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photosynthèse continue

L'agrinature tend vers la pratique native d'agriculture n'utilisant que les ressources du vivant en son effort de néguentropie insufflée par l'injection constante dans l'écosystème Terre des photons que lui dispense maître Soleil, étoile moyenne de la galaxie.

deux chaînes trophiques

La nourriture des plantes est pour l'essentiel un triptyque constitué par l'hydrogène de l'eau, le dioxyde de carbone de l'air & par voie indirecte l'azote de l'air.  Utiliser toute l'eau & tout le soleil disponibles en un lieu tout au long de l'année est l'enjeu d'agrinature.

observante attention

Cela signifie que le seul intrant en cette pratique agricole est d'énergie solaire. De ce fait nous prendrons soin à observer que les plantes présentes puissent faire emploi autant que faire se peut de ces deux ressources données à tous. - la lumière solaire & l'eau des précipitations.

prélever part infime

Deux parts au moins de la production est destinée à la fabrication des sols & une part prélevée comme nourriture. Nous intervenons le moins qu'il est possible afin de laisser aux êtres vivants de l'écosystème champ toute latitude d'oeuvrer selon leur nature propre.

simplicité du complexe

Pour que ces êtres puissent exister, nous devons proscrire l'usage des substances de synthèse que le vivant ne sait pas métaboliser.  C'est la diversité qui assure l'ensemble des fonctions requises & ce par le moyen de la complémentarité biologique des êtres.

humus & sens pratique

Les notions de pédogenèse sont l'essence de l'agrinature : la Terre doit redevenir terreuse, refabriquer ses sols. A l'échelle d'un siècle l'agronomie envisagera une combinaison des deux pratiques. Des paysans, paysannes, chercheurs & chercheuses affineront des méthodes applicables à plus grande échelle & éventuellement des machines simples & légères. Celles disponibles ce jour sont trop complexes, trop pesantes sur le sol & de ce fait trop voraces en énergie.

projection en nutriments

Des petites parcelles sont le cas idéal car les lisières & bordures sont des points de grande richesse biologique & parce qu'il est besoin d'arbres pour garder & fabriquer le sol. La production locale permet aussi le retour, le "recyclement" de la matière organique pour l’auto-fertilisation.

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4.0 à 5.6 : 15 jardins de types 4 "idée" & 5 "nié" / 2p5K

40 à 47 : 8 exemples de jardin du type 4 "idée".

40-47 jardin idée : exemples 9(1)p3K
  • jardin désertif / rien / tonte / mulch / Saturne / cloître

45. un jardin Saturne - A Saturne tout est ordonné, agencé, établi une fois pour toutes, défini, séparé, figé en le conservatisme des possédants qui ont tout croient-ils à la force de leur travail, par persévérance & souhaitent en conséquence ne pas le partager.  Saturne en sa froideur, pourtant excelle en l'action qu'elle magnifie par des planifications & amplifie de persévérances.  Les militaires, les politiques, les architectes classiques fréquentent sa présence austère.

L'action en soi est une part de la vie.  Nous pourrions définir le "non-faire" par l'action & la perception couplées - un couple étant l'ensemble de deux forces égales & opposées traçant dans l'espace-temps un axe de mouvement ou révolution.  Les plantes, les animaux, les très jeunes enfants & une partie des humains adultes fonctionnent par ce couplage - en chaque instant - de l'agir & du voir.

  • Lorsque l'action est employée seule, s'est enfermée en elle-même, elle évoque le "faire" que l'agrinature évite tant que faire se peut.  Au croyant Saturne symbolise Satan qui inscrit la vie dans la matière surtout & ne croit que le visible tangible certain éprouvé stable reconnu structuré concret minéral.  A l'athée il représente l'église ou les religions établies qui souvent penchent au paradoxe de ces mêmes travers.
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  • Puisqu'un jardin est rarement monochrome voici en ce même lieu, derrière la poubelle sagement rangée, un massif de fleurs folles en l'exubérance douce d'un parfum mauve.

43. le jardin tonte (dernier stade du jardin idée, proche du jardin nié)  Ici l'herbe est tondue & les produits de tonte emportés.  Ainsi le sol est en attente.

Cet espace ne produit pas.  Au contraire il nécessite pour se maintenir en l'état de brûler du pétrole dans le moteur de la machine à tondre.

  • Un sol si ancien, si protégé de l'érosion par sa position en terrasse & si riche a un potentiel productif de vingt tonnes par hectare & par an en production au dessus du sol & autant en racines dans le sol.  Sur le terrain visible ici - supposément mille mètres carrés - cela équivaut huit millions de kilocalories (8 000 000 kcal) en biomasse utilisable (ou 9 000 kW.h) & autant en matière stockée dans la terre pour la pédogenèse.
  • En y plantant un champ de céréales ou de soja, nous pourrions obtenir cent kilogrammes (100 kg) de moisson par an ou quatre-cent-mille kilocalories (400 000 kcal) ou la nourriture d'un adulte pendant six mois.
  • En y établissant un potager, nous pourrions alimenter au cycle de l'an une famille en produits frais.

Toutes ces options demandent une présence, du travail & de la compétence pour être mises en œuvre.

  • L'agrinature propose d'accomplir cela sans y penser, sans chercher à tout récolter - cultiver d'une manière légère & sans souci, faire ce que l'on peut sans préjugé concernant l'apparence de la parcelle, sans soucis du "Qu'en dira t'on?"

40. un jardin Versailles - Ce jardin fut réalisé comme la concrétisation d'un concept.  Les plantes n'y figurent que comme objets.  Chaque objet occupe la place qui lui fut assignée & s'y tient.  On choisit les cultivars pour leur forme naine - qui est en fait une incapacité à croître, à photosynthétiser.  C'est dire que dans la nature, ces types génétiques déficients ne survivraient pas longtemps, un peu comme les animaux domestiques ou les clones cultivars de céréales qui furent trop sélectionnés sans souci de leur robustesse.  D'autre plantes de ce jardin ont été choisies pour leur apparente soumission sans restriction à des tailles répétées en toute saison.

Les formes ici sont rigoureusement simples, de deux catégories géométriques - la sphère & le plan orthogonal pour les tailles, la ligne droite & un cercle à très grand rayon pour les allées & autres les limites du zonage.  Aucun mélange ici, aucun imprévu, ni aucune production escomptée en quoi que ce soit de quelque ordre que ce soit.  L'idée préconcue seule se manifeste & reste.

Depuis qu'Alain Baraton en est le jardinier en chef, nous pouvons supposer que le parc de Versailles prit le tour d'une autre forme.  En nommant ce type de jardin "Versailles" ce n'est pas ce parc particulier que nous désignons, mais un jardin conçu sur une planche à dessin sans tenir compte ni rien savoir de la réalité biologique du terrain en cause & de la vie telle qu'elle est en somme.

  • Le jardin Versailles correspond au type "à la française" tiré au cordeau.  Versailles est à la racine de la révolution française après quoi chaque français propriétaire tend à se comporter comme un petit Louis XIV, après quoi le flux de touristes venant visiter ce palais doit compter pour un dixième au moins de l'activité économique du pays.

41. le jardin désertif - L'idée de départ ici fut celle d"un espace vert entendu par contraste avec les espaces gris bétonnés goudronnés des villes nouvelles pensées par avance pour l'usage automobile.  Puis on employa un agent de tonte payé à la tâche.  A l'origine, un gazon vide immense où avaient comme chu du ciel quelques arbres de pépinière.  La pelouse est tondue toutes les cinq minutes parce que nous payons beaucoup d'impôts.  Elle est tondue à une hauteur de cinq microns car chacun sait que c'est la hauteur normale de toute herbe que Dieu crée.  L'herbe coupée est emportée parce qu'une tonte laissée enrichirait le sol.  Ce que l'on veut ici - si on veut quelque chose - n'est pas la richesse.  Cette pelouse est celle du bâtiment de la Sécurité sociale.  A force d'à force, le sol devient poussière & presque nu, s'écoule dans la pente vers l'allée, lessivé par les pluies en direction de l'Atlantique océan de ce côté de la ligne de partage des eaux.

Nous voyons deux souches, témoins que les arbres l'un après l'autre abandonnent la lutte, désertent les lieux.  Nous prenons la photographie depuis l'ombre d'un chêne américain qui décida d'exister contre les vents & marées du mental de l'injardinier.  Du représentant du genre chêne en lien à la planète Mars la force racinaire extraordinaire est stimulée par le fait que son sol soit pauvre & appauvri encore en entêtement de l'idée "espace vert" des années après guerre.  A force de tontes obstinées qui brûlent nos impôts en pure perte, l'espace dit vert devient ocre ou gris peu à peu.

  • Pourrons-nous ici semer un jardin collectif pour que les habitants voisins aient moins besoin de l'assurance maladie ?  Nous en sommes loin encore.  Dans la rue, le long du mur, on aperçoit des plantes d'un vert tendre : un mélilot vivace s'installa, trace furtive que l'esprit de Henri David Thoreau, cet autre chêne américain, dut un jour de mai survoler la place.  Où Thoreau passe l'espoir s'éclaire.

42. le jardin rien (la vie biologique, la vie mentale, le tout / le soleil, les plantes, le sol) -  A ceux qui le conçurent, le firent réaliser & l'entretiennent, le jardin rien n'est pas rien.  Ils le considèrent peut-être comme un espace de nature, une nature qu'il faut maîtriser, contrôler pour qu'elle ne s'exprime pas en luxuriance.  La maison est orientée & de ce fait capable de capter une part de l'énergie soleil par effet de serre à travers ses vitres en hiver.  L'espace clos n'arbore pas d'arbre ce qui peut faire sens dans l'idée de capter la lumière en hiver, car on est ici au sud du bâti.  Nous voyons deux parasols & très peu de plantes.  Le gazon n'est pas tondu mais rasé en imitation du crâne d'un mirliton, ce qui rend la matière minérale du sol visible & confère à la pelouse une teinte ocre.  Le produit des tontes est exporté.

L'espace vert de ce jardin est relativement petit & le reste fut couvert de dalles de béton.  La mode des immenses gazons "rien" & même des jardins bétonnés nous interroge sur le droit de propriété, sur celui de s'approprier un lieu pour ne rien en faire...

Le propriétaire ici n'a pas l'idée du rien de son jardin.  De son point de perception, devant un jardin du type naturel & n'y voyant qu'un fouillis où on - le non-initié - ne peut rien distinguer, il est probable qu'il le désignerait par ce même pronom "rien".

L'étymologie du mot nous l'évoque comme signifiant "nulle chose".  La nature ici en effet est réifiée.

Ce qui nous frappe surtout, c'est la brisure entre l'homme & la nature.  Construire une maison entourée d'un grand espace artificiel qui va amplifier l'effet de serre, c'est ignorer par ignorance ou volition le réchauffement climatique en cours ou le potentiel de production que fournit la lumière soleil des ciels.  C'est ignorer ce qu'est une plante, ne rien savoir de la vie d'un sol.  C'est de cela que parle le "rien" : cette faille entre la vie biologique & la vie mentale.

  • Entre ces deux, la nature, le tout.  Il semblent absent ici, n'ont pas ce lieu pour expression.

lieu gardé, lieu ouvert

  • Lise le 14/07/2015 : Merci pour votre site. J'y trouve des rapprochements d'idées & de choses qui m'intéressent.  Je ne dirais toutefois pas que ce jardin - 42 - n'est rien parce qu'il représente peut-être pour les gens qui l'habitent le carré de verdure dont ils ont toujours rêvé...  Êtes-vous également l'auteur des poésies sur le blog manuedouardmoulin ?  Cordialement.

marssfarm le 15/07/2015 : Merci de ce commentaire, Lise.  Merci de ce commentaire "lyse".  Je le disais au début de l'article : aux concepteurs du lieu, ce jardin doit coïncider à l'idée de la nature ou du jardin qu'ils formèrent en leur mental à un temps donné de leur vie - enfance, adolescence ou plus tard.  L'article est numéroté 42 - c'est dire qu'il est classé dans le groupe 4 des jardins "idée".  Si nous le nommons "rien", c'est par contraste avec le jardin "tout" numéroté 12.

Le jardinier du jardin "tout" situé à quelques kilomètres de celui-ci dans la même ville, voudrait comme englober l'univers entier en le minuscule espace que le droit lui accorde de maîtriser pour un temps.  En fait je soupçonne ce jardinier génial de ne rien vouloir vraiment, mais plutôt de tout accepter, accueillir tout ce qui vient, y ajouter tout ce qu'il trouvera au fil de ses pérégrinations.  Cela correspond à l'attitude spirituelle nommée acceptance pleine & entière, soumission à ce qui est, le lâcher-prise au vent de la fortune ou l'amor fati.
Le rien de ce jardin "rien", désigne l'idée qu'ont de la nature nous le supposons les personnes de cette maisonnée - car la photographie ne dévoile pas la partie la plus laide & vide de leur espace privatif qui fait honte à notre humanité.  Est-ce que leur idée de la nature est si petite que ce qu'ils admettent en leur jardin se limite à ces quelques espèces de plantes nanifiées par trop de tailles & de tontes ?  Ce n'est pas certain, car si on regarde la perspective on aperçoit dans le lointain un immense panorama de bois, prés, champs & collines.  S'ils savent & regardent la vasteté de la terre, pourquoi en accepter chez soi un si petit échantillon ?  Est-ce par peur, paresse, conformisme, nihilisme ou simple ignorance ?  Pour le savoir, il faudra les interroger & l'expérience nous montra que cela demanderait tact & prudence.
Quelque soit le cas, le pronom "rien" soulève le minuscule de toute idée que nous aurions de la nature.  Parmi elles les pires sont les idées que la nature serait ennemie, hostile, porteuse de menaces & contraintes.  La nature en sa définition la plus libre, c'est l'univers entier.  En comparaison, nos idées sont si infinitésimales que nous pouvons les nommer "rien" par approximation raisonnable.

Toutes nos idéations sans exceptions sont vraiment minuscules.  Le premier pas en route à se libérer d'elles, c'est le début de notre job d'humains.

  • les cinq types de jardins : 1 naturel / 2 autonome / 3 productif / 4 idée / 5 nié.

44./14. un jardin mulch  (stade premier de l'agrinature (d'apparence très semblable au jardin tonte, mais de potentiel très différent) -  Ici le gazon est un espace privatif public & les produits de tonte sont laissés.  Ils agissent d'une part comme un mulch qui dans un premier temps freine la repousse des herbes, & à long terme fertilise le sol, le saturant en tout ce dont les vivants auraient besoin.  Nous pouvons parler d'une jachère verte, un sol en attente semblable à un guerrier qui cultiverait sa force sans avoir l'occasion de l'utiliser pour offrir aux êtres environnants ce que soleil & pluie édifient en son sein.

Cet espace correspond à un jardin idée - type 4 - en ce qu'il est maintenu en place par des opérations mécaniques onéreuses devant être répétées.  Considérant le process d'enrichissement constant qui s'y déroule, nous le classons au premier stade d'un jardin naturel - type 1 - un lieu en repos & attente d'être plus tard utilisé à nourrir les vivants.  On nourrit les vivants par trois voies - vérité, bonté & beauté.

Constatez la forme bombée que prend le sol en train de s'édifier, en croissance.  Elle est à comparer à la configuration plate, voire creuse du sol du jardin 43.  Si la parcelle était tenue par une haie en son bord vers la route, elle ne prendrait pas cette forme en butte mais s'élèverait & s'établirait en terrasse soli-pluviale sous l'action du drainage d'irrigation de pédogenèse opéré par la présence des ligneux même de taille modeste.  Imaginons que la haie soit coupée tous le trois ans & les branches étendues comme telles sur le sol - nous aurions alors une croissance visible en hauteur du sol de l'ordre d'un centimètre par an (1cm/an).  A chaque centimètre gagné ainsi en hauteur - la pédogenèse par le haut par accumulation d'humus - coïncide également en résonnance un accroissement du sol en profondeur - la pédogenèse par le bas par digestion de la roche-mère.  La vitesse de cette pédogenèse sous-jacente dépend de

  • la profondeur actuelle du sol,
  • des valeurs du climat ici
  • en relation aux plantes présentes vivaces; ligneuses, annuelles & bisannuelles
  • & à l'âge de la haie - l'âge des racines & l'âge des tiges - que nous lui permettons.

Il est à noter enfin que tout espace linéaire si nous n'y faisions rien se peuplerait d'une haie à plus ou moins longue échéance en lien notamment à

  • la présence,
  • les espèces
  • & la distance des ligneux alentour.

46. le jardin cloître.

  • Ce jardin regorge, déborde de paradoxes.  A l'évidence ses jardiniers ont la main verte née d'un talent tout à fait inné & un goût esthétique certain.  A l'aulne de ces deux critères nous pouvons classer ce lieu parmi les jardins idée - groupe 4.  A cause de son exiguïté, nous pourrions le grouper parmi les jardins autonomes - groupe 2 - tant son entretien demande peu à ses deux géniaux jardiniers.  Nous le classerions brutalement parmi les jardins niés - groupe 5 - si le sol ici était dallé en totalité. Ce n'est pas le cas. Seul un sentier de passage l'est - autrement dit que dalle !  Les palissades des deux côtés l'aveuglent, coupent de l'extérieur la vue des personnes qui le traversent.  Personne n'habite vraiment ce jardin refermé sur lui-même.  Il est un espace de passage entre maison & garage & un lieu du loisir jardinage.

47. le jardin binette - Le jardin du dessus est du type 4 des jardins idée où les résidents des lieux

  • taillent (1), tondent (3), sarclent, binent (5),
  • traitent (4) & désherbent (2)

selon une idée née d'une observation minimale de surface sans relation causale à la nature. Il est probable dans ce cas particulier que les jardiniers du jardin idée agissent par réaction, voyant le fouillis apparent du jardin - du type naturel - voisin qu'il ne comprennent pas & voulant affirmer par encore plus de "faire" la propreté, la propriété, la classe supérieure du leur, de leur maison, de leur niveau social, moral & intellectuel supposé...

On ne comprend pas. Nul ne comprend. En revanche nous pouvons voir : accepter de voir, sachant qu'on ne comprend pas, que le mental ne maîtrisera rien, qu'accepter seul engendre.

  • lescouleursdemyriam le 06/05/2016 : Le mien ressemble plutôt à celui du bas, lol. J'ai quand même dû tondre car l'herbe me chatouillait sous les bras et je ne pouvais plus accéder au bout du jardin mais il n'y a pas de gazon chez moi : de l'herbe et des fleurs , des arbustes et des arbres, le tout en vrac. Tout les ans les plantes poussent à un nouvel emplacement, elles se promènent.
vousamoi le 07/05/2016 : On dirait des myosotis toutes ces petites fleurs bleues.
  • marssfarm le 07/05/2016 : Elles pourraient être des véroniques. Il faut que j'aille y voir.
erixbd le 23/08/2015 : Je partage cette analyse. L'homme n'est en vérité pas pauvre, mais il est misérable; il le devient ou l'est de force. Je prône la mise en place d'un barème de sommes perçues & au travers d'une grille l'établissement des compétences & responsabilités, avec le partage de ces compétences & responsabilités, & un écart défini qui jamais ne se creuse. Après la maîtrise de la démographie par l'instruction, cette mesure est la plus importante avant que nous cherchions l'équilibre & l'harmonie à travers un système qui ne soit que de qualité et non de surproductivité par la nécessité de surproduire. "La science devenue technique risque de compromettre une notion ancienne de la connaissance car celle-ci cesse d'être désintéressée pour devenir utilitaire. Si l'individu est mis au service de la production, il devient un moyen au lieu d'être un but". Par individu, j'entendrais plutôt "si la vie".
  • marssfarm le 23/08/2015 : Ce commentaire préfigure l'article que me suggéra frère vent hier sur la ferme.
50 à 56 : 7 exemples de jardins du type 5 "nié".
50-56 jardin nié : exemples 7(1)p2K

jardin béton / 4X4 / plastique / route / garage / mouru / dalles

  • 54. un jardin garage - Nous avons ici un coin de jardin dédié au stationnement de l'auto, un espace purement minéral d'où toute vie est exclue, un autel au Dieu automobile en adoration de la pierre, symbole d'argent.  Le même lieu pourrait être planté d'un arbre fruitier & ses plantes compagnes EVA.  Il se transformerait lors en jardin productif de type 3.
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  • 55. le jardin mouru - Le jardin mouru fut classé au groupe 3 des jardins productifs.  Nous le reprenons ici au groupe 5 des jardins niés.  Sa terre noire est en passe de tourner au gris sous l'effet de sa mise à nu sans objet.

Ses pommiers attendent qui viendra paumer leurs fruits, les flatter de la main, ou pour le moins un habitant pour les visiter.  Toute l'énergie solaire que le sol nu reçoit se perd.

  • Si un sol est couvert de plantes, elles y transmutent les 4 000 heures annuelles de lumière reçue en sol nouveau & en climat propice à plus de vie.
  • S'il est nu, les ultra-violets le violent, tuent sa vie microbienne, brûlent son stock d'humus & se transmuent en chaleur, en froid, en tempêtes, sécheresses & inondations, créant ainsi des climats & des lieux moins propices à la vie d'abondance, où la vie devient plus difficile à exister.

Pour se représenter cette différence, visualisons un gratte-ciel en comparaison du terrain vague qui le précéda.  La même différence existe entre un sol nu & un sol vivant couvert de végétation.  Nous ne dirons plus alors qu'un sol nu est propre : l'adjectif a trop d'acceptions pour l'employer en ce qui touche à la nature.  Dirions-nous d'un immeuble qu'il est propre ou d'un désert qu'il est propre?  Les adjectifs sont des mots faibles pour cacher notre misère mentale, notre paresse à regarder.  Qui regarde voit.  Qui voit doit agir.

Ne pas agir est - sauf exception - la plus haute forme de l'agir, car alors une richesse va s'exprimer - bien plus vaste que nos imaginaires.  C'est ce qui se passe en tout lieu dont Homo sapiens spiritualis se départit un temps : une végétation toujours surprenante y surgit suivie bientôt de sa faune compagne.  Elles surviennent comme en la génération spontanée à laquelle les anciens croyaient & qui se terre encore souvent en les caves les plus sombres de notre inconscient terreux de nos inconscients terreur.

  • Pour chasser l'obscurité d'une cave obscure depuis mille ans, un instant de chandelle suffit.  Avec la chandelle, la peur s'éclipse.  Elle n'était qu'un fantasme & nous avions peur en son nom.  Nous nions la vie des sols en son nom.

51. le jardin 4X4 (four-wheel-drive sport utility vehicle) - Le jardin 4X4 est une forme accentuée du jardin béton.  Nous voyons ici un espace bétonné à l'excès.  Voyez la pente.  Elle est comme pour refuser, envoyer vers la rue ou la route toute goutte des précipitations reçues.  La plaque d’égout brille telle un blason qui proclame haut & fort le mépris qu'on exprimerait ici des toilettes sèches compostées.  Le garage n'est pas assez haut pour qu'y entre le char d'assaut véhicule tout-terrain qui fuit l'ombre des marguerites & autres brins d'herbe.  La maison est fermée, rugueuse, clamant : "Quo vadis ?" "Qui va là, je te prie ?"  En zoomant au point situé à un pas du coin du mur béton, nous verrons une herbe minuscule qui germa.  Si nous laissions un petit siècle à la pionnière elle pourrait aidée de ses consœurs écrouler la maison.

  • 50. le jardin béton - Le jardin béton est le stade ultime du jardin en l'évolution de la pensée d'une nature perçue en antagonisme, en dualité, comme ennemie.  On bétonne la terre car elle est considérée sale, tant il est vrai qu'un sol que l'on a cessé de nourrir redevient lui aussi poussière comme une cendre grise.  C'est une pensée circulaire, celle du serpent qui s'avale lui-même.

Lassé de tondre l'herbe on désherbe.  Lassé d'avoir à désherber, on bétonne la terre & on vend la tondeuse.  Pour n'avoir pas à ramasser les feuilles & brûler leur humus en perte, on a au fil des ans supprimé les arbres d'abord, puis les plantes une à une.  Seules quelques survivantes persistent à persister contre toute attente.

Le jardin s'est transformé en une cour, mais c'est une cour où rien n'est entreposé & où l'enfant ne joue plus.  Elle n'est qu'une extension extérieure sas de la maison où les parterres résiduels deviennent des pots de fleur dont les fleurs s'enfuient, où le sol n'en finit pas de mourir. La pensée est une forme du faire & le faire détruit sans pouvoir s'en empêcher.

  • Myriam : Propre & net. Maintenant, je n'appelle pas ça un jardin mais une courette.

Quand il n'y a rien, l'adjectif propre est-il approprié, puisqu'il n'y a rien ? En français, nous confondons la propreté souhaitée en l'habitation & la propriété afférente à l'essartage utile pour borner le terrain.

  • Sous l'influence des publicitaires de l'industrie chimique, en langue moderne nous confondons parfois l'hygiène nécessaire dans la maison & l’asepsie qui en est un excès - sauf sur la table d'opération. Un sol nu n'est pas propre, il est mourant. Un sol désherbé n'est pas propre, il est en voie de dégradation, Un jardin bétonné n'est pas propre, il est biologiquement inerte.

52. le jardin plastique -  Dans le jardin plastique, on plante trois maigres plantes après avoir couvert le sol d'un film plastique.  Ce type de jardin nous rappelle les pieds bandés de lys jadis des femmes de Chine, ou les niqabs des belles Afghanes, ou encore le soutien-gorge des femmes blanches se croyant libérées.

a terre est fertile, exubérante, généreuse, capable d'orgasmes multiples.  Alors la normalité mâle préfère la stériliser, la restreindre, l'empêcher la réduire, militer à la limiter.  La propagande fonctionna si bien qu'il est permis de couvrir son sol de plastique tandis que les miséreux misèrent & que les pesticides progressent.

Nous voyons ici pourtant que quelques simples savent percer le plastique.  La dite rose trémière servira de trémie pour que la vie s'engouffre à nouveau dans le sol délaissé.  Quand elle aura ajouré la bâche, d'autres espèces profiteront de la lumière ci-apportée à leur mémoire en graine.

  • Khadijamine le 02/07/2015 : Pas de nouvelle bonne nouvelle!  La patience est un arbre dont la racine est amère & les fruits très doux.

53. un jardin route - présence humaine favorable -  Ce type du jardin route est une variante du jardin béton.  Nous voyons ici un droit d'accès agricole devenu allée privée.  Si les bandes latérales n'étaient pas tondues, elles se peupleraient spontanément de centaines d'espèces : des fleurs & plantes herbacées tout d'abord, des buissons & fruitiers ensuite & des arbres de haute tige plus tard encore.

  • cultiver habiter : cinq données très favorables d'une présence humaine / serres, toits, murs & phytotrons

La présence des murs de pierres y permettra un jour peut-être une fantastique production fruitière à la manière de ce qui était jadis pratiqué à Montreuil, Bagnolet, Vincennes & Charonne - des vergers linéaires devant un mur dressé exposé sud.  Dans le cas particulier de deux murs parallèles dans le sud de la France comme ici, l'exposition importe moins : les deux murs en eux-mêmes créent un climat réchauffé dans l'allée qui acquerra de ce fait un potentiel d'hyper-productivité pour peu que l'on y organise un système de récupération des eaux courantes pour qu'elles entrent dans le sol ici plutôt que de rouler sur la route.  La pluie lave les polluants de l'air que des bactéries du sol ensuite digèrent.

Nous sommes dans le paradoxe que deux murs, une route & une rigole de récupération des eaux que le ruissellement perdrait, peuvent presque équivaloir à un effet de serre ou un phytotron,

montrant ainsi que l'urbanisme & l'habitat humain ne sont pas en contradiction avec une haute production agricole, du fait que la présence humaine si elle sait être une nuisance - & nous le voyons souvent - peut aussi constituer une source de fertilité du fait qu'elle fournit à son entour cinq données très favorables à la croissance des plantes :

  • de la chaleur (prana 1)
  • du dioxyde de carbone (air 2)
  • du compost (feu 3)
  • & des eaux usées (eau 4)
  • & de ruissellement (terre 5)

Combiner les lieux d'habitat & de production permet de construire des bâtiments plus bioclimatiques d'une part, & de réduire les excès du climat par l'effet modérateur de ce dernier qu'offre toute végétation.  Il s'agit d'un cercle vertueux.  Pour qu'il fonctionne, les polluants non biodégradables -

  • métaux lourds
  • & molécules de synthèse - doivent en être exclus.

56. le jardin dalles - Voici un exemple de ces jardins bétonnés en vogue de ce temps.  La place est rendue imperméable, javellisée peut-être, arrosée de désherbant à l'occasion.  Pourquoi posséder la terre si c'est pour la maltraiter ainsi ?

La photographie est effrayante.  Imaginez sous ces tonnes de béton la meilleure terre agricole fertilisée par des millénaires de proximité à la ville.  Ce terrain pourrait nourrir une famille entière en fruits & légumes.  Au lieu de cela une bonne part de l'eau qu'il reçoit est envoyée vers le terrain situé plus bas.  Quant aux rayons du soleil reçus par le béton ils sont pour une part renvoyés vers l'atmosphère & pour l'autre transformés en chaleur pure.

Le mur est blanchi.  Les poteaux sont blancs.  Les dalles sont lavées & relavées.  Cette pureté artificielle de mort, ce sépulcre blanchi nous fait horreur en les destructions qu'ils impliquent - destruction écologique, destruction sociale & économique.  Il s'agit ici de prendre la terre à la terre pour la stériliser en cette idée idéale de pureté que les publicitaires martèlent en nous depuis l'enfance de nos parents.  L'abus des antibiotiques présente un danger pour la santé d'un individu ou d'une population car les bactéries sauront toujours contourner les obstacles.  Nous devons savoir vivre avec elles & non pas les combattre.

L'abus en matière d'une propreté imaginée génère beaucoup de calamités non dites ou niées même.  Citons pour exemples les inondations, les sécheresses, les allergies & pollutions sans nombre.

  • vousamoi le 06/10/2015 : C'est bien certain que le béton à outrance est néfaste; il faut que la terre respire, que les eaux puissent s'écouler. Après on s'étonne de voir des inondations partout, mais ce n'est pas étonnant : où voulez vous qu'elle aille cette flotte ? A l'égout ! Après on s'étonne que les nappes phréatiques ne se ressourcent pas – forcément !

marssfarm : Sage parole : la pluie est la mère de la nappe.

  • petitcoeurdu10 : Bonjour. Merci de l’intérêt que vous avez porter a mon article sur les jardins de Babylone. Merci également pour votre commentaire (très bien défini). Cordialement.

noellegifmania le 27/08/2015 : Merci pour pour votre science de la nature & avec beaucoup de poésie. En espérant que les bâtisseurs d'immeubles lisent vos articles. Amicalement.

  • lescouleursdemyriam le 28/12/2015 : En parallèle, les villes obligent maintenant les propriétaires à posséder leur propre place de parking dans leur cour : c'est ainsi que les courettes vertes se bétonnent.

marssfarm le 28/12/2015 : Oui. L'espace des villes devient cher. Que l'on gare l'auto au jardin, mais en le laissant jardin, sans le transformer en cour! La circulation elle-même suffit à désherber l'endroit où le véhicule avance & recule. Au besoin une fine couche de graviers aide à nanifier l'herbe spontanée qui y pousse encore.