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photosynthèse continue

L'agrinature tend vers la pratique native d'agriculture n'utilisant que les ressources du vivant en son effort de néguentropie insufflée par l'injection constante dans l'écosystème Terre des photons que lui dispense maître Soleil, étoile moyenne de la galaxie.

deux chaînes trophiques

La nourriture des plantes est pour l'essentiel un triptyque constitué par l'hydrogène de l'eau, le dioxyde de carbone de l'air & par voie indirecte l'azote de l'air.  Utiliser toute l'eau & tout le soleil disponibles en un lieu tout au long de l'année est l'enjeu d'agrinature.

observante attention

Cela signifie que le seul intrant en cette pratique agricole est d'énergie solaire. De ce fait nous prendrons soin à observer que les plantes présentes puissent faire emploi autant que faire se peut de ces deux ressources données à tous. - la lumière solaire & l'eau des précipitations.

prélever part infime

Deux parts au moins de la production est destinée à la fabrication des sols & une part prélevée comme nourriture. Nous intervenons le moins qu'il est possible afin de laisser aux êtres vivants de l'écosystème champ toute latitude d'oeuvrer selon leur nature propre.

simplicité du complexe

Pour que ces êtres puissent exister, nous devons proscrire l'usage des substances de synthèse que le vivant ne sait pas métaboliser.  C'est la diversité qui assure l'ensemble des fonctions requises & ce par le moyen de la complémentarité biologique des êtres.

humus & sens pratique

Les notions de pédogenèse sont l'essence de l'agrinature : la Terre doit redevenir terreuse, refabriquer ses sols. A l'échelle d'un siècle l'agronomie envisagera une combinaison des deux pratiques. Des paysans, paysannes, chercheurs & chercheuses affineront des méthodes applicables à plus grande échelle & éventuellement des machines simples & légères. Celles disponibles ce jour sont trop complexes, trop pesantes sur le sol & de ce fait trop voraces en énergie.

projection en nutriments

Des petites parcelles sont le cas idéal car les lisières & bordures sont des points de grande richesse biologique & parce qu'il est besoin d'arbres pour garder & fabriquer le sol. La production locale permet aussi le retour, le "recyclement" de la matière organique pour l’auto-fertilisation.

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bocage David arbres créent l'espace-temps tilia-lune 3p6K

bocage David / les arbres créent l'espace-temps / le tilleul-lune / Publié le 02/05/2015 / agrinature fukuoka

z bocage David espace-temps tilleul-lune 1.3p40K
  • Le bocage - Boscage en anglais désigne un petit bois, un bois clair, un bosquet. Bocage en français parle surtout d'un réseau agencé de haies séparant &  reliant les parcelles agricoles. L'origine du bocage est fort ancienne, probablement aux aurores de l'agriculture en Europe atlantique. C'était en premier lieu un réseau de rigoles de drainage-irrigation qui se substituait aux rus natifs.. Naturellement les rigoles formèrent des talus & les talus des terrasses. Par définition un talus ne demeure que s'il n'est pas traversé & s'il n'est pas traversé la végétation climax s'y installe : des arbres, des buissons, des herbes folles. Les haies qui en résultent sont coupées par les paysans à intervalles réguliers pour en récolter le bois. Ainsi avec leurs fortes racines & leurs troncs modestes les arbres & buissons des haies deviennent la part la plus active & visible du bocage. Vu de loin un bocage riche semble une aire de bois clairs. D'où son nom.
/ˈbɒskɪdʒ/ noun :a mass of trees or shrubs. /  forêts tempérées / paysage ciel horizon / arbres mères / planter / brûler / exode rural / marsault / le vent sous l'ombrage racines / hêtre / date / chêne David /
  • Un arbre, une haie, une forêt.

Sous de nombreux climats où les humains aiment à vivre, la forêt constitue le stade naturel de la végétation.  La totalité de l'énergie solaire reçue par une forêt sera absorbée par ses diverses strates végétatives.  Elle correspond à un optimum biologique, ce que l'on nomme parfois le climax du lieu.  Les bienfaits d'une forêt sont innombrables.  La biomasse qu'elle accumule va permettre de nourrir les êtres vivants qu'elle héberge & protège.  Elle fabrique en outre le climat du lieu, le sol, l'hydrologie, le paysage, l'épuration de l'air & de l'eau, que sais-je?  Un dilemme se pose alors à un agriculteur qui aime les forêts: comment produire de la nourriture sans devoir les détruire?  La réponse fut apportée par nos ancêtres il y a longtemps.  Ils la nommèrent “bocage”.
De la même manière qu'un tube d'acier est à bien des égards aussi résistant qu'une barre pleine, quatre haies qui entourent une parcelle agricole peuvent accomplir les mêmes fonctions que la forêt originelle qu'il fallut défricher.
La hauteur des haies & la taille optimale de la maille bocagère sont fonctions du type de culture, du climat & de la topographie.  Un bocage bien agencé selon ces critères est le paysage agricole le plus productif dans l'instant & également le plus riche & stable à long terme.

  • Yann le 06/06/2012 : Le mot forêt a une signification très intéressante. Depuis longtemps, Baudelaire s'écriant "Grands bois, vous m'effrayez" me faisait m'interroger. Bien sûr on peut se dire que ce poète n'est que l'expression du libéralisme en poésie, donc naturellement détestant la nature et adorant la vision d'un milieu complètement bétonné, une pauvre âme intoxiquée aux métaux dans un milieu pauvre en dioxygène. Cette explication n'est pas complètement satisfaisante.

En effet, en cherchant l'origine du mot forêt *, on obtient "zone interdite, sombre, de danger, hors du parc". La forêt désigne la réserve de chasse, les seigneurs gardant pour eux seul le privilège de vivre comme les chasseur-cueilleurs. Les arbres, par pénurie de combustible, de nourriture et de fourrage, revinrent dans les champs & se montèrent ensuite utiles pour parquer les bêtes. Le plessage notamment traduit bien cette pénurie.

  • J. Salatin, avec son "salad bar beef" ne fait qu'imiter une méthode ancestrale qui elle même imite ce qu'il se passe dans les forêts du Serengheti. De telles forêts existaient jadis aussi en Europe. On peut les désigner par l'oxymore, forêts claires, c'est-à-dire que grâce aux grands troupeaux d'herbivores géants, il s'établit un parc arboré et non pas une forêt. Ce dernier mot au contraire désigne ce qui est hors, au-delà du parc. De même que les chevaux sauvages en liberté dans une forêt la dégradent grandement, c'est-à-dire que la forêt devient clairsemée, de même qu'un blé ou un seigle semé en faible écartement fait une sorte de boule buissonnante & n'est pas malade car il reçoit la bonne quantité de soleil, un parc arboré reproduit le même principe avec des arbres. A l'inverse, le triste spectacle d'un taillis ou d'une futaie cathédrale, avec des arbres faisant de très long troncs, n'est qu'une collection d'arbres crevant de faim de soleil, ce que se plaisent à faire les forestiers puisqu'ils ne voient que le bois. Le schéma, c'est donc que la forêt sombre était tenue à distance par des troupeaux dont on a pas idée : en Europe centrale, des éléphants, bisons, cervidés géants. Ces espèces ont disparu. Les zones de bois denses, lugubres sont l'habitat des prédateurs carnivores : les herbivores n'iront pas y brouter & elles seront donc d'autant plus denses. Tous les endroits trop pentus également deviennent des forêts (hêtraies-sapinières). Les bandes boisées suivent les courbes du relief.

C'est cette dynamique qui s'établissait dès que les glaciers se retiraient à la fin de la dernière glaciation - 12000 ans avant Jésus-Christ. Les essences champêtres dominèrent, & les premiers peuplements humains arrivèrent. D'ailleurs puisque les fruitiers ne sont qu'à la lisière d'une forêt, on conçoit que si la forêt est partout, il n'y a plus grand chose à manger en fruits.
Les civilisation du mésolithique s'épanouirent grâce à cette abondance de fruits, grâce à la chênaie. Elles durent ensuite reculer devant l'assaut de la forêt. C'est-à-dire qu'en prenant goût pour la viande, les troupeaux avaient été complètement abattus du jour au lendemain, ce qui laissa place à de la forêt du fait de la cessation en conséquence de la déprédation qu'ils exerçaient sur les pousses d'arbres. Les bêtes des troupeaux d'alors n'étaient pas plus effrayées par ces bipèdes que par des oiseaux.  Nous faisions partie du troupeau : s'approcher des bêtes pour les tuer était très facile. De surcroît, les peuplements s'établirent précisément sur les points clés des flux de troupeaux, les endroits dégagés. C'est alors une source de fertilité extrêmement importante et sur des distances énormes qui fut coupée, un peu comme lorsqu'un barrage est posé sur une rivière. Ce sont en effet les poissons remontant à leur lieu de ponte qui, en se faisant capturer, sont responsables de la quasi-totalité de la fertilité des zones de montagne.  Ensuite, les sédiments amendent toutes les zones en contrebas. Établir des barrages bloquerait ces flux, & par surcroît ils relâcheront une eau très froide. C'est pareil pour le blocage des troupeaux : un point de non-retour fut franchit et les essences d'ombres dominèrent. La hêtraie est effectivement une forêt, quelque chose de sombre, et les récoltes certes astronomiques de faines et de champignons ne sont pas suffisantes.

  • Ce point fut franchi justement par la domestication des bêtes, des arbres et des herbes : l'agriculture, c'est à dire la mise en place de parc arborés en imitant la dynamique antérieure. Ces systèmes d'infield-outfield des civilisation agricoles du néolithique durèrent des milliers d'années, jusqu'à l'âge du fer. L'apparition alors d'armes d'une puissance nouvelle stoppa puis fit disparaître ces civilisation. Les invasions Celtes violèrent le paysage, instaurant une période de chaos & de luttes qui perdure encore. Les Celtes avaient effectivement poussé leurs techniques de forge au moins au même niveau que celles des forgerons Japonais du VIIe siècle & ce, deux millénaires plus tôt qu'eux. Comme on ne peut pas être au four et au moulin, leurs techniques agricoles étaient parallèlement d'un niveau très navrant. Dans la société celte, les hommes ne participant de toute façon même pas à l'agriculture; ils vivaient plutôt de chasse & de cueillette.
    Comme tout ce qui vient du libéralisme, le poème de Baudelaire fait un "oui, mais" : "Oui, grands bois vous m'effrayez ... mais ... où vivent ... des êtres disparus aux regards familiers."
    Ce que nous nommons forêt est donc un milieu auquel il manque désormais quelque chose, creux. Quand on attache l'idée de fertilité au mot forêt, on pense en réalité à un parc arboré, & non pas ce qui est au-delà du parc.

marssfarm le 12/06/2012 : "Quand je suis parmi vous arbres de ces grands bois, en tout ce qui m'entoure & me parle à la fois, en cette solitude où je rentre en moi-même, je sens quelqu'un de grand qui m'écoute & qui m'aime..." - Victor Hugo

Merci pour ce long commentaire qui résume les douze mille ans de ma courte vie.  Adolescent, les coupeurs, tailleurs & autres élagueurs me terrifiaient - en ces temps reculés, la race des tondeurs frénétiques n'existait pas déjà dans nos campagnes.  Je voulus être forestier pour protéger nos frères debout.  Puis je m'aperçus que les forestiers, poussés par l'objectif de rentabilité, coupaient les arbres eux aussi.  En suite d'errements, interrogations, méditations, observations & découvertes, je devins paysan d'un bocage que nous laissons se reconstituer.  Ton commentaire par extraordinaire décrit ce cheminement de gratitude.

* forest, for, forain, foreign, l'étranger, mettre au dehors, terrains circonscrits par le seigneur & mis en réserve, en non-culture pour ses chasses, par distinction du bois, sylva & autres espaces arborés.

  • Le paysage, lieu où ciel & terre se touchent.

Lorsque les humains délaissent un lieu après l'avoir surexploité jusqu'à parfois ne laisser plus qu'un squelette de sol, le reboisement spontané ou de main d'homme signifiera un retour vers une pédogenèse maximale.  Du fait de leur grande taille potentielle, les arbres sauront détruire, éclater, digérer la roche pour créer un sol forestier.  A ce jeu, les résineux sont les plus puissants du fait de l'économie acide de leur humus.  Acide en l’occurrence signifie fixation du carbone dans le mor, l'humus sombre.  Plus tard ; le mor pourra évoluer en moder, puis en mull, humus doux.  Plus tard encore, après un nouveau défrichement, une fertilité vraie pourra apparaître au sens où Yann l'entend.  Je rejoins ici la perception des agronomes de l'idée que le sol agricole est créé par nous.  Le paradoxe est que nous sommes aussi capables de l'user jusqu'à disparition.  Tous les Sahara de la terre crient en silence ce fait de l'érosion, de l'abus, de l'usure des sols.  Tout est une question de mesure ou équilibre – ce qui correspond au guna Satwa en langue sanskrite, au-delà des inerties Tamas & des actions Rajas.

  • L'idée que nous nous faisons des Gaulois que nous assimilons aux Celtes correspondrait en fait à leurs précurseurs qui conservaient les arbres au paysage. Les colons - les Kelts ou Celts - auraient débuté l'ouverture du bocage longtemps avant même la venue du Czar Jules & ses Gallo-romains de copains.

Survolant par une journée claire d"hiver l'Italie, puis la France, je fus frappé du contraste entre les manières de tracer les routes des deux côtés des Alpes. Le tracé en ligne droite à travers le pays par décision au prix de devoir transporter des tonnes de déblais & remblais, creuser des tunnels, ériger des viaducs était vraiment un travail de romains & de leurs esclaves !  En contraste la Gaule transalpine au nord-ouest de l'Alpe recèle des sentes & routes qui suivent autant que faire se peut les courbes de niveau, s'incurvent au gré des errements dont les forces de la tectonique dessinèrent la géologie.

  • A tree. a hedge, a forest.

Human beings enjoy living in places where the climate is mild.  In such climates, without human presence when we let things work freely, the natural & ultimate stage would be a forest.  This happens because forests represent the maximum capacity to use the climate conditions for the welfare of the living.  No one has described yet the sum of all the benefits a forest creates over & over again.
Its trees & plants produce & store organic matter. The forest protects & feeds many a living being.  It creates & improves the climate of the place. It transforms gradually the rock into soil.  It allows water exchange in both directions between the highest sky & the deepest underground, for trees roots & trunks are channels for the rain to imbibe the soil & evapo-transpiration to exist according to the seasonal needs.  Forests create a countryside, purify the air & the waters… What else?
So many good qualities provide a dilemma for the farmer who is a nature lover too: can we produce food for people without losing part or all of the goodness the original forest would deliver to all & everyone for free?  The answer was found by our ancestors a long time ago. In French, it was called "bocage".  Take a steel pipe, for instance. It is in many ways stronger than an iron bar.  Likewise, the answer found in view to combine the goodness of both a forest & an agricultural field was simple & clear: we just need keeping a hedgerow of trees & bushes around every plot of land.  The best distance between two hedges & how big the trees can be allowed to grow are questions which answers vary according to the climate, topography, & the type of plants we grow in the field.  Provided a "bocage" is well organised along these criteria, it appears to be the countryside organisation with the highest instant productivity, the richest in every way & the most stable on the long term.

  • La demi-lune & le bouleau.

Le tilleul est arbre lunaire.  Dans un jardin ami en existe un de très haute taille.  Le premier semestre de l'an fut particulièrement sec & nous observâmes un phénomène nouveau; naturellement, sous son feuillage à proximité du tronc l'arbre puise toute ressource d'eau d'été.  En revanche au delà se trouve une zone  remarquable qui aurait la forme d'une double demi-lune ou autrement dit, un anneau de fertilité que nous pourrions comparer à la cire fondue autour de la mèche d'une bougie.   Le bouleau est arbre solaire.  Son feuillage léger aux feuilles verticales - tout comme celui des eucalyptus - ne crée que peu d'ombre portée.  Il semble que les céréales poussent même sous ses branches, ce qui signifie que son anneau fertile soit plus grand encore en proportion, étant donnée la taille modeste de cet arbre.  Lorsque nous plantons ou laissons s'installer des arbres en bordure de nos parcelles, il est de mise d'évoquer véritablement un croissant fertile, à une distance & de dimensions à définir en fonction de l'espèce & de la taille de l'arbre.   Là s'ouvre un espace de recherche, une aire de sagesse inouïe à explorer.  En ce temps de sécheresse, l'effet de protection des arbres sur les cultures révéla son plein pouvoir.

  • A fertile crescent.

Limes can become very tall & live long.  For a reason I do not understand, they are linked to the moon & the moon herself represents fertility.   On the edge of a friend's garden stands an ancient lime. Because this year has been exceptionally dry, we witnessed a new phenomenon in there. Quite naturally the tree used all the water available in the summer period in the area situated at the vicinity of its trunk, the shade-zone of its foliage. However, we found beyond this immediate circle a ring-shaped area where vegetables remained astonishingly green despite the drought.   It is well known a tree evaporates a lot every day, pumping up from the underground the water it needs & acting as the wick of a candle. But it is seemingly probable it attracts even more of it from its surroundings, thus creating there coolness & a consequent fertility.   Birches do not live very long & are seldom tall. They are famous for their ability to conquer, colonise, occupy empty spaces, forlorn land, beyond forest borders. They symbolise newness & youth. Their foliage is light & so is their shade.  Antoine, farmer-baker, found that cereals grew well under the branches of a young birch. This means the fertility ring of a birch would be even wider than a lime's in proportion its modest size.   Nature - i.e. birds, animals & winds in this region of France sow & scatter seeds of trees everywhere continuously.  This means we need not plant trees around our plots & could just only let them settle & develop there.  Then the agricultural plants we grow on those would benefit from the proximity of the trees in the hedge; each one of them rendering the climate milder in a zone shaped likea fertile crescent around it.  The size of the benefiting area is yet to define according to the species & age of each tree in relation to the specific climate & soil of the place.   Such specifications are important & open yet a wide new area still to be researched.  Nonetheless, this year's drought showed us that trees protect the crops in the way they smooth the local climate of the plot they surround.

  • Acacia morishima

Sudras représentent les pieds.  Ses pieds sont forts, diffusés en faisceau, capables d'explorer les terrains les plus divers ou accidentés, de s'adapter aux biotopes les plus variés.   Vaishas représentent les jambes.  Les nodosités que les racines portent vont pouvoir transporter du lieu – l'atmosphère – où l'élément azote est surabondant vers celui où il sera l'indice certain de la fertilité, le sol. L'azote est la brique des protéines, mot qui évoque la protection. Les protéines sont en effet le constituant principal de l'enveloppe des cellules d'une part, & d'autre part la base constitutive des enzymes, catalyseurs des échanges & réactions au sein du monde vivant.   Kshatriyas représentent les bras.  Il arbore souvent des épines élancées qui tiendront à l'écart les prédateurs féroces, de même que les fervents amateurs de tronçonneuses acérées.   Brahmins réprésentent la tête.  A sa frondaison légère & dense pourtant, les folioles du feuillage savent se replier pour avertir les rigueurs du climat, ou à l'inverse s'orienter avec subtilité pour capter l'optimum possible des rayons de la lumière solaire selon l'heure du jour donné.   J'ai nommé le genre Acacia.   Une espèce au moins de ce genre aux arbres charmants existe sous chaque climat & sous toutes latitudes.  Fukuoka utilisa l'espèce morishima pour régénérer ses parcelles, en réparer le sol dégradé.  Pour faire bonne mesure, nous incluons dans ce groupe vaste, naturellement le robinier faux-acacias qui fut réintroduit en Europe en l'an 1640 par maître Robin, jardinier du roi de France.  Nous y incluons aussi les aulnes, d'autres arbres de genres fabacées voisins comme les féviers ainsi que nombre d'espèces tropicales dont j'oublie le nom.  Sur la côte d'azur - la Riviera française - il est des acacias dont les fleurs ressemblent à celles des mimosas.   Dès l'origine de leur art, les paysans mus par la sagesse née de la simple observation, prirent les arbres pour alliés, compagnons & frères de combat.  En zone de tropiques, le jardinage – nommé aussi agroforesterie – seul permet une production qui ne dégrade pas le sol, du fait de la protection continue qu'il lui offre à la saison où le ciel ne pleut pas & à celle dont les pluies abondantes l'emporteraient.  Ce n'est qu'au siècle dernier que le bocage fut détruit en Europe. Jusqu'alors, il avait constitué l'essentiel du paysage de ses campagnes.

  • A celle ou celui qui plante des acacias dans ou autour de son terrain, le combat cesse – c'est l'entrée en Agrinature.  Leur présence en mélange d'autres arbres & arbustes fuitiers ou non, produit, protège, accueille & régule tout ce qui advient & adviendra sur, dans, sous & autour du lieu qui les porte.
  •  

propriété & propreté - golden humus

  • Souvent, le bûcheron brûle les rémanents, les branches, seule source d'humus.   Il coupe la forêt sans conscience que c'est cet humus même qui est la source du bois qu'il désire ou dont il a grand besoin.  Il détruit en conséquence l'humus mère des forêts à venir.  Quel plus grand mépris pour la génération qui vient que cette destruction au nom d'une propreté imaginaire?   L'humus de transformation est la définition même de la propreté car en lui les déchets annulent leur nature de déchet en se transformant.  Le déchet en soi est ce qui a cessé toute transmigration & de ce fait s'accumule en un lieu.  Détruire l'humus en invocation d'un sens impropre du mot propreté est pour tout dire un non-sens.   Le brûlis salit l'air.  La fumée en révèle combien les branchages étaient riches en eau.  En s'envolant, la vapeur entraine de précieux ions nutritif capturés en gaz.  La chaleur en révèle combien les débris végétaux étaient riches de soleil, toute énergie rare qui sera perdue pour toujours.   Les alternatives au brûlis sont l'andain ou le broyât ou plus simplement laisser les branchage au sol, sachant qu'un rameau du diamètre d'un doigt en climat tempéré se fragmente en six mois.  Il sèche au soleil, protégeant le sol, & pourrit à la pluie pour libérer les chaînes molécules de la lignine. Par dessication ou pourrissement, le rameau s'efface.  Qui attendirent trente années pour couper la forêt ne peuvent-ils attendre six mois de plus?  L'excès d'information nous paralyse.  L'humus des formidables transformations nous nourrit.  Cette substance dont les propriétés que nul encore ce jour ne décrivit avec la précision nécessaire sont à la quintescence de la définition de toute propreté.   Elle ne saurait donc être la propriété de quiconque.  Le brûlis salit l'ombre même du bûcheron.

le geai rare jardine les forêts

  • Dans le nord de la Creuse, deux tiers des arbres naquirent en 1914 & l'autre tiers, en 1939.  Au tournant du siècle dernier, le paysage ressemblait à ceux de l'Inde, des Afghanistans & de la Grèce de ce jour, nus, surpâturés d'ovins, peuplés d'âmes pauvres, de poussière & de roc.  Chaque paysan mort à la guerre se réincarna en mille arbres. Ce phénomène fut décrit comme exode rural par les historiens, déprise agricole des géographes, accrus forestiers par reboisement naturel en la science des agronomes.   Le geai rare tire son nom de ce qu'il est le jardinier de la forêt. Les geais sont des oiseaux vifs & actifs. Leurs couleurs & bavardages incessants nous enchantent. Ils savent transporter les gaines d'arbres des plus grandes tailles, marrons, noix, amandes, noisettes, châtaignes, glands & faines. C'est ainsi qu'ils jardinent le reboisement, mêlant aux arbres pionniers, de semence légère – pins, bouleaux, trembles, frênes, aulnes, ailantes, ormes, robiniers, mélèzes, érables, merisiers – les essences appelées à constituer la forêt pérenne. Si le bois ne se constitue pas trop vite & si des résineux acclimatés – épicéas, sapins, douglas, cèdres – se trouvent à proximité, leurs graines transportées par le vent pourront germer sous le feuillage léger des pionniers.  Ainsi la forêt mixte se constitue. Les résineux digèrent la roche en profondeur. Les feuillus nourrissent la surface du sol en humus doux. Les résineux fixent dans leur bois & stockent dans l'humus brut le carbone de l'atmosphère. Les feuillus le mobilisent, le mettent à disposition dans la chaîne alimentaire. La dominante de la forêt sera résineuse en sol pauvre ou climat rude, feuillue si le sol est frais & profond. En stations intermédiaires, pins, sapins & douglas cohabitent avec les hêtres & les chênes en une alternance d'assolements successifs dont l'échelle de temps est de l'ordre du siècle ou du demi-siècle en zones à climats tempérés.   Au Japon, en Californie, en Méditerranée, il est des résineux aux feuilles en écailles ou en aiguilles - thuyas, stugas, pseudostugas, séquoias, séquoiadenrons, métaséquoias, douglas, cyprès, cèdres, sapins - qui peuvent constituer de vrais peuplements dans les zones de sols riches.  On parle alors d'inversion de végétation en ce sens que seront dans ces cas des résineux qui occuperont les biotopes les plus évolués, les sols les plus âgés.  La distinction entre gymnospermes & angiospermes, feuillus & résineux est purement botanique ou culturelle: la nature dans son fonctionnement écologique ne raisonne pas.  Elle résonne plutôt & utilisera dans chaque cas l'espèce la plus adaptée disponible à proximité.  Trop d'activité humaine - & nous voyons là l'intéret du non-agir - risque d'éradiquer une espèce d'une région.  Ensuite, seuls les humains également pourront réintroduire cette espèce ou une espèce qui pourrait occuper la niche écologique laissée vacante.  Tant que cette réintroduction n'a pas lieu, la vacance demeure & peut durer siècles ou millénaires.   Le geai rare* jardine le paysage & reconstitue la variété du boisement. A l'inverse, les tondeurs de gazon empêchent ce phénomène. Une scie à chaîne de tronçonneuse nous permet de couper un arbre à grand bruit. Avec le même volume de décibels, une tondeuse à gazon en détruit cent à chaque coupe, cent arbres potentiels qui auraient pu germer & pousser dans l"espace tondu.  Les nobles anglais inventèrent l'usage du gazon. Les petits bourgeois aux USA les imitèrent. Le monde entier ensuite voulut imiter l'Amérique car elle évoquait dans l'imaginaire le symbole de la puissance financière, de la surabondance en toute chose, de l'aisance & du gaspillage gratuit sans fin.   La carence de l'éthique qui sous-tendait ce symbole se dévoile désormais & il est de ce fait en train de s'affaiblir, ce qui donnera une chance nouvelle aux arbres.

* Gérard ou Gerald sont des formes altérées du hérault, celui ou celle qui annonce, lui-même altéré en héro, le champion, celui ou celle qui représente, affrontera un individu unique, chacun représentant le groupe auquel il appartient, selon la formule "Mieux vaut qu'un seul meure pour que tous soient épargnés."

  • Saule de mars & noisette de printemps.

12 avril 13 : Depuis bientôt neuf semaines le printemps chinois débuta, manifesté par le gonflement des bourgeons floraux des arbres des prémices de printemps - le saule marsault & le noisetier des noisettes.

  • Le marsault ou saule de mars, comme il se doit était pionnier sur la parcelle au centre de la ferme, près des sources, puits, lavoirs & fontaine du Mas - pâturé alors & ayant adopté la forme herbacée qui lui permit de subsister brouté.

Les climatologues indiquent que le froid de ce printemps serait dû à un éloignement du Gulf-Stream de la côte d'Europe.  L'Europe, de latitude assez nordique présente cependant un climat remarquablement tempéré, dû à ce courant qui traverse l'Atlantique au départ de l'Amérique du sud.

Si le courant en venait à diminuer ou s'écarter de ses côtes, l'extrémité occident du continent eurasien en perdrait la spécificité de son climat & retrouverait les températures qui sont ordinaires aux latitudes supérieures au quarante-cinquième parallèle.

Depuis deux mois, saisis par la faible luminosité & le froid qui en est la conséquence, les bourgeons des arbres de mars attendent.

L'ordinateur complexe que constitue les cellules végétales de leur soma en lien subtil par un jeu d'hormones végétales leur indique que compte-tenu de la somme des températures & de la luminosité par elles reçues, il est urgent surtout d'attendre encore avant que de se risquer à éclore les précieux bourgeons de fleurs & feuilles de l'an nouveau.

  • 30 mai 13 : Le flux d'ouest ne cessa pas depuis plus de six mois & il plut presque tous les jours avec peu d'exceptions.

La sensation de froid que nous en éprouvons est liée à l'humidité en excès dans l'air & le sol, la monotonie des jours répétée sans fin & la carence en luminosité reçue par nos yeux & notre peau.

Les fabacées qui ne croissent bien qu'au-dessus de dix de température, redoutent ce temps autant que les moustiques & les taons.

En revanche, les graminées des champs déjà atteignirent au stade de l'épiaison, toutes prêtes à être coupées en foin si le temps le permettait.

Quant à l'épiaison des céréales, elle n'est pas retardée, tant la maturation de cette famille de plantes semble plus réglée sur les cycles du cosmos que sur les données du climat.

12 avril 2013 - 30 mai 2013

  • le vent sous l'ombrage

De l'arbre que nous percevons pense que la moitié au moins est invisible.
Lorsque nous nous en approchons saches que nous nous tenons sur ses racines.

Le sol est-il pauvre ou le climat aride :

la part qui peut être embrassée du regard n'est de lui que portion mineure -
ses racines en sous-sol durent explorer dix ou cent fois plus de volume
parfois digérer le roc le transformer en terre pour produire même une tige chétive noueuse.


Quant à cet arbre très âgé il naquit bien avant nous.
Désormais géant éternel qui embrase le soleil

il puise dans la source & dans l'étoile les deux éléments eau & feu
qui composent la symphonie du vent sous son ombrage :

la nature de l'arbre est espace - éthérique.


En lui comme à toute valeur précieuse l'invisible est racine du visible.

Nous pouvons apréhender sa part cachée. Alors je deviens arbre.
A l'inverse si nous voulions voir cette partie qui ne se voit
l'arbre en mourrait.

  • symphony by a tree

Of the tree we see more than half is hidden.
When we walk near it we tramp its roots, don't forget!

Did the tree grow on a poor soil or in a dry climate :
the invisible part is the main part of it - far more expanded than trunk & branches

roots had to investigate a huge volume of ground even digest rock itself turning it into soil

in view to produce just a tiny tormented stem.

 

This one ancient tree was born long before we were.
Now, everlasting giant it sets fire to the evening sky.

Drawing water from a spring nurtured by a solar nuclear power –
this is how was composed the symphony of antagonistic forces a tree is -

wind under the canopy.  Space is where it belongs.

In a tree as with any precious value the unseen is root for the seen.

Could we grasp in mind the hidden portion of it
we would become tree-like.

But if we tried to look at its subterranean roots
the tree would die.


hêtre


Il m'est arrivé de rencontrer
dans un bois de Normandie que j'explorais,
un hêtre, géant s'il en fut,

de la forêt.

Il ne l'était alors plus que par son fût,
titan dressé vers le ciel,
mais fracassé

dans son élan vital, vertical.


Vent d'ouragan, nuit de tempête,

la foudre un soir d'orage

avait rompu le tronc si large de l'arbre vénérable

dont ne subsistait qu'une chandelle.

Au matin de la terrible nuit,

le hêtre brisé était toujours vivant.
En un printemps renouvelé, un bourgeon minuscule, une toute petite branche invisible au milieu du bois,

avait surgit au bord énorme du tronc rompu.


Dans sa chute, l'ancien avait ouvert
dans la canopée une trouée de la surface d'un bois.
Dès lors & sans attendre, les baliveaux voisins, frênes & chênes, ormes & bouleaux,

unis d'une vigueur verdoyante de jeunesse, entreprirent de concert à refermer l'accroc dans le couvert forestier.


Est-il ridicule à l'arbre, de persister en son être?


Poursuivre sa tâche quoi qu'il advienne.
Savoir être petit de nouveau après avoir été le plus grand.
Continuer de vivre une ultime fois avant que de mourir.
Il n'est pas orgueil d'accomplir son œuvre:

C'est là humilité.

La banche menue à l'apex de la chandelle avait pu survivre quelques saisons;
mais tant de graines germées dans la clairière que le vieil arbre avait de tous les efforts de sa longue vie fertilisée,
& le fourré des jeunes tiges alentour avait eût tôt fait de combler l'ouverture du bois
avant que notre antique héros ne fut parvenu à recouvrer une stature perdue à toujours.

Dans la clairière depuis longtemps refermée, le hêtre,

coupé de l'amour du soleil, sous l'ombrage d'un bois depuis longtemps refermé, avait cessé son effort.

La branche menue, étiolée, s'était desséchée enfin.  A terre, le tronc mammouth gisait, se décomposait lentement,
s'incorporait au sol, stratagème établi depuis l'aube des temps pour nourrir tous les êtres

–  sol, plantes, insectes, champignons, animaux.

A quelques pas, un bouquet de merisiers pourvoyait en vermillon les oiseaux :
La persistance du vieil arbre était manifeste.
J'en écoutais la volonté, la persévérance, la générosité dans l'air tout vibrant de leurs chants.

 

  • constance & souplesse

Le printemps est-il torride comme une Ibère excommuniée?  Les chênes déplieront leur feuillage à une date précise.

Si l'année se présente sous un jour froid & sombre, tel la face d'un hypocrite,

Quercus débourrera bourgeons au même temps calendaire.

Le mars est-il aussi aride qu'un Ardéchois centenier?  Le vert des rouvres éclora à la date dite.

En l'avril pluvieux comme un veuf châtelain,

le sessile démarre en reviviscence à l'identique instant de la première saison de l'an.

 

Constance pourrait être un des noms du chêne.

Il est probable que ce soit ce trait de caractère qui ait incité les Gaulois à le vénérer.

Le vénérant, ils le favorisèrent en tous lieux & toutes occasions.

 

Sur un terrain calcaire, un taillis de chênes aux troncs ridés, attend.

Sur sol acide, une forêt de chênes aux formes courbes, gémit.

En un lieu aride, une forêt de chênes au branchage noueux, disserte.

En limon fertile, un perchis de chênes s'élance vers l'azur glorieux.

Sur une argile compacte, un peuplement de chênes aux houppiers étendus, murmure.

En terre d'alluvions, une futaie de chênes dessine une cathédrale sous le ciel.

 

Plasticité devint de ce fait un second nom du chêne.

Ce nouveau caractère acquis en conséquence du premier

conduisit les mêmes peuples d'Europe à l'adorer plus encore.

 

A qui maîtrise l'art combiné de constance – Nitya – alliée à la joie pure – Ananda – que procure

une faculté d'adaptation portée à son incandescence, que peut-il advenir de fâcheux?

 

Parce qu'il leur était rendu hommage, les chênes devinrent progressivement dignes de cette adoration.

Nous savons désormais que diversité est mère de fertilité.

Il est de notre devoir de la réintroduire en forêt,

car chênes & pins sont sœurs comme Yin & Yang.

 

Frênes, bouleaux, ormes, tremble, peupliers noirs, blancs, grisards, baumiers, de culture, merisier, sorbiers, alisiers, hêtre, pins sylvestre, maritime, pignon ou parasol, d'Alep, noir d'Autriche, Laricios de Calabre, de Corse, charme, noisetier, coudrier, houx, saules, aulnes, marronnier, châtaigniers, cèdres du Liban, de l'Atlas, de l'Himalaya, tilleuls, plaqueminier, micocoulier, Notofagus, érables, sapins pectiné, grandis, méditerranéens, de l'Oregon, chênes vert, liège, blancs, rouvres, sessiles, tauzin, rouge d'Amérique, épicéas du Jura, de Sitka, thuyas, cyprès méditerranéens, américains, chauve, chamaecyparis, cupressocyparis, if, noyers noir d'Amérique, commun d'Europe, pommiers, poiriers, néflier, cognassier, mélèzes des Alpes, du Japon, sequoias géant, sempervirens, robinier faux-acacia, féviers, eucalyptus, arbre de Judée, ifs, tulipier, Taxodiums, amandier.

  •  le roi David

C'est un grand chêne de bordure & il doit être coupé.

 

Une lourde branche du côté du champ l'attire vers l'est. Je souhaite pourtant le faire tomber à l'opposé, vers le bois.

Au moment précis où je débute l'entaille, un léger vent d'ouest vient nous érafler les oreilles. Je trace ensuite le trait de scie, prenant le soin qu'il faut à ne pas entamer la charnière d'abattage.

Soutenu par le vent, attiré par sa branche de pré, le grand chêne ne bronche pas. Droit, il demeure entre deux espaces, en appui sur sa minuscule charnière seule.

 

J'avais prêté mes coins à un voisin. Il ne me les avait pas rendus. Je vais de ce pas les chercher.

De retour un quart d'heure plus tard, le chêne tient encore, debout encore sur sa fine lame de bois.

J'enfonce un coin dans le trait de scie & l'arbre demeure. Mon deuxième coin ne l'ébranle pas plus.

Que faire? J'ai épuisé mes coins & mes ressources. Me voici parvenu à la limite de mon savoir & de ma capacité. L'arbre persiste dans la posture qu'il avait acquise depuis cent ans déjà. J'ai honte de ma condition d'humain, de cette bête nécessité à laquelle je croyais me trouver d'avoir à te couper, toi mon ami!

 

Le vent soudain force une bourrasque.

La charnière émet un craquement de plainte; mais elle tient, ne rompt pas.

Sans les coins, le chêne aurait chu dans le sens du vent.

La soudaine saute passée, le vent aussitôt se tait.

Un ange passe...

 

Le silence est total

un de ces silences dont le département de Creuse détient encore les derniers secrets en fragments.

Dans cette hésitation de la Nature entière manifestée en silence réprobateur, la charnière craque une seconde fois. Le chêne hésite encore une seconde de plus, puis entame comme en un film au ralenti, sa chute dans la direction d'où venait le vent qui vient de cesser.

Il ne tombe pas exactement où j'avais prévu.

Son houppier qui éclate est un fracas du tonnerre, rompt en contraste le calme qui précéda.

Le sol a tremblé sous l'explosion.

L'arbre est à terre.

 

En tombant, il ne blessa pas les bûcherons.

Il n'écrasa pas non plus la caravane toute proche.

Il ne détruit pas plus le tracteur tout près.

Il épargna même un petit frêne voisin.

 

Mon frère choisit pour choir pour tout dire la direction unique qui lui permettait de n'occasionner aucun dégât si minime fut-il.  Chacun interprétera l'histoire selon sa foi.  En ce qui me concerne, je dirai simplement que le fils désigné benjamin est selon la coutume, le plus jeune, le plus petit.

 

  • nuital le 04/05/2015 : Je n'ai pas la concentration pour tout lire, mais j'aime beaucoup vos photos car j'aime la Nature + que tout, & vous semblez bien la connaître, aussi je lirai peu à peu vos textes car ça a l'air intéressant, à bientôt !

Tilia à feuilles en cœur, arbre de lune / Publié le 02/09/2018 / agrinature fukuoka cœur /

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Tilia à feuilles en cœur, arbre de lune.

  • Tilia cordata - Le tilleul à feuilles en cœur est un arbre de lune, compagnon dont la proximité est très bénéfiques aux parcelles qu'il borde. Ici la photo voulait montrer la sagesse, la prudence de la plante caractérisées par le fait de préparer deux têtes tout d'abord avant que la dominance apicale ne se manifeste l'année suivante pour donner à l'une des deux la préséance. Au cas où une tête serait cassée par le vent ou un animal, l'autre est déjà prête à la remplacer & ainsi le jeune arbre ne prend pas de retard en son élévation. Dans une forêt dense, s'élever sans tarder est un critère essentiel à la survie pour l'amour de la lumière soleil.

Ce sont les arbres qui créent l'espace-temps. ARE /  Publié le 22/12/2018 / saint cœur agrinature fukuoka /

z Ce sont les arbres qui créent l'espace-temps. ARE p1K

Ce sont les arbres qui créent l'espace & le temps. La plupart d'entre-nous, croyons le contraire. "Nul ne peut atteindre la vitesse de la lumière dans l'espace-temps." nous dit Einstein. Si : les arbres qui croissent dans les temps géologiques & créent ce faisant l'espace du sol - puisqu'ils utilisent pour ces deux actes éminents créateurs de la vie terrestre, la lumière du soleil comme unique nourriture.

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  • Pendant 14 ans,Beth Moon photographia les arbres les plus vieux du monde. Des portraits du temps. Partie de San Francisco, elle parcourut le monde en recherche endes territoires reculés où elle trouva des arbres magnifiques de par leur stature et la sérénité qu’ils dégagent. Véritables témoignages du temps, ses portraits nous montrent des sujets aussi vieux que le monde lui-même. «Érigés là comme les plus grands et plus vieux monuments vivants du monde, je crois que ces arbres disposent d’une portée symbolique qui va aller en s’accroissant. Plus particulièrement désormais quand nous recherchons à vivre en harmonie avec l'environnement.»