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agrinature fukuoka

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photosynthèse continue

L'agrinature tend vers la pratique native d'agriculture n'utilisant que les ressources du vivant en son effort de néguentropie insufflée par l'injection constante dans l'écosystème Terre des photons que lui dispense maître Soleil, étoile moyenne de la galaxie.

deux chaînes trophiques

La nourriture des plantes est pour l'essentiel un triptyque constitué par l'hydrogène de l'eau, le dioxyde de carbone de l'air & par voie indirecte l'azote de l'air.  Utiliser toute l'eau & tout le soleil disponibles en un lieu tout au long de l'année est l'enjeu d'agrinature.

observante attention

Cela signifie que le seul intrant en cette pratique agricole est d'énergie solaire. De ce fait nous prendrons soin à observer que les plantes présentes puissent faire emploi autant que faire se peut de ces deux ressources données à tous. - la lumière solaire & l'eau des précipitations.

prélever part infime

Deux parts au moins de la production est destinée à la fabrication des sols & une part prélevée comme nourriture. Nous intervenons le moins qu'il est possible afin de laisser aux êtres vivants de l'écosystème champ toute latitude d'oeuvrer selon leur nature propre.

simplicité du complexe

Pour que ces êtres puissent exister, nous devons proscrire l'usage des substances de synthèse que le vivant ne sait pas métaboliser.  C'est la diversité qui assure l'ensemble des fonctions requises & ce par le moyen de la complémentarité biologique des êtres.

humus & sens pratique

Les notions de pédogenèse sont l'essence de l'agrinature : la Terre doit redevenir terreuse, refabriquer ses sols. A l'échelle d'un siècle l'agronomie envisagera une combinaison des deux pratiques. Des paysans, paysannes, chercheurs & chercheuses affineront des méthodes applicables à plus grande échelle & éventuellement des machines simples & légères. Celles disponibles ce jour sont trop complexes, trop pesantes sur le sol & de ce fait trop voraces en énergie.

projection en nutriments

Des petites parcelles sont le cas idéal car les lisières & bordures sont des points de grande richesse biologique & parce qu'il est besoin d'arbres pour garder & fabriquer le sol. La production locale permet aussi le retour, le "recyclement" de la matière organique pour l’auto-fertilisation.

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a m no chemicals out of duality beyond organic in & out X

Publié le 20/05/2015 à 08:23 par agrinature Tags : agrinature fukuoka

ag.na. method beyond organic duality sans traitement ni désherbage/ la dualité/ ENDSAM / a m no chemicals out of duality beyond organic in & out sauvage rotations association mélanges fleurs oralité sol/plante

la découverte spectaculaire d'un enfant de huit ans - sans traitement, ni désherbage

Jean-Marc Bonmatin, chargé de recherche au Centre de biophysique moléculaire du CNRS à Orléans, étudia l’action des neurotoxiques chez les insectes.  Sa conclusion est que déverser des neurotoxiques en traitements préventifs sur de vastes terres tous les ans depuis cent ans ne pourra par les processus d'accumulation qui sont une des particularités du vivant – par la néguentropie que permet l'infusion de l'énergie lumineuse solaire dans l'épiderme de notre planète nommé biosphère au moyen de sa captation par les molécules de chlorophylle qu'abritent les cellules végétales – qu'atteindre à notre santé tôt ou tard.

En traitant les maladies effectivement apparues – au curatif – au lieu de traiter en préventif, nous pourrions diviser par dix la dose des produits utilisés.  Les tenants de l'agriculture biologique pour leur part ne traitent pas & lorsqu'une attaque parasitaire se manifeste, révisent plutôt leur méthodologie, la chronologie de leur pratique.

 

Les conclusions de l'étude sont de bon sens & nous pouvons nous questionner au sujet de pourquoi il est besoin d'une étude si minutieuse avant de les énoncer.  Notre espèce a parenté avec celles des insectes.

Répandre partout & toujours des poisons sans rime ni raison ne peut que faire apparaître des difficultés, n'est-ce pas ?

Les industriels de la chimie s'achètent régulièrement les services de scientifiques brillants, comme part mineure de leur budget de communication.  Dans la logique de toujours plus de business, les maladies induites par la prolifération des poisons seront à leurs yeux la prospective d'un peu plus de business & de profit en la tentative prétendue de les combattre.  La perversion la plus répandue en ce temps du triomphe des ordinateurs est le goût sans mesure pour les millions, les zéros alignés que permet l'irresponsabilté à laquelle nous incite l'anonymat des circulations de monnaie par internet.

Nous le voyons, l'écologie ne peut offrir nulle porte de sortie.  Seule une entrée en conscience peut guérir nos perversions.

Répandre partout & toujours des poisons sans rime ni raison dénote en soi une maladie du mental collectif.

 

France Culture, la Grande table 2ème partie, le 01.07.2014 au sujet du conflit d'intérêt entre scientifiques & industriels.

 

sortir de la dualité

Dans la société matérialiste, nous focalisons la vue sur les notions du donner & du prendre.  Il est d'intérêt d'observer cependant combien la classe dominante prend un soin extrême à inverser ces deux notions, à prétendre souvent que la générosité serait leur privilège de noblesse, tandis que les classes inférieures seraient constituées d'avares paresseux.

Antagoniser notre idée du monde par ces deux verbes est un choix arbitraire qui dénote un régrès de civilisation.  Les apparences nous trompent, car tout don sous-entend un contre-don.  Quatre forces animent les êtres de la nature, plantes, animaux & humains.

  • L'inertie caractérise le monde minéral.  L'ignorance est la première force animale, & l'apanage de la jeunesse.
  • Le désir est le motivateur des actes & actions.  C'est une force plutôt animale qui touche la vie humaine en bien des points.
  • La recherche d'équilibre est une caractéristique plus spécifiquement humaine en vue de développer la conscience de nos actes & celle des conséquences que ces actes auront, pour appréhender la condition qu'est la vie sur terre.
  • Il existe une quatrième force qui n'a pas de nom car, non-duelle, elle nous situe au-delà même de la caractéristique humaine.

Si nous transposions ces quatre forces entre donner & recevoir,

l'acte de prendre dénoterait la première, marquée de l'ego, l'ignorance, l'immaturité.

Lors d'un don motivé par les désirs, nous espérons en réponse un don de même ordre ou équivalent.  Le commerce, l'échange, la camaraderie sont marquées par ce type d'énergie.

Le don selon la valeur toute humaine d'équilibre est un don gratuit : nous n'en attendons rien en retour.  L'effet en sera d'élever les personnes concernées.  Nous le trouvons dans les rapports d'amour, d'amitié ou d'éducation.

La non-dualité nous appelle à dépasser même la force d'équilibre pour aller au-delà de ces distinctions.  Dans cette conception nouvelle, les échanges se résument à une circulation de l'énergie.  Recevoir & donner s'y unissent.  Il est important de préciser que trois conditions doivent présider à un échange bien conçu : un lieu approprié, la personne adéquate & un temps de bon augure.

  • La plantule ou la pousse de printemps utilisent les ressources en stock dans la graine ou le bourgeon dont elles sont issues.  Cette énergie de jeunesse est dominée par l'inertie, c'est-à-dire la conservation de l'espèce en l'occurrence.
  • La jeune plante ou la pousse d'été recevant l'énergie du soleil, croissent  pour exprimer la vie inscrite en elles.  Elles actualisent le désir de vie & de croissance, la force solaire, motrice qui oeuvre à la protection de la biosphère.
  • La plante en montaison ou en aoûtement fabrique son grain, ses fruits.  C'est une activité où l'équilibre s'exprime, car elle comporte une part d'invention, de nouveauté, d'offrande.
  • La plante avant de faner ou perdre ses feuilles à la Saint-Martin offre les fruits en nourriture à l'écosystème dont elle est tissu, & des semences qui le perpétueront, la saison revenue.  En la conclusion de son cycle, le végétal réunit le passé & le futur, la création & la destruction - ce qui évoque la quatrième force ou non-dualité.

La graine germera lorsque les trois conditions de sol, d'espèce & de date seront réunies – nutrition du sol, espèce, variété, densité, date.

 


 

dépasser l'agriculture biologique

dépasser l'agriculture biologique

En tant que science, l'écologie est concernée par trois catégories,

  • les êtres vivants,
  • les conditions de climat,
  • & les milieux - les sols & nappes phréatiques par exemple.

En agriculture biologique, nous ne faisons pas usage de produits chimiques:

  • ni engrais de synthèse,
  • ni traitement de synthèse.

L'idée sous-jacente est de protéger le vivant, le premier des trois groupes de* facteurs écologiques en n'introduisant pas de molécule étrangère dans les cycles de la matière organique.

Agrinature nous propose d'avancer un pas supplémentaire en évitant d'exposer le sol à nu - dans la mesure du possible, nous ne touchons pas le sol:

  • ni labour, ni culture, mais réaliser des semis directs, sans travail du sol;
  • ni désherbage, ni manuel, ni mécanique, ni chimique, ni par quelque procédé que ce soit.

Ce n'est qu'ainsi que les trois catégories écologiques peuvent être préservées:

  • les plantes, les animaux, & toutes les formes de vie microscopiques,
  • les climats qui permettent & influencent les formes de la vie,
  • & le complexe eau-sol, les milieux où cette vie se manifeste.

Parce que ce mode agricole nécessite la présence de haies autour des parcelles,
le climat en est protégé.  Parce que le sol est toujours employé au maximum de sa capacité, & qu'aucun produit chimique ne vient perturber sa biologie, l'espace de ce sol croît & s'enrichit.  La pratique d'Agrinature sera développée encet ouvrage.  Disons en préambule que nous trouverons l'être humain au cœur de la méthode.

 

aux jardiniers & paysans d'expérience...

Aux jardiniers & paysans d'expérience, les sept propositions d'Agrinature semblent incompréhensibles.  Comment pourraient-ils oser laisser leurs précieuses potagères ou céréales envahies d'herbes?   Nous verrons que ces sept assertions ne sont pas à prendre de manière aléatoire.  Elles ne peuvent fonctionner qu'en une suite, & leur cheminement advient seulement si lui résonne en écho l'intelligence de l'œil & de la main de la paysanne, du jardinier, tous ses sens en éveil.  Pour le dire autrement, il apparait évident que le la jardinière, le paysan doit devenir con - mot qui signifie creux, vide, évidé - cesser de raisonner, imiter la cloche, être cymbale, flûteau, pour que le vent, le souffle, l'Esprit l'anime enfin, & fasse chanter une nature réunie, en & hors.

weeds often follow the greedy gardener

Fukuoka defined his method through four non-actions, & later, added a fifth.  The reason why we should avoid getting involved in those five acts is rather easy to accept as soon as we perceive how they tend to spin in an endless circle of causes & consequences.  Hard it is however to grasp where we should start – or to be more accurate, where we should stop – when it comes to practical gardening & farming.  Why should we, how could we let our so hardly grown garden plants be invaded by greedy weeds?  We found out of our practice that the five principles fit with the five elements of nature, & that the elements themselves respond to the five senses of perception abiding our body.  Two among the five principle are two-fold, which means they amount all in all to seven.  The five cannot function if they do not follow one-another in a proper sequence.  It happens usually that they reveal themselves to our mind through our body, our pain & exhaustion, our sense perceptions.  Agrinature is not a philosophy or an intellectual theory.  It is a field we may enter when we empty our mind of prejudices, ideas & even thoughts.  Through this emptying process, we become more able to ask & let the wind of the Spirit blow through some hollowness, space between two thoughts we have managed to create there.  Spirit represents movement or life.  Because of this moving of life in our being, of a direct perceiving of nature as it is in our life, we come to access a place where we will accept & acknowledge her greatness & as such, come to surrender to one who is greater.  When I soon explain & expose the method, it may appear as a technique & its poetry will be gone.  That is why we had rather wait a little bit more before we do so...

la base, le lieu, la joie

Le temps est venu d'envisager la pratique de la méthode d'agriculture naturelle dite "sauvage" de Masanobu Fukuoka, "l'homme qui connait le secret de la colline dorée", ainsi que son nom peut être traduit.  Nous allons tout d'abord considérer les pratiques en lesquelles il réussit.  Sa découverte initiale provient d'une observation que tout un chacun peut réaliser, pour peu que nous ouvrions les yeux, ce que nous ne souhaitons pas toujours.  Dans de nombreux climats où nous vivons autour de notre planète, lorsque nous n'intervenons pas en un lieu, à plus ou moins longue échéance, une forêt mixte & mélangée s'établit.  Cet aboutissement de l'évolution de la végétation sans intervention humaine, nous le nommons climax.  Avec ses nombreuses strates, la forêt correspond à un optimum de végétation, car chacune de ces strates peut capturer une part de l'énergie solaire, fabriquant ainsi par le procédé photo-biochimique de la photosynthèse, la matière à base de carbone dite matière organique, constitutive du soma des êtres vivants.  Une forêt est pour cette raison, le milieu le plus productif en tout lieu où le climat de départ n'est pas trop rude pour qu'elle puisse s'installer.  Aux lieux aux climats par trop rudes, nous pouvons par ailleurs souvent planter des arbres de main d'homme & la présence nouvelle de ces arbres transformera le milieu, son climat, ses sols.  Lorsque la présence humaine est forte sans usage exagéré de la technologie, la forêt climax évoluait souvent jadis vers des parcs arborés, des lieux peuplés d'arbres mais ouverts.

Une autre qualité des parcs arborés & des forêts est en effet qu'ils fabriquent & tempèrent les climats.  Les arbres seuls, permettent aux eaux de circuler, par infiltration - vers le bas - & par évapo-transpiration - vers le haut.  Ils sont les intermédiaires indispensables entre le sous-sol le plus profond & la plus haute atmosphère.  Observant l'incessant flirt des forêts avec les nuées, je découvris que toutes les forêts sont pluviales.  Nous savons par ailleurs que les pluies tombent lorsque les arbres émettent des atomes particuliers qui les attirent en formant des noyaux de condensation pour les gouttes d'eau dans un nuage.  Des racines d'arbres furent observées à des profondeurs de plusieurs centaines de mètres, pour peu que nous leur ayons laissé le temps de pousser.  Les arbres & plus généralement les forêts ont nous le voyons un rôle de protection de la vie.  Elles nous protègent en fabriquant des sols qu'elles maintiennent, préservent en empêchant les eaux de ruisseler & favorisant leur infiltration, en freinant les vents qui pourraient également emporter les poussières du sol, ce que l'on nomme l'érosion éolienne.
La troisième caractéristique d'un lieu boisé, visible d'un coup d'œil, c'est sa beauté.  Comme toutes les œuvres naturelles, par son obéissance stricte à la force combinée & constante des cinq éléments, un jardin forêt en exprime l'équilibre fragile, l'harmonie vivante toujours renouvelée entre le soleil, la pluie, la force du terroir ou de la géologie du sous-sol, le vent & le mouvement de croissance & développement sans fin par accumulation qui caractérise le vivant.
La présence d'arbres rend un lieu vrai – au sens de la générosité, d'une productivité optimale.  Il est également bon, protecteur d'une manière générale.  Il est beau enfin car vivant, évolutif,  parce qu'il exprime l'ensemble combiné des lois physiques & biologiques.  Par ces trois épithètes, les arbres nous fournissent la base de notre nourriture, le lieu de notre habitat, la joie de notre cœur.

la pratique d'Agrinature -  trois aspects de l'agriculture

Quittons maintenant le Limousin ou le Jura.  Rendons nous dans la Beauce ou dans les plaines céréalières d'Amérique du nord.  Ces vastes étendues dévolues à une mono-production agricole me semblent effrayantes, car vides de presque toute la myriade des formes de vie de la Terre.  Nues, monotones, délaissées: tout charme les a fui.

Les sols n'y sont plus édifiés, ni protégés par des arbres ou des couverts végétaux.  Ces milieux qui s'édifièrent au cours de millions d'années s'y trouvent soumis aux intempéries, se dégradent, s'érodent peu à peu, ce qui hypothèque notre avenir, met en danger l'espèce terrienne que nous sommes.
De plus & ce n'est pas négligeable, si nous mesurons la productivité nette en biomasse par hectare & par an d'une parcelle agricole, même établie sur sol profond, nous la constatons bien inférieure à celle d'une forêt, même au sol superficiel.  Cette infériorité est due essentiellement à la différence en taille & en surface foliaire entre les arbres & les plantes agricoles, ainsi qu'au fait qu'en agriculture, le sol n'est pas couvert de végétation en permanence, ni en totalité.
On objectera que la valeur nutritive d'une céréale est supérieure à celle du bois, production principale d'une forêt.  C'est vrai.  Ce qui frappa Fukuoka, c'est que par contraste avec la nature qui est belle, produit d'abondance en permanence, & nous protège, l'agriculture au vingtième siècle s'est transformée au point de perdre toute sa beauté, pour devenir une industrie consommatrice qui met en danger le milieu de vie qu'est notre planète.
Pour résumer le sujet en une question: à quoi bon avoir de la nourriture en abondance, si pour ce faire nous devrions perdre toutes les autres données de nos vies humaines, la beauté, la paix, la joie?  Fukuoka nous a quittés, mais sa question perdure & se pose chaque jour avec une plus grande acuité par plus d'entre-nous.

 
 
 

 

04.7 - three secrets - rotations assolements mélanges - 5 8p

 

Publié le 04/03/2014 à 14:56 par marssfarm Tags : éléments farm seeds natural farming mer fukuoka agrinature poème image centerblog vie merci monde homme bonne chez france article société coeur travail création nature

4.7.1 - three secrets - rotations assolements mélanges

a comment by Flo :

Fukuoka laissait seulement les pailles de riz au sol & le blé ou l'orge y poussaient au travers de ce mulch, parmi les jeunes trèfles.  Au moyen-orient il suffisait de laisser des grains d'orge & de blé sur le sol pour qu'ils poussent.
Mais je me dis que le sol et le climat en Europe est différent du japon & du moyen orient.  Est-il aussi simple de cultiver dans le non-faire en Europe des céréales ou légumes sur un sol qui n'est pas leur sol d'origine ni leur climat d'origine ?  Je m’intéresse aussi aux légumineuses européennes qui poussent dans la nature, comme la vesce.  Je sais aussi que dans les pays de l'est les gens mangent beaucoup de graines de tournesol & cette plante qui ne pousse pas dans la nature est facile a faire pousser.

mars's answer : Ces remarques sont d'intérêt par la mise en questions qu'elles impliquent.

Fukuoka a trois secrets pour sa culture de céréales.  Beaucoup de plantes refusent de repousser en succession d'elles-mêmes au même lieu.  Une part d'entre-elles parce qu’elles épuisent une ressource donnée.  Un chou par exemple prend tout l'azote disponible au point précis où il croît.  D'autres plantes laisseront un toxique dans le sol - c'est la cas du blé.  Ces toxines pourront être éliminées ensuite par des plantes de physiologie très différente qui viendront en rotation.  Le troisième groupe des cultures qui ne se succèdent pas à elles-mêmes sans difficulté est de celles fragiles à une maladie qui risquerait ainsi de se répandre trop.  On peut prendre comme exemple de ce cas le mildiou sur les tomates.  Le riz est une céréale d’exception qui peut se succéder à elle-même.  Dans les paddies les plus fertiles en climar équatorial, jusqu'à trois récoltes ont lieu.

Le deuxième secret de Masanobu - the one who knows - est de semer la céréale suivante avant la moisson de celle au champ afin que le sol ne soit jamais inoccupé  & de compléter ce couvert permanent par des semis de trèfle.

Son troisième secret est de nourrir - en azote notamment - le sol en surabondance.  En matière de céréales, il ne pratiquait pas l’auto-fertilité.  Toute la direction de la recherche à la ferme de mars est d'appliquer la situation idéale de la rizière - un climat chaud, des sols très profonds & argileux, une capacité d'irrigation & des apports de fumier conséquents & anticipés - à des sols pauvres, des climats froids, d'autres espèces que le riz & - pourquoi pas - en auto-fertilité.

Ce dernier point signifie que les plantes qui occupent en succession le sol d'une parcelle produisent au moyen de la lumière solaire qu'elles reçoivent, les fertilisants qui permettront la production escomptée.
En petites parcelles, une culture facile & productive serait le mélange seigle-vesce pour faire des pains de grains germés que l'on liera à la farine de blé.

Le résultat le plus éclatant du non-faire en agriculture est le rire de la terre.

La méthode agricole qui domine ce jour partout est celle inventée au moyen-orient - labour, semailles en espèces solitaires, moisson & retour à la prairie.
Les méthodes alternatives de Fukuoka, Agrinature ou la permaculture s'inspirent des pratiques des indiens d'Amérique - tels les Hopis - qui sèment sous couvert permanent, des mélanges de plantes complémentaires.  L'exemple le plus connu sont les trois sœurs - maïs, haricot, courge.  Les maïs des Hopis sont de taille modeste & endurent les aridités extrêmes.
La dernière remarque que ton propos évoque concerne les espèces.  Lorsque nous considérons qu'une espèce est indigène en un lieu, l'adjectif n'a de sens que si une échelle de temps est définie.  Il y a deux cents millions d'années, le massif central était une montagne élancée peuplée de conifères géants.  Il y a deux mille ans, il s'était transformé en des monts aux formes rondes où abondaient les prairies & des bois feuillus & où les humains vivaient en nombre.  Désormais, les prairies sont moins abondantes, des résineux sont plantés & les humains ici peu nombreux, habitent surtout en ville ou à la manière citadine.

Les Douglas qui se ressemant d'abondance montrent une bonne adaptation au lieu, peuvent-ils être désormais vus comme des indigènes, sont-ils une espèce disparue, puis réintroduite par les humains il y a deux ou trois siècles, ou devront-ils demeurer des étrangers pour toujours ?

Le tournesol peut être semé en surface sur un sol tendre, en couvrant ses graines de paille pour éviter que les oiseaux ne mangent tout.  Il est vrai que les céréales dites d'automne sont semées à contre-saison.  Cela dure depuis quatre ou huit mille ans.  Le maïs, les pommes de terre, les courges & le tournesol sont des plantes tropicales introduites en Europe il y a cinq siècles.  D'autres espèces existaient ici, qui furent exterminées par les abus du passé.

4.7.2 - le rire de la terre - Let earth laugh ! - merci à Flow, ce génie en herbe! - 140312

Le facteur le plus puissant en cette matière de notre rapport au sol serait de cesser d'utiliser l'élément sacré qu'est l'eau comme vecteur de nos humeurs & déjections.  L'acte est contre la nature & le sens commun.  Il pourrait se concevoir à la rigueur avec un bassin de phyto-épuration pour chaque maison, mais la méthode sèche des anciens est bien plus facile à mettre en oeuvre.  Elle était encore pratiquée il y un demi-siècle environ dans de nombreuses grandes villes des pays riches & existe toujours en bien des mégapoles du sud, combattue par les marchands d'eau.

Tout le reste ne sont que détails : nous pillons les mers par surpêche, polluons les nappes phréatiques, rejetons des ressources précieuses en fin de course dans les fosses océanes à quatre mille mètres de profondeur & refusons obstinément au nom de critères d'hygiène édictés au dix-neuvième siècle, de fertiliser nos sols par la voie naturelle.  Cela fait beaucoup pour un seul sujet!  Les marchands d'eau sont à la racine de ces travers, des multinationales, résurrection des hydres & pieuvres géantes des mythologies qui peuplent les océans de nos imaginaires.

A l'observation d'une plante, où fixer la limite entre l'eau, le sol & la plante ?  A l'observation de notre corporéité, où fixer la limite entre le corps qui respire, absorbe & émet ?  Prana & apana sont les deux flux simultanés qui soutiennent la vie somatique.  Ils sont les vagues de l'océan qu'est l'univers, portant les vivants, frêles esquifs.  Fixer les limites d'un être vivant est impossible au biologiste qui observe sous son microscope.  Les paysans bâtirent leur science sur la découverte par voie empirique que ces limites n'existent pas.

Dans l'univers, la vérité se manifeste comme nourriture.  La formule mathématique E = m . C ² signifie que l'énergie devient matières & mouvements qui à leur tour définissent l'espace-temps.   Nos mots sont vérité lorsqu'ils nourrissent l'écoutant notre interlocuteur de dialogue, nous faisant grandir, devenir autonomes.

Cette libération est le sens - au sens de mouvement, direction & vecteur - de nos vies.

Les aliments frelatés – c'est-à-dire qu'ils contiennent des humicides ou résidus de pesticides - que nous sommes bien forcés de manger sont des mensonges matérialisés.  Notre marche vers l'universalité du potager familial en Agrinature ouvre à la santé du corps, la santé du mental & un positionnement sain de l'être sur les sols qui nous portent.

Le résultat le plus éclatant du non-faire en agriculture est le rire de la terre.

La phrase ici n'est pas métaphore, ni figure de style : la joie du sol & des êtres qu'il nourrit se perçoit lors par les cinq sens de perception, résulte de la tendresse que nous lui manifestons par nos cinq sens d'action.

Le sol éclate, gonfle, rigole comme un soufflé sous le soleil de mars.

Son rire est un vacarme qui réjouit l'être dont le cœur s'ouvrit des peines & épreuves passées.

 Nous parlerons bientôt des terrasses soli-pluviales & du drainage de pédogenèse.

 

4.7.3 - poème de Xiaofo - a poem by Flo - 140406

Beau, profond, léger, ce poème de Flo ou Xiaofo exprime toute la joie de discrétion & silence que nous confère l'Agrinature.  Il serait vain de le paraphraser : lisez !  La terre gonfle vraiment lorsqu'elle n'est plus maltraitée.



Let earth laugh     & let joy do enough.
     O came clovers on the soil !     How could they cover as green oil
a great & wide garden,     what looks like an Eden !  
     During we're asleep at night     grasses sing to all stars they light,
      trees keep silence above grass     to hear themselves the song of grace,
so the sun gives rebirth again     without cry nor pain                       
it just came through the sky's roof      to hear the earth's laugh.                   

Que sonne le rire de la terre     & laissez la joie s'en mêler !  
                 O viennent les trèfles sur le sol -     comment ils recouvrent tels une huile verte
        un grand & vaste jardin     qui ressemble à un paradis !
         Lorsque nous sommes endormis la nuit     les herbes chantent pour les étoiles qui luisent
les arbres se tiennent en silence au-dessus d'elles     en écoutant le chant de grâce.                                         
Alors le soleil renaît à nouveau     sans pleurs ni douleurs              
il traverse juste le toit du ciel     pour écouter rire la terre.       

 

Let earth laugh
And let joy do enough
O came clovers on the soil
How could cover as green oil
A great and wide garden
What looks like an Eden
During we're asleep at night
Grasses sing to all stars they light
Trees keep silence above grass
To hear themselves the song of grace
So the sun rebirth again
Without cry nor pain
It just came though the sky's roof
To hear the earth's laugh.
 
Que sonne le rire de la terre
Et laissez la joie s'en mêler
O viennent les trèfles sur le sol
Comment ils recouvrent tel une huile verte
un grand et vaste jardin
Qui ressemble à un paradis
Lorsque nous sommes endormis la nuit
Les herbes chantent pour les étoiles qui luisent
Les arbres se tiennent en silence au-dessus de l'herbe
Pour écouter le chant de la grâce
Alors le soleil renaît a nouveau
Sans pleurs ni douleurs
Il traverse juste le toit du ciel
Pour écouter le rire de la terre.
 
 
 
 
 
molène...cardère...mélilot...julienne...Reseda.lutea...valériane...pimprenelle...pavot
 
4.7.4 - huit fleurs reçues - eight flowers in a field - 140407
1. Le Bouillon-blanc est un nom vernaculaire dérivant d'un mot gaulois ,bugillo que portent plusieurs molènes, de la famille des Scrophulariaceae :
  • Molène thapsus, Verbascum thapsus, la plus couramment visée par le nom bouillon-blanc.

  • Verbascum densiflorum, le faux bouillon-blanc,autrefois nommé Verbascum thapsiforme :qui a la forme de Verbascum thapsus.

  • Molène faux Phlomis ,Verbascum phlomoides.

La molène est une plante médicinale employée essentiellement en tisanes pectorales.  On la nomme aussi bouillon-blanccierge de Notre-Damefleur de grand chandelierherbe saint Fiacre. C'est une espèce commune à l'état spontané, une grande plante pouvant atteindre deux mètres de hauteur.  On en connait une centaine d'espèces d'Asie & d'Europe.  Les feuilles sont duveteuses & les fleurs jaunes ont une odeur douce de miel.

Utilisation : Les fleurs séchées de molène entrent dans la composition de la célèbre tisane des quatre fleurs utilisée de longue date & de nos jours encore en cas de refroidissement & de toux. Cette tisane en réalité comprend sept fleurs mélangées à parts égales : mauve, guimauve, gnaphale, tussilage, coquelicot, violette & bouillon-blanc.
  • 2. Cardère. Cinq espèces de cardères furent décrites par Linné & d'autres botanistes : cardère cultivée, à foulon Dipsacus fullonum L. 1753 = D. sativus L. Honck. 1782 / cardère découpée D. laciniatus L. 1753 / cardère velue D. pilosus L. 1753 / cardère féroce D. ferox Loisel 1807 / cardère trompeuse D. X fallax Simkovics 1878
La cardère était surtout cultivée à proximité des manufactures de draps fins & à l'époque de Victor Hugo en 1862 il y avait encore deux-mille-cinq-cents hectares de cultures de cardère en France.  A Saint-Rémy-de-Provence, la culture de cardère pour l'exportation dura pendant presque cent ans.  L'autre région de culture la plus importante était la Picardie.
  • 3. la julienne des dames, Hesperis matronalis is a herbaceous plant species in the mustard family, Brassicaceae.  It has numerous common names, including dame’s rocket, damask violet, dame’s violet, dames-wort, dame’s gilliflower.
  • 4. Melilotus officinalis, known as yellow sweet clover, yellow melilot, ribbed melilot & common melilot, is a species of legume native to Eurasia & introduced in North America, Africa & Australia.
  • 5. Reseda luteola is a plant species in the genus Reseda.  Common names include dyer's rocket, dyer's weed, weld, woold, and yellow weed.  A native of Eurasia, the plant can be found in North America as an introduced species & common weed.

Le réséda des teinturiers ou réséda jaunâtre (Reseda luteola L.) est une plante herbacée bisannuelle de la famille des Résédacées, assez commune en Europe.?

The fruit is a small dry capsule containing several seeds.  Other common names include Weld (R.luteola), Dyer's Rocket, Bastard Rocket & Sweet  Reseda.

  • 6.  Reseda lutea  wild mignonette
  • 7. la valériane rouge, Centranthus ruber, also called valerian or red valerian, is a popular garden plant grown for its ornamental flowers.  Other common names include Jupiter's beard & spur valerian.
  • 8. le pavot de Californie, Eschscholzia californica is a species of flowering plant in the family Papaveraceae, native to the United States and Mexico, & the official state flower of California.
  • 9. la pimprenelle, Sanguisorba minor is a plant in the family Rosaceae that is native to western, central & southern Europe; north west Africa & south-west Western Asia; & which has naturalized in most of North America. Wikipedia

 

4.7.5 - synchroniser la tête, le coeur, la main - p - 141110 - *edited from Rémi Renouleau,  Etienne Klein & Nathalie Lherbier

Devant les fleurs, nous nous interrogeons.  Ce sont elles qui inventent la beauté.  Lors, nous restons sans voix : nous ne pourrons faire mieux.  Le parfum accompagne souvent cette beauté, mais si nous y étions attentifs, les cinq sens sont convoqués par la plante qui ainsi exprime la part d'être qui lui échoit, la niche écologique à laquelle sa forme fait écho.  Toutes les fleurs sont belles, d'un éclat si éphémère, même celles des graminées, les herbes des champs & celles des arbres, si discrètes que peu les savent, que nous subodorons parfois sans les soupçonner.

Les pavots sont des fleurs de plantes médecines.  Ce que la langue désigne communément par fleur est l'organe sexuel femelle de procréation de la plante.  Tant d'énergie & d'inventivité furent déployées en vue de cette fonction de perpétuation de la vie !  C'est cela que nous reconnaissons comme beauté, tout comme nous la voyons en l'autre sexe.

Il est des personnes qui réussissent à élever cette puissance de création du neuf au plan universel.  Ils sont des êtres à part qui œuvrent pour la cause qui les habite d'un commun à tous.

Nous tous creusons des trous dans la terre pour l'accaparer & la transmettre à qui nous croyons être notre descendance.  Nous la rendons malpropre, inadéquate pour nous l'approprier.  Le but de tout ce faire est de gagner plus pour posséder plus & en fin de compte cela reviendra a détruire tout.

Chaque acte offert au commun a part pour sa modeste part à la sainteté des saints qui éclairent la voie, le monde, à l'écart du toujours plus.  La générosité ne consiste pas à donner une part minime de ce que nous avions auparavant dérobé: elle contient la réalité de ne prélever au commun que le peu qui nous serait nécessaire.  Si beaucoup agissent ainsi, se fondant en le commun des choses & des êtres, la loi humaine redeviendra égale à celle en cours en les lieux de nature laissés sans intervention motivée des humains, celle de la surabondance de tout, due au travail de néguentropie constant opéré par les plantes & les algue bleues sur le sol & dans les eaux.  Ce travail consiste à fixer l'énergie de maître "Sol" dans le sol & les êtres qui l'habitent.

Toutes les agitations des humains modernes font le contraire, recréant l'entropie du chaos originel.  Si nous en regardions le motif, nous saurions en l'instant combien posséder est à la racine de toute douleur.  Lors, nous renoncerions, nous détachant sans retour de ce qui attache cette douleur à notre âme – le mental sensible.  Lorsque je reçus une stagiaire sur la ferme de mars, je divisai ma ration journalière en deux portions & ma santé s'en trouva améliorée, car j'avais pris l'habitude de manger trop par l'ennui & l'usure du temps.  Contemplant le futile de la peur de manquer, la sérénité d'une frugalité de joie nous assaillira.

Les pavots n'ont pas peur de manquer.  Il produisent des graines à millions, puis les abandonnent à leur destin.  L'espèce existe depuis des éons & sa beauté prospère, se maintient, s'amplifie.  Le pavot doit-il faire la guerre & des palais pour exister ?

Chaque acte maternel va vers la sainteté - sachant que les hommes aussi en sont capables, de même que les femmes sont capables toujours de violence.  La fleur que tous apprécient est femelle : les organes mâles des végétaux, seuls les botanistes reconnaissent.

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Chronos : le temps physique.  Kairos : le temps métaphysique.  C’est le point de basculement décisif, avec un "avant" & un "après".  Aiôn : le temps cyclique.

Chronos est le temps physique.  Il permet de segmenter le temps en passé, présent & futur, grâce aux unités de mesure telles que la seconde, la minute, l’heure, etc.  Ce temps est quantitatif & linéaire.

Kairos est un temps métaphysique, le point de basculement décisif, avec une notion d’avant & d’après, où quelque chose de spécial se produit.  Par exemple, vous êtes-vous déjà dit : « Maintenant est le bon moment pour agir », sans qu’il n’y ait d’éléments objectifs validant cette affirmation ?  Cela est en fait l’expression de la sensation du Kairos.  Contrairement à Chronos, le Kairos n’est pas linéaire, il est qualitatif, c’est le temps entre deux pensées, deux événements.  Il ne se mesure pas, il est immatériel & se ressent.  C’est une autre dimension du temps qui crée de la profondeur dans l’instant.  Il pressent le temps quantique, la théorie des quanta.

Aiôn était une divinité grecque associée au temps, au cercle englobant l’univers selon la croyance grecque, & au zodiaque.  C’est le temps des cycles, comme les saisons, la respiration, le sommeil, etc.  Il n’a pas de bornes & peut également signifier la destinée, l’âge, la génération ou l’éternité.  On retrouve notamment le terme Aiôn en géologie.  Il désigne une période indéfiniment longue, telle que les phases géologiques de formation de la Terre.

En mettant en cohérence, synchronisant Chronos & Kairos, une personne peut sentir que c’est le moment pour elle d'avancer, faire émerger alors les motivations profondes - Kairos - & travailler avec elles à poser les jalons temporels - Chronos pour permettre le mouvement.  En alignant ces deux dimensions de temps, Chronos & Kairos, la personne ressent une sensation de paix intérieure.*

brigitisis le 26/08/2014:
Superbe article.  J'adore les pavots, coquelicots de mon enfance & les bleuets qui sont eux me semble-t-il plus rares aujourd'hui, en tout cas par chez nous.  Bonne journée.
marssfarm le 29/08/2014 :
Les coquelicots & bleuets sont des plantes compagnes du blé utiles à détoxifier les sols, mais les agriculteurs ce jour ne tolèrent plus d'intrus dans leurs champs & le cantonnier débroussaille avec trop de zèle les bords des routes...  Quand au jardinier typique, il est un ennemi qui s'ignore de tout ce qui bouge & des plantes sauvages, usant de tous les produits & de toutes les machines sans restriction ni mesure.

brigitisis le 21/09/2014 :
Sais-tu qu'au bord de nos petites routes, ils ont mis des panneaux "nature préservée, fauchage limité" ?  http://brigitisis.centerblog.net

marssfarm le 27/09/2014 :
Cette innovation du fauchage limité n'est pas encore parvenue en Limousin, terre à l'écart de ce type d'évolution.  Elle y parviendra sans doute avec un peu de retard...  La région en revanche est une pépinière d'expérimentations vers cette société d'échanges, de communs & partages qui se dessine en un mouvement parallèle de l'expansion du capitalisme mondialisé dont les mass-media font l'écho en quasi-exclusivité.  Du fait que ce retour vers les communs est tissé de petite tentatives diffuses, souterrainss, souvent avortées ou de développement ératique ou lent, il demeure encore à ce jour peu discernable par les journaleux interessés surtout à des évênements offrant spectacle.  http://marssfarm.centerblog.net
 

 

04.6- la graine oralité de la langue- speech as a seed- 7 4p

 

Publié le 05/01/2014 à 13:59 par marssfarm Tags : agrinature fukuoka you fukuoka agrinature farm seeds image centerblog vie monde homme bonne article société fond coeur travail création nature texte automne animaux livre hiver
 
 
 
 
 

Ononis spontané dans une prairie du plateau en Ardèche : il nous semble une des vivaces qui pourraient composer la base EVA de la prairie céréale - une fabacée spontanée de la prairie céréale

4.6.5  la graine oralité de la langue - speech as a seed -

L'oral est la profondeur de l'écrit.

La lettre renferme une puissance en la graine qu'y sema l'oralité.  "Je n'ai jamais accompli le péché de lire un livre." aimerait à dire l'homme de la terre.  Ne pas s'arracher à la pratique observante.  L'étude est utile en beaucoup jusqu'au point où elle devient tuile que l'on recevrait sur la tête & qui nous rendrait fou, c'est-à-dire coupé de la réalité du monde.

Comme en tout sujet, nous abstenir de lire représente le danger de nous couper de ce que les personnes éloignées dans le temps & l'espace voulurent dire ou de ce que d'autres ressentirent le besoin irrépressible d'exprimer.  Lire trop également nous exposerait au danger de nous enfermer en un cercle restreint à ceux que nous rencontrerions au physique.

La langue écrite est un paradoxe & pourtant nous savons qu'écrire est une des voies que prend le langage pour se créer.  La langue orale est pléonasme & pourtant, nous éprouvons le besoin de laisser trace de ce qui fut dit ou des inspirations desquelles nous fûmes les réceptacles.

Entre l'oeil & la main, le coeur, siège de toutes les synthèses des énergies du psychisme, de celles des organes & lieu de centrement spirituel.  C'est bien en le passage par ce point triple que réside l'importance qu'il est d'écrire.

Tout écrit devient lors une écriture.

Pour que le texte sonne, il y a lieu de l'avoir prononcé.  S'il sonne, le lecteur éprouvera le besoin de le déclamer.

Seul ce qui fut dit peut être écrit.  En ce point sans doute dort la règle de l'écrivant.

130210 - printemps chinois

4.6.4 - cultiver entre les arbres, bio & sans labour - natural farming defined in short. - organic farming between rows of fruit-trees, no ploughing - 140213 - 150127

Cette définition de l'agrinature fut le produit du mental fertile d'Olivier Barbié,

fondateur de l'institut technique d'agriculture naturelle - ITAN.

Comme il est de tradition au pays du soleil levant,

Olivier utilise en simultanéité & constance

les deux hémisphères du cerveau

les cinq sens de perception

les sept centres d'énergie.

Je parle ici en son nom.  Il me corrigera si je me trompe.

Il est à noter que la tradition & la culture d'un pays ne sont pas forcément la pratique la plus répandue.

L'expérience nous révèle qu'il faut sans cesse se garder des généralités qui c'est commun nous attirent au danger de sombrer dans le racisme, le sexisme & tous les autres maux de semblable suffixe.

Les cultures anciennes sont en revanche une part du canevas de la société, la fibre de la toile sur laquelle la vie trace ses lignes.  Chaque pays prospère sur un humus de traditions en grande partie oubliées mais qui agissent encore aux plans de l'inconscient collectif.  Ainsi que le disaient les natifs d'Amérique, le sol se nourrit du sang des ancêtres.  En acceptant de souiller un peu ses doigts, mettre les mains dans la terre peut en chaque instant nous brancher sur ce réseau qui vibre sans usine relais, prise de connection ni intervention de la compagnie d'électricité.

Nourrie de cet humus au sens physique & métaphysique tout à la fois, la tradition alors peut revivre, vibrer à nouveau, devenir vivante, évoluer, se transformer, échanger en un "trade" actif d'avec ses voisines.

Renconter Olivier inspire à considérer avec un sérieux renouvelé la métempsychose.

Nos familles aux plans spirituels ne sont limitées ni par le temps ni par l'espace.

A l'instar du brassage des gènes que véhiculent les vents, les oiseaux,

les hardis migrants, les fous allumés & les pouilleux de toute espèce,

nos liens humains transversent, neutrinos minuscules, les continents,

les ères & les ares, les airs & les arts & même la planète en son diamètre

- petit caillou de douze mille huit cents kilomètres.

Est-il un moine zen né dans une ferme du Lot ou un Lotus japonica ?

 

4.6.1 - du sol à la plante -du sol à la plante : le sol devient plante & vice-versa -

L'agriculture biologique n'utilise pas de produits chimiques :

  • On peut désherber de manière manuelle, mécanique ou thermique, mais sans faire usage de désherbant.
  • On peut apporter des amendements ou engrais naturels, mais pas d'engrais de synthèse.
  • On peut traiter par lutte biologique, ou exceptionnellement contre une maladie,mais pas de manière préventive & en tout état de cause sans utiliser des produits de synthèse.

Nous pouvons le résumer en deux non-actions :

  • ni engrais,
  • ni traitement de synthèse.

La méthode de Masanobu Fukuoka, que je désigne par Agrinature,
en plus de cette pratique biologique,
évite de toucher le sol.
Nous définissons alors deux non-actions complémentaires :

  • ni travail du sol,
  • ni désherbage. 

En pratique :

  • On réalise un semis direct sans travail du sol ni labour pour ne pas perturber la vie du sol.
  • On coupe les plantes adventices & le trèfle, autant que de nécessaire, mais sans désherber, c'est-à-dire sans les arracher afin de ne pas exposer le sol aux intempéries.
  • Deux fois l'an, au début * du printemps & de l'automne, on sème du trèfle, afin de l'établir en couverture permanente.  Cette présence continuelle du trèfle limite les adventices & rend inutiles les engrais.
  • On sème, de préférence en mélange, des plantes adaptées à la nature du terrain & au climat du lieu.

De telles pratiques rendent les traitements sans objet, car toutes les conditions de biodiversité sont réunies pour que s'établissent des équilibres, une régulation naturelle des pestes & maladies.

Par l'expression, « le sol devient plante », nous indiquons combien un sol & une plante sont comparables à tous égards.  Nous le développerons plus avant.