 5 raisons au non-désherbage / Une herbe peut-elle être vraiment mauvaise? / 5 types d'herbes adventices / Laisser les herbes advenir.

En Agrinature, nous n'arrachons pas les herbes. Sept raisons nous incitent à ne pas le faire:

  • Dans la nature, le sol n'est que rarement dénudé.  Arracher est un acte de violence, une carence de la conscience.  Travailler le sol détruit la méso-faune.  Toute violence se retournera en fin de compte envers son auteur. (1)
  • De plus, l'export que constitue cet acte, en induisant un appauvrissement du milieu, nous ferait entrer dans le cercle vicieux de causes & conséquences de l'appauvrissement du sol & du milieu. (2)
  • L'humus exposé entre en minéralisation (3)
  • La présence d'une adventice particulière obéit à une raison écologique précise.  Son arrachage conduirait à contredire cette donnée édaphique.  Les adventices participent à l'équilibre dans l'écosystème - en particulier la nutrition des plantes, les flux dans le sol, la régulation des maladies. / mélanges (4)
  • Toute exposition aux intempéries l'érode par l'action de l'eau, du vent, du rayonnement solaire & du gel. L'arrachage de quelque plante que ce soit expose le sol à nu, ce qui ne peut que faciliter la germination & la multiplication de nouvelles adventices. (5)

5 raisons pour ne pas désherber. - We do not weed.

  • non-violence du sol & des plantes
  • cesser le cercle vicieux des exports / intrants
  • ne pas exposer les sol / la minéralisation de l'humus
  • une plante exprime le lieu / le sol / mélanges / respect des assolements & rotations / les équilibres sanitaires
  • ne pas exposer le sol / les facteurs d'érosion / ne pas ouvrir le sol / survenue d'autres adventices

En Agrinature, nous n'arrachons pas les herbes. Cinq raisons nous incitent à ne pas le faire:

  • – Arracher est un acte de violence. La violence est une carence de la conscience. Toute violence se retournera en fin de compte envers son auteur.
  • – La présence d'une adventice particulière obéit à une raison écologique précise. Son arrachage conduirait à contredire cette donnée édaphique.
  • – De plus, l'exportation que constitue cet acte, en induisant un appauvrissement du milieu, nous fait entrer dans un cercle vicieux de causes & conséquences.
  • – Les adventices participent à l'équilibre dans l'écosystème - en particulier la nutrition des plantes, les flux dans le sol, la régulation des maladies.
  • – Dans la nature, le sol n'est que rarement dénudé. Toute exposition aux intempéries l'érode par l'action de l'eau, du vent, du rayonnement solaire & du gel.
  • – L'arrachage expose le sol à nu, ce qui ne peut que faciliter la germination & la multiplication de nouvelles adventices.

Ces raisons forment un tout, une chêne de causalité circulaire.

  • Ainsi, nous voici revenus au point de départ : les arracher nous ferait entrer dans le cycle duquel nous souhaitons sortir, le cercle vicieux de l'appauvrissement d'un sol brièvement évoqué plus haut.  Les cycles d'appauvrissement ou d'enrichissement d'un sol seront développés tout au long de l'ouvrage.

Une herbe peut-elle vraiment être mauvaise ? - Are weeds just weeds ?

  • En agriculture biologique, les adventices posent une question majeure.  Les paysans de haute pratique parviennent à les éliminer sans difficulté apparente, ou pour être plus exact, à les empêcher de se manifester.  Cela provient du fait qu'ils les connaissent & savent comment se comporter à leur égard, & surtout à quelle date précise également. Il faut toucher le sol le moins possible afin de ne pas réveiller les graines en dormance.  En langage courant les adventices sont dénommées « mauvaises herbes ».  Le qualificatif de mauvais couvre deux aspects.  D'une part la plante en question n'est pas couramment consommée & on ne lui attribue de ce fait pas de valeur agricole, même si elle est comestible & fut utilisée par le passé.  D'autre part, par sa présence au sein d'une culture, elle exerce implicitement une concurrence, une gêne pour les plantes cultivées.
    La concurrence s'exerce en ce qui concerne la lumière - le premier aliment des plantes - captée par le feuillage, l'eau disponible - leur second aliment - & la nutrition minérale en association avec des bactéries, cyano-bactéries - algues bleues - & le mycélium - filaments de champignons - du sol.  La vie microbienne dans le sol y est liée à la présence d'air - le troisième aliment des plantes.
    En ce qui concerne le premier facteur, le feuillage de l'adventice tend à couvrir, ombrer celui de notre culture, ce qui peut poser problème surtout au stade jeune de la plante, le premier mois de la culture surtout.  L'eau quand à elle est captée tout à la fois par les parties aériennes & les racines à plus ou moins grande profondeur. La question de la concurrence en eau se pose en cas de sécheresse, car alors chaque goutte d'eau compte.  Elle est également cruciale tant que la plante cultivée est jeune, de petite taille.  Sachons enfin que dans le sol, les racines des diverses plantes se livrent un réel combat par l'entremise d'un arsenal de sécrétions racinaires antagonistes ou complémentaires.
    Nous aurons présenté la globalité - mais pas la totalité - de la question seulement en évoquant la synergie qui accompagne & accommode toute situation de concurrence comme son ombre suit ou précède une personne.  En ce point est la porte d'entrée dans la compréhension d'Agrinature.  En tant que praticiens, nous ne pourrons pas comprendre les processus en œuvre du fait que nous ne disposons pas de moyen d'investigation.  Ce qui en revanche est à notre portée consiste à laisser se produire les synergies, sans nous laisser obnubiler par les concurrences, tout en restant vigilant en ce qui les concerne.

Leur permettre d'advenir est en une certaine mesure y participer.

  •  les paysans de haute pratique - high knowledge & mastery.

Le classement des adventices en cinq sortes dont quatre groupes morphologiques au chapitre afférent nous ouvrit une clé de fonctionnement vers le non-désherbage : seules les adventices-rampantes (5) représentent un réel danger du fait de leur étonnante vitesse de croissance toute horizontale.  La seule manière à terme de circonscrire ces rampantes consistera à enrichir le sol, car en sol riche, profondément aéré & alimenté elles ne prospéreront plus & seront concurrencées par les plantes & herbes aux tiges dressées & racines fortes.  Le dénudement du sol les favorise, car leur graines sont souvent petites, disséminées & très résistantes au cours du temps.  Les désherbages les favorisent par l'export qu'il implique & l'appauvrissement consécutif, car elles sont des plantes frugales qui prospèrent sans dificulté sur les sols appauvris.

Ce sont des plantes de surface, fort utiles dans la nature pour reconquérir, coloniser – en urgence – les terrains perdus.  Les lotiers par exemple sont des légumineuses rampantes & vivaces qui tendent à proliférer, envahir la totalité de la surface. Lorsque tel est le cas, nous pouvons choisir de les classer dans le groupe des adventices-rampantes (5) & non à celui des adventices-engrais (3).

Les adventices de trois autres types – adventices-fourrage (2) adventices-tige (1) & adventices-rosette (4) – produisent en général beaucoup de graines qui souvent ont la capacité de demeurer en dormance dans le sol de nombreux lustres & même jusqu'à plusieurs siècles. Les adventices-rampantes (5) elles aussi se mettent à produire abondance de graines dès que la concurrence les menace, c'est-à-dire dès que le sol s'enrichit.  Par notre méthode culturale, nous devons leur offrir peu d'occasions de germer. Mais lorsqu'elles ont germé & poussé, nous pouvons les couper. Cela permet d'une part de réduire leur force, d'épuiser leurs réserves énergétiques, & en même temps la partie coupée devient mulch – une forme d'engrais vert.  En Agrinature, des fabacées – adventices-engrais (3) – adaptées au terrain sont semées régulièrement en compagnie des plantes de culture (EVA) ou alternativement (ARE).

Nous sentons confusément qu'il est abusif de désigner des herbes comme mauvaises puisqu'elles se montrent toutes utiles en quelque situation. Si elles sont ainsi parfois qualifiées, c'est pour indiquer leur présence effective en un lieu ou temps où nous ne les souhaiterions pas présentes.  En Agrinature, comme évoqué plus haut, nous considérons que ce ne sont pas les herbes qui sont mauvaises, mais que si nous voulions les ainsi nommer, ce serait signe plutôt d'une carence en note relation à elles.  Disons simplement que la personne qui qualifierait une herbe de cet adjectif nous révèle lors spécifiquement qu'elle n'a pas déjà atteint la haute pratique de cette maîtrise qui permet de contrer, contrarier, ou pour mieux dire, prévenir leur survenue, leur germination.  En attente d'accès à cette haute connaissance tissée du savoir tout d'intuition & finesse que confère la pratique, nous pouvons par anticipation déjà pourtant cesser de dire des herbes mauvaises, première étape à les aimer & connaître, à les laisser coopérer à l'oeuvre du champ.  En langue agricole moderne nous les nommons plantes adventices, c'est-à-dire semées non pas par nous, mais par tous les autres facteurs de la nature : le climat, les  êtres vivants, le milieu.

Plus tard, apprenant à les connaître, nous verrons mieux à mieux, peu à peu un peu plus combien elles participent - même jusqu'en leurs proliférations - à l'oeuvre du jardin, nous les découvrirons comme nos plus fidèles alliées.  Elles sont l'essence de l'esprit d'un lieu.  Auriez-vous envie d'un être beau, à l'aspect soigné, mais dont l'essence est absente, dont tout parfum déjà s'enfuit ?  C'est la joie des herbes libres qui se donne à nous & rend le jardin charmant.  Charmant, il sera par conséquence productif aussi.  Les agriculteurs en agrinature pourront tolérer moins d'herbes spontanées que les jardiniers en leur champ, mais ils les accepterons, les accueillerons près des haies & marges de ceux-ci.

  • (1) adventices-tige - (2) Adventices-fourrage - poacées en touffe - (3) adventices-engrais fababées (tiges ou rampantes) - (4) adventices-rosette - (5) adventices-rampantes.

Les fabacées ont en général la forme tige. Les potagères sont des tiges & des rosettes. Les céréales sont en touffe. La forme rampante n'est pas innée. toute les plantes l'expriment sur un sol dénudé ou appauvri ou les deux.